1.
Chrétien, et que le guide de la Lumière, le Saint Esprit, te révèle, mieux que je ne suis capable
2.
Il est, à la lettre et au vrai sens du terme, un parfait chrétien ; Son sacrifice final l'a
3.
Ajoutons qu’elles furent transmises à l’homme comme à la femme, à l’enfant comme au vieillard, au Grec comme à l’Arabe, au Chrétien autant qu’au Mahométan, au religieux comme à l’impie
4.
Quelle guerre doit mener le vrai chrétien Dans la classe militaire tu as observé que l’héroïsme consiste en la destruction et le pillage de ses frères
5.
Le Chrétien, qui croit en ces choses, les voit distinctement comme si elles étaient devant lui, alors que le monde ne les reçoit pas
6.
Alors que le Chrétien se fie si audacieusement aux choses invisibles, “non-présentes” et futures et qu’il déteste, pour cela même, le présent
7.
Le monde exige des preuves : le Chrétien s’estime content de la simple Parole de Dieu
8.
Le monde exige gages, serments, cautions et sceaux; le Chrétien considère la foi comme bien suffisante et rassurante
9.
Le monde suspecte, cherche des preuves, teste et espionne; le Chrétien s’en remet entièrement à la confiance en Dieu
10.
méfier, le Chrétien a toujours une raison de croire, d’o-béir, de se soumettre, car la lumière de la foi l’illumine afin qu’il puisse voir et savoir que toutes ces choses sont immuables et ne peuvent être autrement, malgré son incapacité à les saisir par la lumière de la raison
11.
Un Chrétien agit de façon tout autre : après avoir bien renforcé son propre cœur afin de préserver sa liberté en Dieu, il emploie tout le reste à soulager les besoins de ses semblables
12.
Si vous demandez à un chrétien véritable de gouverner ou de servir, de commander ou d’obéir, d’apprendre ou d’enseigner, de posséder en abondance ou d’être cruellement dans le besoin, pour lui c’est du pareil au même
13.
Pourquoi un chrétien s’en troublerait-il, si sa conscience est pure et que la grâce de Dieu occupe son cœur ? Si les hommes ne se conforment pas à nos coutumes, conformons-nous aux leurs dans la mesure où notre conscience nous le permet
14.
Si les dirigeants du monde se querellent et chicanent sur trônes et sceptres, de sorte qu’il en résulte bains de sang et terres ravagées, le Chrétien illuminé n’en est pas intérieurement affligé
15.
C’est pourquoi un Chrétien laisse le monde prendre soin de lui-même, content du commerce de Dieu et de la Grâce qu’il met en son cœur
16.
, «La Guerre samte dans le monde islarnique et dans le monde chrétien», Revue
17.
«Le rôle de la "coutume" dans les romans de Chrétien de Troyes», Romania, 1960, 81, pp
18.
Dimier: Les danses macabres et l’idée de la mort dans l’art chrétien
19.
Et il causait maintenant avec un autre agent, Delarocque, son beau-frère, un chrétien qui avait épousé une juive, un gros homme roux et trapu, très chauve, lancé dans le monde des cercles, connu pour recevoir les ordres de Daigremont, lequel s'était fâché depuis peu avec Jacoby, comme autrefois avec Mazaud
20.
Ces échappées d'avenues, tout là-bas, lui vidaient l'estomac davantage; et dire que, parmi ce flot de monde, où il y avait pourtant des gens à leur aise, pas un chrétien ne devinait sa situation et ne lui glissait dix sous dans la main! Oui, c'était trop grand, c'était trop beau, sa tête tournait et ses jambes s'en allaient, sous ce pan démesuré de ciel gris, tendu au-dessus d'un si vaste espace
21.
La nouvelle de l'arrivée d'un chrétien qui devait s'enlever dans les airs fut reçue avec irritation ; les nègres, plus émus que les Arabes, virent dans ce projet des intentions hostiles à leur religion ; ils se
22.
Croyante fervente, elle jugeait peu chrétien de commencer la journée sur un air de cornemuse
23.
Assurément vous devez leur pardonner en chrétien, mais non les admettre en votre présence, ni supporter que l’on prononce leurs noms devant vous
24.
Quelques moments avant le jour, un marchand chrétien, qui était fort riche et qui fournissait au palais du sultan la plupart des choses dont on y avait besoin, après avoir passé la nuit en débauche, s'avisa de sortir de chez lui pour aller au bain
25.
Le garde du quartier vint à ses cris, et voyant que c'était un chrétien qui maltraitait un musulman (car le bossu était de notre religion): «Quel sujet avez-vous, lui dit-il, de maltraiter ainsi un musulman? - Il a voulu, me voler, répondit le marchand, et il s'est jeté sur moi pour me prendre à la gorge
26.
» En même temps il tendit la main au bossu pour l'aider à se relever; mais remarquant qu'il était mort: «Oh! oh! poursuivit-il, c'est donc ainsi qu'un chrétien a la hardiesse d'assassiner un musulman!» En achevant ces mots, il arrêta le chrétien et le mena chez le lieutenant de police, où on le mit en prison jusqu'à ce que le juge fût levé et en état d'interroger l'accusé
27.
Cependant le marchand chrétien revint de son ivresse, et plus il faisait de réflexions sur son aventure, moins il pouvait comprendre comment de simples coups de poing avaient été capables d'ôter la vie à un homme
28.
Le lieutenant de police, sur le rapport du garde, et ayant vu le cadavre qu'on avait apporté chez lui, interrogea le marchand chrétien, qui ne put nier un crime qu'il n'avait pas commis
29.
Comme le bossu appartenait au sultan, car c'était un de ses bouffons, le lieutenant de police ne voulut pas faire mourir le chrétien sans avoir auparavant appris la volonté du prince
30.
Il alla au palais, pour cet effet, rendre compte de ce qui se passait au sultan, qui lui dit: «Je n'ai point de grâce à accorder à un chrétien qui tue un musulman: allez, faites votre charge
31.
» À ces paroles, le juge de police fit dresser une potence, envoya des crieurs par la ville pour publier qu'on allait pendre un chrétien qui avait tué un musulman
32.
» Le lieutenant de police qui assistait à l'exécution, se mit à interroger le pourvoyeur, qui lui raconta de point en point de quelle manière il avait tué le bossu, et il acheva en disant qu'il avait porté son corps à l'endroit où le marchand chrétien l'avait trouvé
33.
C'est bien assez pour moi d'avoir assassiné un musulman, sans charger encore ma conscience de la mort d'un chrétien qui n'est pas criminel
34.
«Laisse, dit-il au bourreau, laisse aller le chrétien, et pends cet homme à sa place, puisqu'il est évident par sa propre confession qu'il est coupable
35.
Le juge obéit, prit le chemin du palais avec le tailleur, le médecin juif, le pourvoyeur et le marchand chrétien, et fit porter par quatre de ses gens le corps du bossu
36.
Le sultan la trouva si singulière qu'il ordonna à son historiographe particulier de l'écrire avec toutes ses circonstances; puis, s'adressant à toutes les personnes qui étaient présentes: «Avez- vous jamais, leur dit-il, rien entendu de plus surprenant que ce qui vient d'arriver à l'occasion du bossu, mon bouffon?» Le marchand chrétien, après s'être prosterné jusqu'à toucher la terre de son front, prit alors la parole: «Puissant monarque, dit-il, je sais une histoire plus étonnante que celle dont on vient de vous faire le récit; je vais vous la raconter si votre majesté veut m'en donner la permission
37.
«Sire, avant que je m'engage dans le récit que votre majesté consent que je lui fasse, je lui ferai remarquer, s'il lui plaît, que je n'ai pas l'honneur d'être né dans un endroit qui relève de son empire: je suis étranger, natif du Caire en Égypte, Copte de nation et chrétien de religion
38.
Sire, le marchand chrétien continuant de raconter au sultan de Casgar l'histoire qu'il venait de commencer: «J'examinai, dit-il, le sésame que le jeune marchand me montrait, et je lui répondis qu'il valait, au prix courant, cent drachmes d'argent la grande mesure
39.
Sur la fin de la suivante elle poursuivit de cette manière, en faisant toujours parler le marchand chrétien au sultan de Casgar:
40.
Sire, le marchand chrétien était fort en peine de savoir pourquoi son hôte ne mangeait que de la main gauche: «Après le repas, dit- il, lorsque mes gens eurent desservi et se furent retirés, nous nous assîmes tous deux sur un sofa
41.
Le marchand chrétien parlant toujours au sultan de Casgar: «Les courtiers et les crieurs, me dit le jeune homme, m'ayant promis de m'enseigner le moyen de ne pas perdre sur mes marchandises, je leur demandai ce qu'il fallait faire pour cela
42.
Le marchand chrétien poursuivant son histoire: «Quand je vis, me dit le jeune homme, que la dame se retirait, je sentis bien que mon coeur s'intéressait pour elle
43.
Sire, le jeune homme de Bagdad racontant ses aventures au marchand chrétien: «Il n'y avait pas longtemps, dit-il, que j'étais arrivé à la boutique de Bedreddin lorsque je vis venir la dame, suivie de son esclave, et plus magnifiquement vêtue que le jour d'auparavant
44.
Sire, le marchand chrétien continuant de parler au sultan de Casgar, poursuivit de cette manière: «Je n'attendis pas longtemps dans le salon, me dit le jeune homme; la dame que j'aimais y arriva bientôt, fort parée de perles et de diamants, mais plus brillante encore par l'éclat de ses yeux que par celui de ses pierreries
45.
Le marchand chrétien parlant toujours au sultan de Casgar: «Le jeune homme de Bagdad, dit-il, poursuivit son histoire dans ces termes: «Je continuai de voir la dame tous les jours et de lui laisser chaque jour une bourse de cinquante pièces d'or, et cela dura jusqu'à ce que les marchands à qui j'avais donné mes marchandises à vendre, et que je voyais régulièrement deux fois la semaine, ne me durent plus rien: enfin je me trouvai sans argent et sans espérance d'en avoir
46.
Le jeune homme de Bagdad, acheva de raconter son histoire de cette sorte au marchand chrétien: «Ce que vous venez d'entendre, poursuivit-il, doit m'excuser auprès de vous d'avoir mangé de la main gauche
47.
«Quand le jeune homme de Bagdad eut achevé son histoire, dit le marchand chrétien, je le remerciai le mieux qu'il me fut possible du présent qu'il me faisait; et quant à sa proposition de voyager avec lui, je lui dis que je l'acceptais très-volontiers, en l'assurant que ses intérêts me seraient toujours aussi chers que les miens
48.
Le sultan de Casgar se mit en colère contre le marchand chrétien, «Tu es bien hardi, lui dit-il, d'oser me faire le récit d'une histoire si peu digne de mon attention et de la comparer à celle du bossu
49.
L'art chrétien s'est longtemps complu à figurer sous mille formes, avec une rude et religieuse ironie, ce même spectacle de la Mort venant avertir les vivants au milieu de leurs plaisirs, d'où l'art païen tirait, avec tant de gracieuse et molle tristesse, une invitation à jouir vite du monde et de ses biens
50.
«Septième motif: Élever une Église réformée et la soutenir dans son enfance; unir nos forces avec celles d'un peuple fidèle pour la fortifier, la faire prospérer, et la sauver des hasards, et peut-être de la misère complète à laquelle elle serait exposée sans cet appui, quelle œuvre plus noble et plus belle, quelle entreprise plus digne d'un chrétien?
51.
Ils trouvaient ce mode de châtiment vieilli, inconvenant en pays chrétien, et immoral ; il aurait dû, à l’avis de plusieurs, être remplacé par la réclusion à perpétuité
52.
Et avec ça, tu es un homme d’âge, un chrétien !
53.
il est mort en bon chrétien et sa dernière pensée a été pour vous
54.
C’est le même lieu, le même tsar qu’ici ; on y parle chrétien, comme toi et moi
55.
— Monsieur, répondit Bazin, les vrais amis du chrétien sont ceux qui l'aident à faire son salut, et non ceux qui l'en détournent
56.
Aussi les Éthiopiens se montrent-ils défiants envers le voyageur, à moins toutefois qu'il ne soit chrétien; en ce cas, ils l'admettent comme de plain-pied dans une sorte de familiarité qu'il dépendra de lui de confirmer et de rendre complète
57.
Mes représentations au Dedjadj Guoscho, ou plutôt l'influence de ces idées généreuses qui ont cours en Europe et fusent providentiellement jusqu'aux extrémités du globe, ont fait cesser en partie cet odieux abus de la victoire, et, lorsque je quittai le Gojam, il était tacitement admis qu'un homme de bonne condition se déshonorait en traitant ainsi un ennemi chrétien
58.
Le Dedjadj Guoscho était le seul prince chrétien, qui, depuis la chute de l'Empire, ait su prendre quelque ascendant sur les Gallas établis au Sud de l'Abbaïe
59.
Selon les unes, Gragne poursuivant les débris de l'armée impériale jusqu'en Liben, pays alors chrétien, qui faisait partie du Grand Damote, après avoir fait incendier les églises, dressa ce menhir ou pierre fichée, pour indiquer le kibleh ou direction de la Mecque; selon d'autres, il la planta comme borne d'une de ses courses victorieuses; selon d'autres enfin, c'était une pierre tumulaire marquant le lieu où un de ses favoris était tombé en combattant
60.
Le Dedjazmatch crut de son devoir de chrétien de détruire ce monument d'idolâtrie; sa vanité se trouvait d'ailleurs flattée de l'idée d'effacer les traces du conquérant musulman
61.
—Ah! pauvre Chicot! et vous qui le condamniez, sire; c'est cependant, ce me semble, agir en bon chrétien que de faire ce qu'il fait
62.
Si la campagne a lieu en pays chrétien, la fatigue les pousse souvent à la désertion; mais en contrée musulmane ou païenne, stimulées par la crainte d'être vendues comme esclaves ou d'être retenues prisonnières, elles font preuve de beaucoup d'énergie
63.
L'urbanité, l'esprit chrétien et un je ne sais quoi d'antique et de chevaleresque qui régnait à sa cour, m'avaient fait désirer de la mieux connaître; je m'étais mis à apprendre l'amarigna, et la campagne que je venais de faire avec l'armée gojamite avait achevé de me déterminer à donner une direction nouvelle à mes études et à remettre à un autre temps mon voyage en Innarya
64.
—Et moi, monsieur le baron, dit Bussy en lui prenant la main, je vous recommande la patience, le calme et la dignité qui conviennent à un seigneur chrétien
65.
Ce silence, son refus de laisser partir sa sœur, la façon persistante et exceptionnelle dont il boudait, disait-on, sa mère, ses conférences répétées avec ses principaux vassaux musulmans, connus pour le pousser à amoindrir la position de la Waïzoro Manann, afin de prendre eux-mêmes en mains la direction des affaires, tout faisait craindre que le parti musulman à Dabra Tabor ne reprît le dessus, ce qui ne pouvait manquer de provoquer une rupture avec le Dedjadj Guoscho, en qui se personnifiait le parti chrétien
66.
Dans beaucoup de paroisses les desservants défunts n'étaient plus remplacés; le peuple s'en plaignait avec amertume, et l'on parlait ouvertement d'une coalition probable des Dedjazmatchs chrétiens pour chasser du Bégamdir le Ras, chrétien tiède, musulman d'origine, et prêt, disait-on, à adopter l'islamisme
67.
Les chefs du parti musulman que le Fit-worari Birro avait offensés par ses dédains durant la campagne en Idjou, voulaient profiter de la rancune assez légitime que le Ras nourrissait contre lui pour le perdre, et pour perdre du même coup le Dedjadj Guoscho, le Lidj Ilma, et amoindrir enfin l'ascendant de la Waïzoro Manann et du parti chrétien en Bégamdir
68.
Ils cherchaient fort justement, à leur point de vue, à précipiter ces événements, afin d'empêcher une coalition présumable entre le Dedjadj Guoscho, le Lidj Ilma et le Dedjadj Oubié, que son indécision seule empêchait de se joindre à la ligue chrétienne, dont les forces réunies pouvaient presque sans combat balayer du Bégamdir la puissance du Ras, qui ne devait sa durée qu'à la division du parti chrétien
69.
« Je suis déshabitué, m’a-t-il dit, du travail chrétien
70.
En descendant de l'Éthiopie vers la mer, si l'on s'arrête un instant sur un de ces contreforts qui étayent le pays chrétien, on n'aperçoit à ses pieds que des arêtes pelées; plus loin, des terres vides, plates, désolées, puis, la mer Rouge; et si c'est le matin, un immense disque sanglant, désarmé de ses rayons, qui semble émerger des eaux et monte à vue d'œil: c'est le soleil qui se lève, que l'on ne pourra bientôt plus regarder, et qui, durant toute la journée, va mordre ces gorges désolées où souvent des hommes et des animaux meurent d'épuisement et de soif
71.
Je mis en campagne mes amis Sahos: ils découvrirent bientôt que la jeune fille venait d'être vendue à un trafiquant de Moussawa; et comme aucun de ces trafiquants n'eût voulu revendre un esclave à un chrétien, parce que c'eût été exposer l'esclave à abjurer l'islamisme, je me rendis encore une fois à Moussawa, et je me confiai au Gouverneur
72.
Cet acte de complaisance, qui a contribué à sauvegarder, pour un temps du moins, l'intégrité de ce pays chrétien, déplut néanmoins au Dedjadj Oubié, qui aurait voulu être le seul prince éthiopien à entrer en relations avec une puissance européenne
73.
Je descendis à Moussawa, où, grâce à l'intervention secrète du gouverneur, je contraignis le musulman à lâcher sa proie, et Kassa, le plus riche trafiquant chrétien de Kouarata, sur la frontière du Gojam, fut chargé de reconduire la jeune fille à sa famille
74.
Un service important que je lui rendis détermina entre nous une confiance bien rare de musulman à chrétien
75.
Des nombreux musulmans avec lesquels je me suis lié, Aïdine a été, avec le saïd Mohammed, celui qui s'est le plus dépouillé de ces préjugés invétérés que ses coreligionnaires dissimulent quelquefois avec adresse, mais ne cessent d'entretenir contre tout chrétien
76.
Presque enfant, j'ai quitté mon pays et ma religion; car j'étais né chrétien, et voici que lorsque ma moustache grisonne, c'est de la main de deux frères chrétiens que je reçois le plus grand bienfait qu'on puisse recevoir des hommes
77.
Depuis le Gojam jusqu'à la mer Rouge, je me suis séparé de plus d'un chrétien que j'aimais, et si j'ai senti qu'en les quittant, je leur laissais une partie de mon être, j'ai cru parfois que j'emportais une partie du leur
78.
Aucun Européen n'avait encore visité le royaume de Harar dont les habitants, musulmans fanatiques, mettraient à mort, disait-on, tout chrétien qui pénétrerait chez eux
79.
L'un est homme, et veut rendre la nature humaine honorable; l'autre est chrétien, parce qu'il est janséniste
80.
Le vieux Gerhardt eût frémi de l’orgueil diabolique que respiraient maintenant certaines strophes de son Lied du Voyageur chrétien, ou de l’allégresse païenne qui faisait déborder comme un torrent le flot paisible de son Chant d’été
81.
Ses yeux tombèrent sur un vieux cantique, dont Christophe avait repris les paroles à un naïf et pieux poète du XVIIe siècle, en renouvelant leur expression : le Christliches Wanderlied (chant du voyageur chrétien) de Paul Gerhardt
82.
«Oh! je suis bon chrétien, s'écria-t-il, devinant instinctivement que cet homme songeait à l'abandonner; je vous jure sur le Christ que je me ferai tuer plutôt que de laisser entrevoir à vos bourreaux et aux miens l'ombre de la vérité; mais, au nom du Ciel, ne me privez pas de votre présence, ne me privez pas de votre voix, ou, je vous le jure, car je suis au bout de ma force, je me brise la tête contre la muraille, et vous aurez ma mort à vous reprocher
83.
Tous ceux chez qui le vieux fond chrétien n’a pas été totalement enseveli sous les alluvions étrangères, tous ceux qui se sentent encore aujourd’hui les fils des races vigoureuses, qui, au prix d’une discipline héroïque, édifièrent la civilisation de l’Occident, n’ont pas de peine à le comprendre
84.
—De faim? s'écria l'abbé bondissant sur son escabeau, de faim! les plus vils animaux ne meurent pas de faim! les chiens qui errent dans les rues trouvent une main compatissante qui leur jette un morceau de pain; et un homme, un chrétien, est mort de faim au milieu d'autres hommes qui se disent chrétiens comme lui! Impossible! oh! c'est impossible!
85.
—Tenez, monsieur l'abbé; dit Caderousse, voici dans le coin de ce mur un christ de bois bénit; voici sur ce bahut le livre d'évangiles de ma femme: ouvrez ce livre, et je vais vous jurer dessus, la main étendue vers le christ, je vais vous jurer sur le salut de mon âme, sur ma foi de chrétien, que je vous ai dit toutes choses comme elles s'étaient passées, et comme l'ange des hommes le dira à l'oreille de Dieu le jour du jugement dernier!
86.
C’est un brave garçon et un bon chrétien, ce que ne sont guère les gens d’ici malgré toutes leurs simagrées de prières et de sermons
87.
Et vous, maîtresses, ayez les yeux sur tous ses mouvements, pesez ses paroles, examinez ses actes, châtiez son corps afin de sauver son âme, si toutefois la chose est possible ; car cette enfant, ma langue hésite à le dire, cette enfant, née dans un pays chrétien, est pire que les idolâtres qui adressent leurs prières à Brama ou s’agenouillent devant Jagernau ; cette enfant est une menteuse ! »
88.
(il ferma son poing osseux, et, retroussant sa manche, il montra son bras velu), et cette main est coupable d’avoir versé du sang chrétien
89.
Seulement, ne me demande rien qui soit contraire à mon honneur et à ma conscience de chrétien
90.
Ou bien si, disons-le, un chrétien tombait, tout de suite à l’eau ; – je m’y jetterais pour aller le chercher
91.
Un Allemand ou un Manza, je n’irais pas le sauver ; mais un chrétien, j’irais
92.
À chaque voyage précédent qu'il avait fait à Rome, il avait sollicité et obtenu la même faveur; et, autant par religion que par reconnaissance, il n'avait pas voulu toucher barre dans la capitale du monde chrétien sans mettre son respectueux hommage aux pieds d'un des successeurs de saint Pierre qui a donné le rare exemple de toutes les vertus
93.
Et il lut sur la couverture grisâtre le titre : Révélation d’un chrétien
94.
—Ce sont mes banquiers dans la capitale du monde chrétien, répondit tranquillement le comte; puis-je vous être bon à quelque chose auprès d'eux
95.
Zélé dans l’accomplissement de ses devoirs, irréprochable dans sa vie, il ne paraissait pourtant pas jouir de cette sérénité d’esprit et de cette satisfaction intérieure qui devraient être la récompense de tout chrétien sincère et de tout philanthrope pratiquant le bien
96.
Je crois que plus le sol où le chrétien doit labourer est aride, moins son travail lui rapporte de fruit, plus l’honneur est grand
97.
Je ne puis pas l’en blâmer, c’est beau, noble et chrétien ; mais cela me brise le cœur ! » Les larmes coulèrent de ses yeux
98.
En dépit de son stoïcisme chrétien, quand elle s’adressait à lui, il lui envoyait un sourire gai, encourageant et même tendre ; sa main tremblait et ses yeux brûlaient ; si ses lèvres restaient muettes, il semblait dire par son regard triste et résolu : « Je vous aime et je sais que vous avez une préférence pour moi ; si je me tais, ce n’est pas parce que je doute du succès ; si je vous offrais mon cœur, je crois que vous l’accepteriez
99.
« Vous vous êtes emparée de ma confiance par force, continua-t-il ; maintenant elle est toute à votre service ; si l’on pouvait me dépouiller de ce vêtement de chair dont le chrétien recouvre les difformités humaines, vous verriez que je suis simplement un homme dur, froid et ambitieux
100.
Vous vous êtes trompée de nom ; je ne suis pas un philosophe païen, mais un philosophe chrétien de la secte de Jésus ; comme son disciple, j’accepte ses doctrines généreuses, pures et miséricordieuses ; je suis décidé à les prêcher