1.
Comme Saccard entrait dans la salle des Pas-Perdus, il eut la chance de tomber sur le député
2.
A cette promesse d'être nommé membre du conseil, le député le regarda bien en face
3.
—Eh bien, je vas essayer, déclara brusquement le député, en affectant une rondeur paysanne; mais il faut que ce soit pour vous, car il n'est pas commode, oh! non, surtout quand la gauche le taquine
4.
Et il expliqua que, le député de l'opposition parlant toujours, Rougon, certainement, ne pourrait répondre que le lendemain
5.
—Dame! oui, c'est gentil, reprit le député, d'un ton convaincu
6.
Pendant tout le temps qu'avait duré la lecture, Daigremont, très intéressé par un examen soigneux de ses ongles, avait souri à des pensées vagues; et le député Huret, renversé dans son fauteuil, les yeux clos, sommeillait à demi, se croyant à la Chambre; tandis que Kolb, le banquier, tranquillement, sans se cacher, s'était livré à un long calcul, sur les quelques feuilles de papier qu'il avait devant lui, ainsi que chaque administrateur
7.
Un député de la gauche venait de lancer le terrible cri «Le 2 décembre est un crime!» qui avait retenti d'un bout de la France à l'autre, comme un réveil de la conscience publique
8.
Et, parmi un petit groupe d'actionnaires, qu'endoctrinaient Jantrou et Sabatani, on riait beaucoup d'un autre député qui, lors de la discussion sur l'armée, avait eu l'extraordinaire fantaisie de proposer d'établir en France le système de recrutement de la Prusse
9.
Il avait trouvé, dans le numéro du matin, un article d'Huret d'un éloge si outré sur un discours de Rougon, prononcé la veille à la Chambre, qu'il était entré dans une violente colère, et qu'il attendait le député, pour s'en expliquer avec lui
10.
«Comment, autre chose? finit par répondre le député, mais je vous donne ce que vous m'avez demandé!
11.
Timidement, le député fit remarquer que, là-bas, en Orient, l'appui du ministre avait singulièrement aidé l'ingénieur Hamelin, en lui ouvrant toutes les portes, en exerçant une pression sur certains personnages
12.
Et il était hors de lui, il revint se planter devant le député, le saisit par les deux revers de sa redingote
13.
Le marquis de Bohain racontait une chasse à Fontainebleau; tandis que le député Huret, qui était allé à Rome, disait comment il en avait rapporté la bénédiction du pape
14.
Le député le regardait, ébahi
15.
Après une hésitation, le député jugea préférable d'avouer
16.
On remarqua plus tard que Daigremont ne s'était pas montré, pas plus que le député Huret, averti sans doute, redevenu le chien fidèle de Rougon
17.
Et ce fut, pour son orgueil, une des heures les plus dures, celle où il se décida à prier le député Huret d'intervenir en sa faveur
18.
C'était un bel homme, parti comme lui substitut, mais que ses relations et sa femme avaient fait nommer député et grand officier de la Légion d'honneur
19.
—Je vous ai écrit pendant que vous étiez plongé dans les débauches, à Alexandrie; vous avez mis mes lettres dans votre poche, et vous avez renvoyé avec mépris mon député de votre présence
20.
Je venais de fêter trois rois, et je n'étais plus tout à fait l'homme du matin: mais le lendemain, j'en ai fait l'aveu moi-même à votre député; ce qui équivalait à lui en demander pardon
21.
—Gracieux messager, dis au grand César que je baise sa main victorieuse en la personne de son député; dis-lui que je m'empresse de déposer ma couronne à ses pieds et de lui rendre hommage à genoux
22.
Il a fait battre de verges mon député; il me provoque à un combat singulier; César contre Antoine!—Que le vieux débauché sache que j'ai bien d'autres moyens de mourir
23.
» Mais dès qu’il est question du chasseur Mirman, vous écrivez : « Le député de Reims se fait beaucoup de mauvais sang
24.
Président et député de Virginie
25.
«Comme savant, Guillotin tenait bien sa place au milieu de ses confrères; comme député, un peu innocemment, il est vrai, dans les diverses assemblées, où il a eu l'honneur de siéger
26.
Dans l'État de New-York, chaque commune élit un député, et ce même député participe en même temps à l'administration du comté et à celle de la commune
27.
Il fut amené à en causer, un soir, avec un député socialiste, qu’il rencontrait parfois dans le salon des Stevens
28.
Le député avait pour elle un mépris affectueux
29.
Mais Athos était un homme inflexible qui ne marchandait pas avec une décision prise, quand cette décision lui paraissait émanée de sa conscience et dictée par son devoir; il insista pour être introduit, en disant que, quoiqu'il ne fût député ni de M
30.
Depuis, je suis naturellement entré en possession de la terre d’Hurlstone, et mes fonctions de député de mon district m’ont naturellement imposé une vie très active
31.
Il y avait une fois un député (ou un sénateur, je ne me souviens plus), dans les environs du centre de la France, qui possédait, comme grand électeur en son arrondissement, un brave homme de jardinier, nature simple et loyale
32.
le baron Danglars, député, rue de la Chaussée-d'Antin, n° 7; les autres sont sur la cheminée de la chambre à coucher de Votre Excellence
33.
Cette forteresse, c'était sa charge de procureur du roi, dont il exploitait merveilleusement tous les avantages, et qu'il n'eût quittée que pour se faire élire député et pour remplacer ainsi la neutralité par de l'opposition
34.
À l'âge de dix ans, il tomba amoureux d'un député du Reichstag
35.
Quant à Danglars, il avait déclaré que ses principes politiques et sa qualité de député de l'opposition ne lui permettaient pas d'aller dans la loge du ministre
36.
Imagine-toi, ma pauvre petite, qu’il y a trois ans, monsieur Conrad de Witt, député de Pont-l’Évêque, a proposé un droit d’entrée de 3 francs par tonne sur les ouragans
37.
Songez donc ! Grâce à la générosité du député de l’endroit, M
38.
Quoique Son Excellence fût flanquée de la présidente et de la femme d’un député – beautés mûres, – elle étendit le rayon de sa conversation ministérielle jusqu’à cette jolie personne que Douai semblait tant regretter
39.
Il fallut la visite du député pour calmer les inquiétudes
40.
On les a vues envahir l'Assemblée de Versailles, se mêler aux députés, voter avec eux, encourager les uns, imposer silence aux autres: «Parle, député; tais-toi, député
41.
Il n'en serait pas de même pour celles de nos contemporaines qui visent à remplir le mandat du député, du conseiller municipal, les fonctions du juge et les autres emplois publics réservés aux hommes
42.
Après cette conférence, une dépêche du général Washington au général Sullivan, député du Congrès, et une autre lettre de M
43.
Un ministre du commerce qui aurait la moindre intelligence de ses hautes fonctions et de ses DEVOIRS, ne demanderait-il pas que chaque fabrique exposante choisît par une élection à plusieurs degrés un certain nombre de candidats des plus méritants, parmi lesquels le fabricant désignerait celui qui lui semblerait le plus digne de représenter la CLASSE OUVRIÈRE dans ces grandes solennités industrielles ? Ne serait-il pas d’un noble et encourageant exemple de voir alors le maître proposer aux récompenses ou aux distinctions publiques l’ouvrier député par ses pairs comme l’un des plus honnêtes, des plus laborieux, des plus intelligents de sa profession ?
44.
Voici les élections législatives qui se présentent ; vous avez de la famille ; vous vous êtes fait un joli nom ; vous avez ce qu’il faut pour réussir ; revenez député et je suis à vous !
45.
Être député, c’était la porte de l’avenir ouverte ; et pour le moment, c’était la fortune avec la femme brillante et
46.
Je ne fais pas ressemeler une paire de bottes sans m’assurer que le cordonnier a quelque connaissance de son métier ; et je suis appelé à élire un député, sans lui faire subir le moindre examen ! La loi exige qu’un conseiller municipal sache lire et écrire ; d’un candidat à la députation, cela même n’est pas demandé
47.
Il y avait Henry Fouquier, que voilà député de Barcelonnette, maintenant ; Coquelin Cadet, lequel, entre parenthèses, se trouve, en ce moment, à la tête d’une bonne amie bien ravissante
48.
Dans le temps qu’il était député, il avait conçu de tendres sentiments pour une danseuse de l’Opéra de Berlin
49.
Précédemment au deuil qui avait frappé la famille, il ne s’ouvrait qu’à la visite du curé, du député ou de quelque personnage de marque
50.
Certains orateurs louaient, soit le député, soit le capitaine, ou encore le gouvernement qui avait sustenté l’entreprise, suivant que leurs sympathies allaient aux uns ou aux autres
51.
Alors j’ai été comme qui dirait député pour porter au patron les doléances de nos estomacs
52.
J’ai un député dans ma manche
53.
Une autre fois, Émile Monceau, occupé à causer avec le député de l’endroit, feignit de ne pas le reconnaître
54.
La session de la législature provinciale, après l’élévation du député de Bellemarie au poste de ministre des Terres de la Couronne, fut longue et orageuse
55.
Aussi s’empressa-t-il de remettre son portefeuille à son chef, pour aller reprendre son siège de simple député
56.
Prudent Poirier, le député de la division Sainte-Cunégonde, se laissa même distancer par une beauté provocante qu’il suivait, pour s’en procurer un exemplaire
57.
Le directeur-propriétaire du Flambeau était le député de Bellemarie qui, après la prorogation de la session provinciale, avait résolu de fonder, avec ses propres ressources et l’appui financier de quelques amis, un journal qui instruirait le peuple, tout en défendant sa personnalité et ses convictions contre les attaques perfides de ses ennemis
58.
Pierre Ledoux quitta Le Populiste pour fonder une petite feuille en opposition à l’organe du député de Bellemarie, qu’il appela La Fleur de Lys, à cause de ses idées bourboniennes
59.
Le député de Bellemarie admettait que le véritable esprit américain tendait de plus en plus à la réalisation de cet idéal de fraternité rêvé par les philosophes humanitaires, en accueillant dans la nation, sur le même pied d’égalité, les individus de toutes les races et de toutes les croyances, les unifiant pour ainsi dire, à l’ombre du drapeau étoilé, dans le commerce de la vie journalière et à l’école publique, donnant à chacun, indifféremment, une éducation virile et pratique, créant des hommes libres capables de comprendre et de s’assimiler tous les progrès
60.
Le député de Bellemarie dédaigna, d’abord, de porter la moindre attention à ces histoires à dormir debout, se refusant à croire qu’il y eût des gens assez gobeurs pour prendre au sérieux les élucubrations dont accouchait, dans chaque numéro de La Fleur de Lys, le cerveau détraqué du triste individu que Marcel Lebon lui avait un jour très justement désigné comme un ennemi de la race humaine
61.
Du reste, les élections générales dans la province de Québec devant avoir lieu à l’automne, il n’y avait pas de temps à perdre pour se préparer à la bataille que l’élément rétrograde allait livrer au député de Bellemarie et à ses partisans
62.
Le député de Bellemarie, spécialement invité à cette fête, se trouvant dans l’impossibilité de s’y rendre, pria Mirot d’aller présenter ses regrets à ses fidèles électeurs et d’assumer en même temps la tâche de faire le discours de circonstance
63.
Quand il eut expliqué comment il se faisait que leur député l’avait chargé de la tâche difficile de le représenter à cette fête de la Saint-Jean-Baptiste, il entra dans le vif de son sujet
64.
Ce que les vrais patriotes désiraient, le député de Bellemarie, entre autres, c’était que nous nous armions pour les luttes de la vie, non avec des arquebuses à mèches, datant de l’époque de Samuel de Champlain, mais en nous procurant des armes perfectionnées modernes
65.
Les ministres du cabinet décidèrent de ne pas appuyer les candidats du groupe dont le député de Bellemarie était le chef
66.
Malgré la perfidie de l’attaque et l’odieux des accusations portées contre lui par l’ancien député de la division Saint-Jean-Baptiste, l’honorable Vaillant s’avança, calme et souriant, pour lui répondre
67.
Il dit qu’il n’avait pas l’intention de demander au nommé Sarrasin combien il avait élevé de cochons au cours de sa brillante carrière, pas plus que de mettre en doute sa compétence dans la direction d’une basse-cour, parce que cela n’avait aucun rapport avec les devoirs d’un député, collaborant à l’administration des affaires publiques et à la confection des lois
68.
On citait, entre autres, le fameux Prudent Poirier, le député de la division Sainte-Cunégonde, qui, au cours du dernier Parlement, n’avait jamais ouvert la bouche que pour dire à son voisin, un Irlandais : Come have a drink ! C’est ce même député qui répondait un jour à un de ses électeurs menacé de cour d’assises, que le grand jury pouvait rendre un verdict de quatre manières différentes : True Bill, No Bill, Buffalo Bill et Automo Bill
69.
Prudent Poirier, car c’est encore du député de Sainte-Cunégonde qu’il s’agit, quand le projet de loi vint devant la Chambre, ne prêta qu’une attention fort distraite au débat qui s’ensuivit, n’y comprenant rien du tout
70.
De tous côtés, on cria : Hourra pour la dame en glaise ! – Hourra pour le p’tit Mirot ! – Hourra pour notre député !
71.
L’honorable Troussebelle et ses amis, sûrs qu’ils étaient maintenant les plus forts, ne mirent plus de bornes à leur fureur contre l’ancien député du comté, dont ils voulaient empêcher la réélection
72.
Puis il fit allusion à Simone, nièce de l’ancien ministre, prétendant que de mauvais bruits couraient sur son compte, bruits auxquels n’était pas étranger le jeune journaliste, sans expérience et sans cervelle, qui combattait pour Vaillant, et qu’on venait d’entendre insulter tous les braves citoyens de Saint-Innocent, en essayant de ridiculiser l’un des leurs dans la personne de Boniface Sarrasin, le futur député du comté de Bellemarie
73.
C’était le moment d’agir et dans la soirée, à l’hôtel où se retiraient l’ancien député du comté et son jeune ami, tous les individus louches se présentèrent et demandèrent à parler à leur candidat
74.
Les amis mêmes de Vaillant, ceux qui l’avaient suivi jusqu’à la fin, n’étaient pas les moins ardents à manifester leur joie au nouveau député
75.
Les autres, tels que le notaire Pardevant, député, et tous les réactionnaires, y compris ces braves jeunes gens de la société des Paladins, furent convaincus que Mirot était possédé du diable, et ne le croisèrent dans la rue qu’en se signant
76.
Il n’y avait que quelques personnes auxquelles il tenait à aller faire ses adieux : Marcel Lebon, le peintre Lajoie, le docteur Dubreuil, le sénateur Boissec et le député Charbonneau
77.
En 1736, Franklin fut nommé député à l’assemblée générale de la Pennsylvanie ; l’année suivante, il obtint l’emploi lucratif de directeur des postes de Philadelphie : cette ville lui dut alors le premier corps de pompiers et la première compagnie d’assurances contre les incendies
78.
Je me souviens, à ce propos, d’une fois où Berryer venait d’être élu député par la ville de Marseille
79.
Dupuy était le frère de ce Charles Dupuy, mort député de la Drôme, auteur du Petit Papillon, un des morceaux délicats de notre anthologie provençale moderne
80.
Pour conclure, je vais citer ce qui me fut dit un jour, après 1870, par Taxile Delord, républicain pourtant et député de Vaucluse, un jour qu’en Avignon, sur la place de l’Horloge, nous nous promenions ensemble :
81.
Le maire d’Aix, maire et député, était alors M
82.
Mais enfin, dans ta commune, tu as des blancs, tu as des rouges, tu as des têtus et tu as des drôles, comme partout ! allons, et quand viennent les élections pour un député, par exemple, comment fais-tu ?
83.
Député au Corps législatif
84.
Mais, d’un autre côté, député ne sonnait point mal
85.
Elle n’aurait jamais compris qu’un député invitât ses amis chez sa maîtresse, et qu’il se trouvât des amis – alors surtout que c’étaient des députés – pour accepter cette invitation ; la province a sur les maîtresses et sur les députés des opinions qu’il est bon de laisser intactes
86.
Que serait l’existence d’une femme de député restant dans sa ville, si elle pouvait supposer que son mari ne se nourrit pas exclusivement de politique ; s’il fait des farces, ce ne peut être qu’à la buvette, et s’il caquette, ce ne peut être qu’avec les amies arrivant de son arrondissement pour lui demander une bonne place de tribune
87.
Lorsqu’ils s’étaient retrouvés, le comte avait dissipé toute sa fortune et il n’était plus qu’un simple député, sans aucune influence même dans son parti, où personne ne le prenait au sérieux ; quant à Raphaëlle, si elle n’était pas ruinée, au moins avait-elle laissé dévorer par des spéculations aventureuses la plus grosse part de ce que son âpreté célèbre dans le monde de la galanterie lui avait fait gagner, et sur elle plus encore que sur le comte ces vingt ans avaient lourdement marqué leur passage : la maigriotte Parisienne s’était alourdie et épaissie, ses yeux rieurs s’étaient durcis, sa physionomie gaie et expressive toujours ouverte, toujours en mouvement, s’était immobilisée, les teintures avaient desséché les cheveux, les blancs, les rouges, les bleus avaient tanné la peau
88.
Elle comptait encore dans « tout Paris » ; on parlait d’elle ; les journaux citaient son nom dans les soirées théâtrales, on pouvait se montrer avec elle alors surtout qu’on n’avait pas d’autre fortune que la maigre allocation d’un député
89.
– Un cercle dont vous seriez le président, mon cher député, n’auriez-vous pas peur que votre bienveillance et votre indulgence le laissassent bien vite tourner au tripot ?
90.
Le soir où le jeune vicomte avait reconduit Adeline rue Tronchet, en parlant de la faillite des frères Bouteillier, il était revenu vivement avenue d’Antin, après avoir mis le député chez lui, et il avait trouvé Raphaëlle l’attendant devant le feu
91.
Si j’étais député, ce serait une question qui m’occuperait
92.
– N’êtes-vous point frappé, mon cher député, de la transformation qui s’opère à Paris ? Il n’est pas dix heures, et nous avons déjà vu je ne sais combien de magasins qui ont fermé leur devanture et éteint leur gaz
93.
Sur ce dernier mot, et sans rien ajouter, le vicomte se sépara de « son cher député »
94.
Son émotion était encore si forte qu’il renvoya son chauffeur, et résolut de gagner à pied la rue de Bellechasse (il était l’hôte, à Paris, de l’ancien ministre Pupey-Gibon, député radical de la Côte-d’Or, son camarade de l’École normale)
95.
Le comte de Cheylus d’abord, ancien conseiller d’État en service extraordinaire, ancien préfet, député, commandeur de Légion d’honneur, grand-croix de cinq ou six ordres étrangers ; – un général qu’à Nice et à Cannes on avait surnommé le général Épaminondas, ce qui, dans le monde des grecs, était caractéristique ; – un commodore américain ; – un musicien et un statuaire affamés de notoriété, toujours en quête de relations, comme si chaque relation nouvelle allait donner des commandes à l’un et faire jouer les cinq ou six opéras que l’autre gardait en portefeuille depuis vingt ans ; – un journaliste qui exerçait autant d’influence dans la presse que dans le gouvernement, disait-il, et par là devenait un personnage utile, avec qui il était prudent de prendre les devants
96.
Ainsi ce naïf compliqué croit dur comme fer qu’un homme de lettres, un journaliste, un député, même de l’espèce bien pensante, bénéficie d’une sorte d’alibi moral, a droit à un traitement de faveur, ne peut être tenu, avec le commun des êtres raisonnables, d’observer les règles élémentaires de la simple honnêteté
97.
– Voyons, mon cher député, franchement est-ce que vous croyez que la fondation d’un nouveau cercle est bien urgente, et que vous et vos amis vous ne trouveriez pas dans un des cercles déjà existants le centre de réunion intime que vous voulez ? n’y a-t-il pas déjà assez de cercles ?
98.
– Tu as tort ; quand on a son mot à dire, on le dit : ça fait plaisir aux électeurs, qui voient que leur député est à son banc
99.
Mais personne ne lui répondit, et ce fut avec raison, car le premier mot qui sortit de la bouche inspirée du député fut précisément la fameuse phrase qui planait sous la coupole du palais Bourbon :