1.
Leurs modestes regards ont, loin de leur bocage,
2.
L'air, les eaux, le bocage, au loin sont embaumés
3.
Voici encore, avec Marie-Antoinette, les coiffures que la reine met à la mode, ces immenses échafaudages de plumes, de gaze, de fleurs, qui représentent un vaisseau, un bocage, une ménagerie
4.
Mais il ne pouvait pas jouir longtemps de cette douce harmonie, car il lui fallait faire sa rude besogne, étendre ses filets, et au milieu des fatigues de sa journée, il avait bientôt oublié le nocturne chanteur du bocage
5.
Il se remit bien vite de son émotion ; il déclara que les forêts françaises manquent de cette intimité qui caractérise le moindre bocage allemand, que les chênes français ont toujours un air apprêté, un peu poseur, qu’on ne trouve qu’en Allemagne des arbres parfaitement naturels, qui aient du Gemüth
6.
S’il eût fallu aller à travers le feu arracher Mme d’Hervé au trop heureux Bocage, j’y eusse été
7.
Tout autour sont des vignes, excepté à gauche, où se trouve un bocage qui ombrage un cours d’eau
8.
Tout près de la Borderie, il y a un petit bocage ; dès ce soir je m’y installe, et je veux que le diable me brûle s’il entre un chat dans la maison sans que je le voie
9.
Elle s’arrêta dans le petit bois que Chupin appelait « le bocage »
10.
Elle rejoignit tante Médie à demi morte de frayeur, et toutes deux s’avancèrent jusqu’à la lisière du « bocage », à un endroit d’où l’on découvrait la façade de la Borderie
11.
Et prenant le bras de Mme Blanche, il se dirigea du côté du « bocage »
12.
Resin de Laval ; elle ira rejoindre par le Bocage les Chouans ; la troisième, commandée par M
13.
Les nymphes, couronnées de fleurs, dansaient ensemble dans une prairie, sur le bord d'une rivière, auprès d'un bocage: Pan jouait de la flûte, les faunes et les satyres folâtres sautaient dans un coin
14.
Les oiseaux ne chantaient jamais dans cette terre hérissée de ronces et d'épines, et n'y trouvaient aucun bocage pour se retirer*; ils allaient chanter leurs amours sous un ciel plus doux
15.
N'approche pas de lui, mon fils; car il croirait que tu voudrais lui insulter dans son malheur, et il est juste de le plaindre: ne remarques-tu pas qu'il nous regarde avec peine, et qu'il entre brusquement dans ce sombre bocage, parce que nous lui sommes odieux? Tu vois, de cet autre côté, Hector, qui eût été invincible, si le fils de Thétis n'eût point été au monde dans le même temps
16.
« Et par ta taille déliée – je te prenais : que c’était doux ! – Au chant des bêtes du bocage, – nous dansions alors tous les deux
17.
– Voilà, mon lieutenant, voilà, mes gars : du temps que nous fûmes en famille, nous du Bocage et de la Loire-Inférieure, avec le bon Guillemet pour lieutenant, dans les campagnes de Verdun, vous vous rappelez que la première ligne était au sommet de la cote 344, à quelques mètres des tranchées allemandes, et notre deuxième ligne, à trois cents pas en arrière de l’autre
18.
Une source vive, limpide comme du cristal, s’échappait du pied de ce rocher, coulait, d’abord paresseuse, dans un lit de mousse sur un terrain uni ; puis courait en serpentant dans le bosquet ; puis, arrivée à une pente plus rapide, galopait en riant sur un fond de sable fin couvert de petits cailloux blancs, formant çà et là de petites cascades, où venaient boire les oiseaux du bocage, les ailes frémissantes et étendues sur l’écume rafraîchissante
19.
Il était six heures du soir ; les grandes ombres des pins enveloppaient le bocage dans une demi-obscurité
20.
– Çà ! fait le lion, vous qui connaissez les bons endroits, Renard, ne pourriez-vous nous indiquer quelque champ, bocage, pâture, où nous rencontrerions une proie sérieuse ?
21.
Il préférait rester dehors, à prendre l'air au milieu du bocage, il appelait ainsi la tonnelle
22.
Mais que devint ce prince, lorsqu’en traversant ainsi le vaste espace de l’air, il aperçut sa chère princesse dans un château tout d’acier, dont les murs frappés par les rayons du soleil, faisaient des miroirs ardents qui brûlaient tous ceux qui voulaient en approcher ; elle était dans un bocage, couchée sur le bord d’un ruisseau, une de ses mains sous sa tête, et de l’autre elle semblait essuyer ses larmes : comme elle levait les yeux vers le ciel, pour lui demander quelque secours, elle vit passer le roi avec la fée du Désert, qui ayant employé l’art de féerie où elle était experte, pour paraître belle aux yeux du jeune monarque, parut en effet à ceux de la princesse la plus merveilleuse personne du monde
23.
Des éclats de rire, des voix, des chants partirent tout à coup du bocage et le malheureux se vit cerné et entraîné dans une danse échevelée
24.
Demain, je retourne dans le Bocage de chez moi
25.
Et ce n’est pas dans le Bocage que tu habiteras, c’est à la Fromentière, à la place de la mère Lumineau, avec qui on était heureux, dans les temps de notre jeunesse
26.
Il est dans le Bocage de chez lui
27.
– Nos nobles, dans le Bocage, n’auraient pas fait ça ! dit le Boquin, en levant un peu le menton
28.
Maintenant qu’André est parti, je comprends bien que je ne peux plus m’en aller habiter le Bocage
29.
Il faut aller jusqu’en pays de Bocage ! Notre père ne peut pas quitter la maison
30.
Car la Michelonne avait écrit : elle avait réussi dans son ambassade ; elle ramenait du Bocage l’humble travailleur qui serait l’époux de Rousille, qui allait être le soutien et bientôt le maître de la Fromentière
31.
Bocage, jamais M
32.
Qu’on se figure un malheureux qui se précipite dans un abîme sans fond, sans espoir de conserver la vie, et qui, au moment de recevoir le coup qui doit terminer ses jours, se trouve tout à coup dans un riant bocage, où des voix chéries le saluent des plus doux noms : telle était l’impression que je venais d’éprouver
33.
Alors des éclairs rapides parcourent et illuminent le bocage
34.
On y rapporte que Charlot (Carloto), fils de Charlemagne, attira Baudouin dans _le bocage de malheur (la foresta sin ventura), _avec le dessein de lui ôter la vie et d'épouser sa veuve
35.
Entre deux gaillards du bocage, il se fit une petite place sur la banquette, et attendit son tour
36.
Cette rive très ombragée formait, au-dessus de la pièce d’eau large et profonde qu’elle dominait, un bocage épais, ténébreux et un peu humide, dont l’aspect romantique et presque théâtral contrastait fortement avec la monotonie agreste de la campagne normande
37.
Et cela voulait dire : « Vous qui êtes du même coin du Bocage, quand vous menez vos bêtes au champ ou ramenez vos charrues, bonnes gens que j’ai connus, priez pour Jacques Noellet, l’un des vôtres, qui a traversé ce chemin, comme vous le traverserez vous-mêmes, allant à sa dernière demeure, sur les épaules de deux laboureurs du Fief-Sauvin
38.
Il soupire sans cesse; il tourne de tous les côtés ses regards impatients; il rentre dans le bocage; il peut à peine articuler ton doux nom; il arrange de nouveau sa couche de fleurs; il a l'oeil hagard; il délire; ton bien-aimé va mourir du désir
39.
Ce fourré, qu'on appelait le bocage d'Herbe-en-Pail, mais qui avait les proportions d'un bois s'étendait jusqu'à la métairie, et cachait, comme tous les halliers bretons, un réseau de ravins, de sentiers et de chemins creux, labyrinthes où les armées républicaines se perdaient
40.
Cet ensemble était ce qu'on appelait le Bocage
41.
Pas de plus adroits tireurs que les braconniers du Bocage et les contrebandiers du Loroux
42.
La Lozère envoyait au Bocage trente mille hommes
43.
Qu'est-ce qu'on nous veut? Le Marais prend sa fourche, le Bocage prend sa carabine
44.
Les vieillards du Bocage ne savent plus aujourd'hui ce que c'est que Gouge-le-Bruant, ni ce que signifie Brise-Bleu; mais ils connaissent confusément l'Imânus
45.
Dans tout le Bocage on ne parlait que d'eux; et, ce qui ajoutait à l'anxiété des regards fixés sur eux de toutes parts, c'est que ces deux hommes, si absolument opposés, étaient en même temps étroitement unis
46.
Un décret ordonnait la formation de vingt-quatre compagnies de pionniers pour incendier les haies et les clôtures du Bocage
47.
Tout est chemin creux dans le Bocage, et, entre toute, la route de Javené à Parigné par Lécousse est très encaissée
48.
Cette terre du Bocage, hérissée et inextricable, était l'auxiliaire du fugitif
49.
Entre le Bocage et la mer se trouve le Marais, où d’autres gens de la même espèce passaient leur existence à chasser les oiseaux qui se plaisent dans les joncs et les roseaux ; ceux-là tenaient à leur servitude autant que les autres, et nous allions aussi les rencontrer
50.
Ce n’était ni le bon Dieu, ni Louis XVII qui les soulevait, c’était l’indignation de quitter leur Bocage
51.
Le général Léchelle le croyait, mais Kléber pensait bien que ces gens n’étaient pas trop contents d’avoir la Loire derrière eux ; qu’ils comprenaient le danger de leur position en cas de défaite, et qu’ils essayeraient de nous passer sur le ventre à tout prix, pour retourner dans le Bocage recommencer la guerre de surprise et d’embuscades
52.
Qu’est-ce que les Vendéens voulaient ? Ils voulaient rentrer dans leur Bocage ; ils voulaient se faire un trou dans nos rangs, par où leurs femmes, leurs vieillards et leurs enfants auraient passé ; voilà toute leur grande manœuvre
53.
Je le vois encore accourir, les plumes de son chapeau renversées par le vent, les grands revers de l’uniforme républicain rabattus sur sa large poitrine, et sa grosse figure charnue tremblotant d’enthousiasme ; je l’entends nous crier de sa grande voix joyeuse, pendant que son cheval se cabre : « Ça va bien, mes amis ! Les brigands ne passeront pas, nous les jetterons dans la Loire ; ils ne reverront plus leur Bocage
54.
Nous autres, à moitié guéris, nous sortîmes de l’hôpital, redemandant des fusils et des cartouches ; les représentants du peuple Turreau, Bourbotte, Francastel, ordonnaient les mesures de salut public ; une fois maîtres d’Angers, les brigands auraient eu le passage libre par les Ponts de Cé ; ils auraient pu nous envahir ou battre en retraite à volonté dans leur Bocage
55.
On lança de suite quelques hussards à la découverte, et vers onze heures la nouvelle se répandit que les brigands marchaient sur La Flèche et Saumur, en laissant derrière eux des quantités de blessés, de femmes, de vieillards, qui jetaient leurs armes et s’appuyaient sur des bâtons, pensant se faire passer pour de simples mendiants et regagner ainsi le Bocage
56.
Eh bien, écoutez ! Comme nous allions de la Cornouaille à Maumusson, un gros bourg près duquel se trouvaient des verreries dans le genre de Meisenthal, notre avant-garde engageait la fusillade devant Ancenis ; et, au même moment, une barque traversait la Loire ; dans cette barque, la seule que les Vendéens avaient pu trouver dans le pays, – car, à leur approche, on avait envoyé toutes les embarcations sur la rive gauche, afin de les empêcher de rentrer dans leur Bocage, – dans cette barque, le généralissime Henri de La Rochejaquelein, Stofflet, Sapinaud, La Ville-Beaugé, Vaugiraud, de Langerie et quelques autres chefs passaient l’eau, soi-disant pour chercher deux gros bateaux chargés de foin amarrés en face de la ville, et sauver ainsi tout le monde
57.
Les malheureux Vendéens, hommes, femmes, enfants, vieillards, réunis sur le bord de la Loire, comprenaient maintenant leur sort ; une chaloupe canonnière, venue de Nantes, ouvrait déjà le feu sur leurs radeaux, tout s’engloutissait ; ils voyaient leur Bocage sur l’autre rive, sans pouvoir espérer d’y rentrer ; ils tombaient dans les bras l’un de l’autre en gémissant et criant :
58.
Le cimetière de Grand-Pré avoisinait immédiatement l’église ; au milieu, s’élevait un tertre abrité par un groupe harmonieusement composé d’ormes, de cyprès et de saules pleureurs ; c’est du milieu de ce bocage que s’élevait la grande croix destinée à protéger le repos de la famille des morts ; et c’est près d’elle que, vers 9 heures du soir, vint se fixer une partie des troupes anglaises pour y déployer ses tentes et allumer les feux de bivouac
59.
Profitant du bruit, du désordre et de l’émotion qui accompagnèrent le départ du lieutenant, quand les soldats arrachèrent la jeune fille de la poitrine du condamné, les libérateurs avaient pu s’approcher impunément derrière le bocage, et se glisser ensuite jusque sur les talons des Anglais
60.
Jacques remarqua, sous leur ombrage, la forme d’un banc rustique fait de bois encore tout neuf : cela lui rappela le bocage voisin de la Gaspéreau où sa vie avait laissé tant de souvenirs
61.
Mais, maintenant que nous voilà trois, fouillons en tous sens ce bocage pour trouver au moins quelque indice de cette bonne Isabelle que j’aime, tout tyran que je suis, plus que ma fressure et mes petits boyaux
62.
On sait toute la grâce de cette charmante composition où deux amants enlacés se jurent leur foi devant l’autel d’Éros, au cœur d’un bocage luxuriant dont la lumière du jour flatte les rameaux
63.
Indiquant ici une source qui n’avait besoin que d’être déblayée pour en faire l’ornement d’un vaste bocage, et là un creux de montagne, qui, un peu élargi, formerait un lieu de repos d’où l’on pourrait, en abattant seulement quelques arbres, apercevoir de magnifiques masses de rochers pittoresquement entassés, il félicitait Charlotte de ce qu’il lui restait encore quelque chose à faire, et l’engageait à ne pas aller trop vite, afin de prolonger aussi longtemps que possible le plaisir de créer et d’embellir
64.
Je devais avoir fait cinq lieues au moins depuis le lieu de la chasse quand, par une lumière resplendissante d’automne, je fis halte dans un bocage situé sur la Maritza
65.
Ces mouvements bizarres me faisant peur à moi-même ; je croisai les bras, et je commençai à me promener en ligne droite, au grand détriment des choux et des laitues, car pour un empire je n’aurais dévié vers le bocage et les sentiers
66.
Un bocage d’érables séculaires couvrait, dans toute son étendue, l’espace entre le pied du cap et la voie royale, bordée de chaque côté de deux haies de coudriers et de rosiers sauvages aux fleurs printanières
67.
La cime du cap conserve encore aujourd’hui sa couronne d’émeraude ; le versant, sa verdure pendant les belles saisons de l’année ; mais à peine reste-t-il maintenant cinq érables, derniers débris du magnifique bocage qui faisait la gloire de ce paysage pittoresque
68.
Ces arbres périssant par étapes sous l’action destructrice du temps, comme les dernières années du possesseur actuel de ce domaine, semblent présager que sa vie, attachée à leur existence, s’éteindra avec le dernier vétéran du bocage
69.
Des remises, granges et étables, cinq petits pavillons, dont trois dans le bocage, un jardin potager au sud-ouest du manoir, deux vergers, l’un au nord et l’autre au nord-est, peuvent donner une idée de cette résidence d’un ancien seigneur canadien, que les habitants appelaient le village d’Haberville
70.
D’Haberville, trop faible pour opposer aucune résistance, se trouva bien vite au milieu de nombreux blessés, qui avaient eu assez de force pour se traîner jusqu’au bocage de sapins
71.
C’est un immense bocage où serpentent les ondes d’une rivière, où s’agite un essaim de travailleurs, d’où s’élèvent les fumées bleues de cent foyers
72.
Au bout de deux ans j’eus un fourré épais, et au bout de cinq ou six ans j’eus devant ma demeure un bocage qui avait crû si prodigieusement dru et fort, qu’il était vraiment impénétrable
73.
Les petits pieux que j’avais plantés en avant de la muraille de mon château étant devenus un bocage épais et touffu, ces oiseaux y nichaient et y pondaient parmi les arbrisseaux, ce qui était fort agréable pour moi
74.
À cette vue, horriblement effrayé, je m’arrêtai court, et n’osai pas sortir de mon bocage, de peur d’être surpris ; encore n’y étais-je pas tranquille : car j’étais plein de l’appréhension que, si les Sauvages en rôdant venaient à trouver ma moisson pendante ou coupée, ou n’importe quels travaux et quelles cultures, ils en concluraient immédiatement que l’île était habitée et ne s’arrêteraient point qu’ils ne m’eussent découvert
75.
Alors je crus voir dans mon rêve que, pour se cacher, il accourait vers le bocage épais masquant mes fortifications ; puis, que, m’apercevant qu’il était seul et que les autres ne le cherchaient point par ce chemin, je me découvrais à lui en lui souriant et l’encourageant ; et qu’il s’agenouillait devant moi et semblait implorer mon assistance
76.
Je crus alors qu’une partie de mon rêve allait se vérifier, et qu’à coup sûr il se réfugierait dans mon bocage ; mais je ne comptais pas du tout que le dénouement serait le même, c’est-à-dire que les autres Sauvages ne l’y pourchasseraient pas et ne l’y trouveraient point
77.
Je fis ainsi mentir cette partie de mon rêve qui lui donnait mon bocage pour abri
78.
Je me remis donc à l’ouvrage, et Vendredi et moi nous eûmes fait en deux heures de temps environ une très jolie tente avec de vieilles voiles, recouverte de branches d’arbre, et dressée dans l’esplanade, entre notre retranchement extérieur et le bocage que j’avais planté
79.
Je sautai à bas du lit, et, ne prévoyant aucun danger, je m’élançai, aussitôt que j’eus enfilé mes vêtements, à travers mon petit bocage, qui, soit dit en passant, était alors devenu un bois très épais
80.
– À main gauche, à environ un quart de mille de distance, se trouvait un petit bocage, un petit bouquet d’arbres très serrés, et fort près de la route
81.
Aussi dès que nous eûmes pénétré dans ce bocage vîmes-nous que nous y serions parfaitement à l’abri de l’ennemi, à moins qu’il ne mît pied à terre pour nous attaquer
82.
Cependant il subit quelque peu la contagion du bonheur ; lui qui ne chantait plus depuis un an, on l’entendit à diverses reprises entonner ses chansons vendéennes, qu’il avait chantées comme pas un, du temps qu’il était garçon dans les fermes du Bocage
83.
Sauvons-nous au bocage, etc
84.
À voir la pauvre madame Duchatellier, il était facile de deviner qu’elle n’avait jamais pu exercer la moindre influence sur sa fille si ce n’est pour empêcher celle-ci de l’imiter ; mais en était-il de même pour Duchatellier : la mère jouait aussi peu que possible, le père, au contraire, jouait beaucoup trop, et avec cette exagération romantique et mélodramatique, ces grands bras, ces flexions de jambe, ces frémissements du mollet, ces roulements d’yeux, ces éclats de voix qui allaient du chant du coq aux sourds gémissements du trombone mis un moment à la mode par les rivaux de Bocage et de Laferrière ; s’il avait formé sa fille à cette manière, qu’attendre d’elle ?
85.
Le sieur Tranchelot venait justement d’acquérir la ferme du Bocage ; une lisière de trois arpents de largeur sur une lieue de profondeur qui aboutissait au fleuve
86.
« Madame de Tilly, madame de Tilly, madame de Tilly ! je vous rends la foi et hommage, en qualité de propriétaire de la ferme du Bocage que j’ai acquise du sieur Marcel, en vertu d’un acte fait et passé devant le digne notaire Jean Pothier dit Robin, le lundi de Pâques 1748
87.
Notre bonheur ignoré de tous eut le calme d’un ruisseau dont l’onde pure n’est point troublée par l’orage, et qui, coulant doucement entre des rives fleuries, répand la fraîcheur dans le bocage qui protège son modeste cours