1.
Quoique meurtri par la vie,
2.
Cherchant de par le monde, l'entrée des catacombes,
3.
Par la maladie qui nous détruit, petit à petit
4.
Car mon visage reflète la honte et, il est rougi par les pleurs
5.
Par où nous sommes venus, nous nous en irons
6.
Car depuis 18 ans, déçu par tant de médiocrité,
7.
Une passion réelle, forgée par le plaisir,
8.
Par l'une d'entre elles
9.
Si par bonheur de l'espoir que je nourris,
10.
Pour toujours, par Amour et pour la vie,
11.
Par qui l’amour de mon être s’est emparé
12.
Et, je voudrais par la même occasion,
13.
Mon cœur aussi, était fermé par prudence
14.
Mon visage sera de nouveau rougi par les pleurs,
15.
J’étais comme un bateau ivre, ballotté par les flots,
16.
Qui, par ta faute, avait été provoqué, poussant un soupir de temps en temps,
17.
En entrant par hasard dans ce bar,
18.
Que mes yeux sont rougis par les larmes,
19.
Et que tu me pétrifies par ton sombre regard,
20.
Ai-je pêché par orgueil ou bêtise de l'amour ?
21.
Et, bien que mon pauvre cœur soit érodé par le temps,
22.
Et, que déçue par ses propres échecs, elle s’en trouve très malheureuse
23.
te rencontrer par hasard,ou te faire passer une lettre
24.
dessinée par de magnifiques lèvres,qu'on voudrait savourer délicieusement,
25.
Souviens-toi de ta réponse:Sans commentaire,ton chanteur préféré était alors Florent Pagny, et parmi ses magnifiques titres,celle que j'aime par dessus tout est:Si tu veux m'essayer
26.
D'après besame mucho et interprété par
27.
Le premier jour de ta venue,comme je te l'ai écrit par la suite,
28.
Deux nuits après leurs mariages, qui furent célébrés en même temps par le Père Paul, et auxquels participa pratiquement tout le village, leurs maisons en bois prirent feu et, malheureusement, elles périrent avec leurs maris, submergés par les ruines de leurs maisons, ou tout du moins c’est ce que tous crurent dans un premier temps
29.
Il fut vérifié que les bûchers furent dolosifs, par la concomitance avec laquelle ils se développèrent, et rapidement les suspicions allèrent sur William
30.
Il fut relativement facile à le lui faire avouer, après la découverte de trois bidons d’essence vides dans son magasin ; il raconta, en larmes, qu’il fut assailli par un excès de jalousie lorsque les deux sœurs, qu’il avait attendu toute une vie et pour lesquelles il était follement amoureux depuis l’enfance, s’étaient mariées avec les premiers venus ; et en plus que ni Anna ni Lucia, depuis leur retour, ne lui avait montré un quelconque intérêt, à celui qui aurait donné sa vie pour elles !
31.
Cela n’aurait jamais été découvert si les aveux de William eurent été sincères et non induits, peut-être par quelques promesses de la part de « quelqu’un » d’argent ou tout du moins par une vie meilleure à celle qui conduisait à Burugo, et comment avait-il pû disparaitre de la prison de Kuala Lumpur où il avait été incarcéré
32.
Que nous a fait la nature pour la rembourser avec une telle monnaie ? Les côtes sont dorénavant polluées par les néfastes détritus puants que nous produisons
33.
Pour dire la vérité, j’ai acheté seulement un peu de tranquillité, car la construction en elle-même ne vaut pas un quart de cet argent : elle est rectangulaire, six mètres par deux, toute en bois, pourrie car corrodée par la salinité, sale de moisissure car abandonnée à elle-même depuis longtemps
34.
Et pendant que j’étudiais comment panser le bois, les heures passaient en tranquillité absolue, cassée seulement par le bruit des flots qui se brisaient sur le petit quai, et par le léger sifflement du gaz qui maintenait en vie la flamme de la lampe
35.
J’étais frénétique, je ne voyais pas l’heure de prendre la mer et pour cette raison, je travaillais avec grande veine, attentif aux moindres particularités, en faisant coïncider à la perfection les différentes parties, qui devaient être fixées l’une à côté de l’autre, pour éviter aussi la moindre petite fissure qui pourrait m’amener des ennuis par la suite
36.
Je regarde le timbre, pour voir, si, par hasard, c’était un ami étranger, connu dans le passé, qui m’écrivait
37.
Je n’en peux plus ! Je ne suis pas du genre demi-mesures ! J’attends donc de percevoir mon premier salaire, et je décide de me mettre en maladie : je me rends à l’hôpital et, pris de forts tremblements et de fortes douleurs de tête pendant les heures de travail, symptômes peu vérifiables par des appareillages spécifiques, je réussis à me faire donner un certificat médical qui me dispense de travail pendant vingt jours sans obligation de rester à la maison pour un éventuel contrôle
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Je me rends, donc, dans une agence de voyages où, parmi toutes les brochures, dont certaines suggéraient des destinations vraiment belles et fascinantes, mais pleines de milliardaires, qui en troupeaux, s’affûtent les canines pour, ensuite dans leur ville, mieux les planter dans la viande tendre des agnelets, aux toisons tondues et sans défense, m’a intéressé justement celle qui, inconsidérée par toutes les personnes présentes, promouvait le charme de ville comme Alger et Tripoli et du désert voisin du Sahara
39.
Même regarder la télévision me donne plus de plaisir ; il est même savoureux d’absorber le carrousel, spectacle de variété que j’ai toujours détesté par mon humeur noir, c’est ce soir une agréable compagnie
40.
Qu’elle est bonne, même, cette odeur de naphtaline que je flaire lorsque, monté sur une chaise, je dépoussière mes habits d’été, qu’une armoire garde jalousement ; vêtements qui eurent leurs anniversaires quand, il y a quelques années, je laissais libre cours à ma vitalité en discothèque et faisais des coups avec les filles par mon insouciance
41.
Déjà, c’est beau d’être en haut ! Même lorsque j’étais soldat, j’insistais pour dormir dans le lit superposé supérieur, inconfortable à souhait, mais sans aucun doute moins odorante de la sous-jacente, que pets et masturbations du locataire du dessus rendaient plutôt dangereuse par manque total, à certains moments, d’azote, d’anhydride carbonique et d’oxygène
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Aussi, avec quel système raffiné de persuasion prenait-on ces soldats modèles ! Ils les prenaient en prêt durant la soupe et les utilisaient, comme lime à ongle, en étant attentif de ne pas trop décolorer ce beau poix noir, leur orgueil et prestige, comme lame pour la barbe, toujours contrariée dans son expansion par quelques cicatrices, symbole de virilité et de chevalerie rustique, comme mouchoir, pour extirper poliment cette décoration verdâtre des cavités olfactives, et comme coton tige, quand ils ne voulaient pas entamer l’éclatante beauté de l’ongle kilométrique de l’auriculaire
43.
Maintenant, le navire est parti et chaque passager se presse pour se montrer et saluer, certains avec des mouchoirs violacés et pas par les larmes, leurs propres conjoints et amis
44.
Alger est proche, même très proche, et je dois dire que, malgré tout, j’ai fait un bon somme, pas interrompu, comme je le craignais, par des coups de mitrailleuse des vedettes qui, dans ce trait de mer, tirent sur les bateaux des pêcheurs siciliens de Mazara del Vallo
45.
Comme j’envie ces femmes, si maître de leur digestion ! Pour moi, par contre, les torsions du tronc sont une véritable torture, rompant, comme elles font, cet équilibre déjà précaire entre nourriture et sucs gastriques, ces derniers rendus inactifs à cause des nerfs
46.
Quel goût délicieux pour l’habillement ! Et quel stupidité de Rodolphe Valentino quand, s’illusionnant d’être un playboy, il s’habillait en queue-de-pie ! Qui est le plus considéré par les femmes ? Qui habille de deux couleurs seulement, ou qui utilise toutes celles de l’iris ? Et New York, quel ville cosmopolite ! Tant de braves portoricains par exemple ! Imaginez, ils sont féministes et tellement adroits qu’ils réussissent même à trouver un travail à leur femme ; quel service social utile rendent, à la ville, toutes ces « ménagères » diligentes, et si ensuite, quelque usufruitier s’infecte d’une des maladies de l’ancienne déesse grecque, quelle importance ça a ! Sert à le transmettre, le nouveau Papa Noël, même de qui a fait de la morale, son modus vivendi
47.
Mieux encore, plus ils sont « baignés » de salive, plus ils sont considérés, par ceux qui les rencontrent, sociables et cordiaux
48.
ils les éduquent bien leurs enfants ! Aux garçons, ils enseignent, dès le plus jeune âge, à se défendre, à se servir remarquablement des bras et de leur trois jambes ! Aux filles, par contre, déjà femmes à huit ou neuf ans, ils imposent respect et obéissance à la volonté paternelle ; si bien que, toujours l’idée fixe à une chose, la pensée des hommes apprend à jouer avec celle des mères en formant une alternative fraiche à ces infatigables trépieds
49.
Que de mouvement dans ces entrailles ! Les vieux édifices sur le côté des ruelles semblent avoir été projeté par le même artiste qui construisit la Tour de Pise, convergeant, comme ils le sont, et empêchant la pénétration des rayons du soleil
50.
Mais il n’y a pas danger ! Seuls deux ou trois cornichons, par jour, aident les nombreux habitants de ce quartier à le débarrasser d’un peu de gens
51.
Je suis surpris par la grande propreté et l’hygiène : il n’y a même pas besoin d’une poubelle, réceptacle à infections et maladies
52.
Charmés par ma diplomatie, ils baissent leurs armes et riants vulgairement, ils me soulèvent et m’amènent chez l’ambassadeur
53.
Ce ne fut qu’à trois heure du matin seulement, que je réussis à trouver le sommeil, ravi comme je l’étais par cette nature si bénigne et grandiose
54.
Prés herbeux et arbres séculaires écoutaient, silencieux, mes demandes suppliantes : ils avaient vaincus tant d’automne et jouis de tant de printemps ! tant de chlorophylle produite par leur laboratoire ! Et quelle grande fonction d’embellissement et d’oxygénation du milieu ont-ils, et si peu de considération et respect reçoivent-ils ! Mais ils continuent, ils ne tombent pas, ils ne se rendent pas, mais continuent, protégés par tant d’infatigables lumières stellaires, notre toit éternel à nous tous
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Je voulais ne faire qu’un avec les feuilles et me faire bercer par les mains paternelles du vent
56.
Combien de fois me suis-je fait rouler pour ce motif ! Par exemple, il y a quelques temps, une belle et attirante fille m’intercepta dans un bar de nuit : belle, attrayante et pleine de charme
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Du siège, un ressort pointu, réveillé par les trous de la route fait son apparition en me touchant douloureusement, frein à ma masculinité
58.
Par ailleurs, quel prestige accordé pour s’en prendre à des êtres inférieurs ? Désormais, on s’amuse avec des êtres de la même race, en patientant beaucoup dans certains cas à cause de la loi, mais en se satisfaisant majoritairement
59.
Quels spectateurs peu agréables sont les policiers, lorsque, je ne sais par quel sortilège, ils sont toujours présents lorsque je suis offensé par quelqu’un ! Quel malchance j’ai ! Mais je supporte, stoïquement je supporte, je n’ai certes pas le courage d’abandonner tous et tout pour m’en aller vivre en ermitage
60.
Qu’importe-il à ces hommes s’il pleut ou s’il fait beau temps ? Que leur importe si dans les villes arrivent tant d’injustices ? Quel intérêt pour eux, le manque d’une compagne, peut-être aussi laide qu’eux ? Quel problème de nutrition peuvent-ils avoir, étant donné qu’ils se nourrissent d’une baie par jour ? Le fascinant Tibet où les hommes et les femmes sont aisément reconnaissables par le manque ou non de chevelure ! Et une pensée en appelle une autre, dans mon esprit si peu occupé dans le non moins certain panorama du Sahara : l’ère des magnifiques Beatles ! Quelle vitalité et enthousiasme transmirent-ils aux jeunes avec leur musique, si douce et déchainée à la fois
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Quelle figure fit, dans les premiers temps, le « Sir » au chapeau melon, à la vue des chevelures coulantes de ses fils ! Que de grandes affaires faites par les opticiens en cette période : combien de lunettes vendues à ceux qui voulaient distinguer les garçons des filles ! Toute l’atmosphère avait radicalement changée : gaieté, insouciance, amusement
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Dans toutes les universités des Etats-Unis, se respirait un air de contestation : « Faites la paix et non la guerre » - était le slogan préféré de ces jeunes plein d’espoir et enivré par les mondes fantastiques des stupéfiants
63.
Je suis protégé du fastidieux et dangereux soleil par un mouchoir blanc qui, à la manière des maçons, est installé sur ma tête
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Comme je fus habile, terrorisé par la timidité, à ne jamais l’embrasser, même pas une éraflure ! Ce rapport dura trois mois, trois mois pendant lesquels je l’ai gardé, jusqu’à la fin, avec le souffle coupé
65.
Les voies caravanières se développèrent au Moyen Age lorsque la richesse les grands empires du Ghana et du Mali, de par leur richesse, étaient une destination constante de tous les marchands des lieux
66.
La difficulté majeure réside dans la déshydratation corporelle à cause de la transpiration, non compensée par la suffisance d’eau
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Même leurs têtes sont recouvertes d’importants bandages, frein à l’inclémence du soleil ; et ils emmènent avec eux une grande quantité de sel pour pourvoir à la carence de l’activité osmotique des cellules, affaiblies elles-mêmes par l’élimination des sels minéraux pendant la transpiration
68.
La vie du nomade est très sobre, conditionnée par un milieu dépouillé, comme ça l’est ; sa maison est une tente de matériel et forme divers, mais simple à monter et résistante aux tempêtes de vent
69.
Même si le flux des usages occidentaux a aussi intéressé ces peuples, il demeure encore aujourd’hui des normes qui, fixées par le caractère rituel social, sont rigoureusement respectées
70.
Ce sont des règles transmises durant les siècles qui permettent une meilleure adaptation comportementale au milieu : par exemple, l’interdiction de manger de la viande de porc est ici très hygiénique, où la peste porcine est très diffuse ; même l’obligation de manger avec la tête tournée vers la Mecque est une règle très fonctionnelle : il suffit de penser à la constante orientation recherchée par le nomade
71.
Ces cinq touaregs, nomades par excellence, possèdent en réalité très peu de choses et tout ce qu’ils ont, à part leurs femmes, est là, chargé sur leurs dromadaires
72.
Quel meilleur pétrisseur peut-on avoir que des pieds nus et puants ? D’ailleurs, pourquoi vouloir augmenter la vie moyenne de ce peuple, qui à 35 ans, trouve déjà sa limite extrême ? Entre-temps, je riais, en pensant aux diverses crèmes utilisées en grande quantité par les très parfumées femmes européennes ; l’hygiène, quelle sottise ! Imaginez, nous avons même du papier pour notre hygiène
73.
Il fait nuit, et ma misérable tente est vraiment ridicule par rapport à leurs robustes colosses recouvertes de laine de mouton ; Elles réussiraient à supporter toute autre qu’une tempête de vent ! Huit heures du matin : j’ai déjà perdu de vue le village, et même si je le voulais, je ne saurais plus le retrouver, infime point dans tant d’uniformité sablonneuse
74.
Par chance, ma jeep est encore en bonne condition et elle réussira à dépasser n’importe quelle difficulté ! J’ai vraiment fait une bonne affaire ne la louant
75.
Je suis perturbé par tant d’écologie d’un tintement soudain et lointain ; il faut juste aller voir ce que c’est, il y a peut-être quelqu’un à défendre ! J’abandonne ainsi la direction que je m’étais fixée pour aller à l’encontre de ce son étrange
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Deux heures sont déjà passées et je suis vraiment fatigué mais gai : qu’est-ce que l’on a pu jouer aux gendarmes et aux voleurs, moi et le sympathique serpent à sonnettes rapide ! Mais il ne faut pas être abattu par la fatigue : et puis, je suis ou je ne suis pas un sportif ? Je me souviens, il y a quelque temps, que je m’entrainais au jogging parcourant, intrépide, les rues citadines : quels plaisantins ces automobilistes, quand ils s’amusaient à me prendre pour cible et à s’arrêter à quelques centimètres de mon corps suant ! Mais ils avaient confiance en moi : ils descendaient des voitures et s’exclamaient en riant : « Vas-y t’es tout seul ! » Et je continuais enorgueilli de tant d’incitations
77.
Quelle douleur me fait cette blessure à la jambe causée par cet animal petit et sans défense
78.
Ici immenses dunes imposantes, aussi 500-600 mètres au-dessus du plateau, ils entrent en collision avec les pinacles de grès façonnées par l'érosion
79.
Grande agitation à l’oasis ! Ils sont tous affairés à choisir et à acheter de la marchandise offerte par le petit marché installé en plein air
80.
Les petits potagers fertiles maintenus fertiles par l’eau sont le travail quotidien et le passe-temps des humbles paysans
81.
J’ai réussi à me faire héberger par une famille de bergers, mais en échange d’une petite faveur : je devais leur retrouver leur petit enfant perdu depuis plusieurs jours
82.
J’ai beaucoup tourné aux alentours de l’oasis à la recherche d’un petit indice, de la moindre trace qui pourrait m’indiquer la direction prise par le petit enfant : j’étais vraiment en train de la suer cette hospitalité ! Quelle réprimande je lui ai faite lorsque je l’ai retrouvé caché dans une étable ! Et quelle peine pour le séparer de ces moutons, banc d’essai à sa virilité acquise
83.
J’avais 11 ou 12 ans à cette époque et j’étais fasciné par la vie itinérante des clowns, acrobates et dompteurs
84.
Quelle beauté la vie de cirque et quel charme aussi ! Que c’est sympathique de voir circuler dans la ville les échassiers faisant la publicité du spectacle du cirque ! Je leur courais toujours après, heureux que j’étais ; mais quel douleur quand ces échasses me montaient sur les pieds ! et quelle tendresse de voir les nains ; et même s’ils me volaient dans mes poches le peu d’argent que j’avais, ils me récompensaient ensuite par un sourire désarmant
85.
Mais hélas, cette pyramide est tellement haute que, de son sommet, on ne peut apercevoir la base et ainsi justifié et innocent, que peut faire l’ordre établi à part s’offrir les lois pour lui-même ? En effet, le sang, à la place de l’argent vil, est sucé en premier par les politiciens et ensuite, par la masse d’industriels et d’opérateurs économiques, qui représentent la marche immédiatement sous ce sommet recouvert d’or
86.
Oui c’est vrai, il y a les syndicalistes qui rendent un énorme service social : ils sont bons pour faire augmenter les salaires, mais de combien augmentent les taxes en parallèle ? Et puis, à qui convient à la fin des fins ces grèves, instruments d’inflation, cause justifiant les prêts internationaux, motif de disparition des crédits et des investissements ? Je lus, une fois, quelque chose sur la société scientifique parfaite théorisée par Engels et exposée par Marx, chef de file de tant de révolutions plus ou moins idéologiques : je fus frappé par la description d’un village imaginaire du nom d’Utopie, régit par le roi Utope ! Comme on peut l’imaginer, tout était parfait et logique pour les habitants de ce petit royaume, sans doute dignes de sanctification
87.
Qu’est-ce que c’est agaçant le sable dans les yeux ! Et comme il piquait, rabattu violemment par le vent sur mon visage ! Il fut un temps, que j’aimais le sable ; j’avais la frénésie de me poser dessus, de me détendre dessus, chaude couche pour mes membres réchauffés par le soleil
88.
Il y avait aussi ceux qui mettent leurs lunettes de soleil en professionnel ; au fait, le rameau d’or 1981 n’a pas encore été attribué ! Tant de prix vomis par notre société : il y a le prix Pulitzer pour le meilleur journaliste, le célèbre Oscar du cinéma, le non moins célèbre Nobel et l’humble rameau d’or, symbole d’acuité du regard, symbole de perfection mimétique, symbole de jouissance solitaire aux jouissances d’autrui
89.
Mais non messieurs dames, si tous me croyaient candidat, caché par l’enfant que j’étais, cette récompense ne m’intéressait pas ; je jouais avec le sable parce que j’aimais ça c’est tout
90.
Je me faisais enterrer complètement et je résistais bien deux minutes en dessous ! Qu’est-ce que ça plaisait aux enfants de me sauter dessus violemment et de donner des coups de poings sur ce tas de sable rehaussé ! Que c’était divertissant de rester en apnée dans les basses eaux du bord et d’en sortir recouvert d’urine jaune ! Maintenant par contre, ce sable est une vraie torture ; encombrant et sali par des millions d’années, il flagelle sans pitié ses visiteurs occasionnels
91.
J’ai passé une nuit sans dormir, mais par chance il semble que le vent se soit apaisé et qu’il soit possible de reprendre le voyage
92.
Le panorama environnant, même s’il est similaire et monotone, est totalement différent de celui d’hier ; les dunes, poussées par des rafales d’Eole, ont changé d’emplacement et d’autres se sont formées
93.
D’autres nuages tâchent de blanc le ciel azur avare de pluie ; mon imagination, pas du tout freinée par le peu de variation du panorama, erre, bercée elle aussi par la démarche rythmée du chameau, infatigablement à la recherche de situations et de souvenirs du passé
94.
Ensuite, je me retrouvais là, sur cette mer odorante, trempé par l’eau non savamment apprivoisée par mes rames
95.
Comme cet ami s’amusa à me faire observer le majestueux fond marin ! Comme il s’amusa à me maintenir la tête sous l’eau pour que je craignisse pour ma vie ! Et pardonnez-le, comme il s’amusa à cracher sur ma haute façon de philosopher ! Entre-temps dans la ville, les étoiles brillaient, captées par les bas lampadaires, pour toute la population
96.
Le mendiant était là, immobile dans sa vieillesse, allongé sur les marches froides d’une église ; les passants frétillants et affairés, fourmillaient dans les rues encore pleines d’enseignes lumineuses de magasins et de bars ; un enfant, un petit enfant de couleur, marchait tout seul, accablé par la lourde charge séculaire de la haine raciale ; les voitures filaient bruyamment en remplissant l’air de gaz d’échappement ; et les klaxons, producteurs désagréables de sons des plus variés, faisaient la loi dans l’obscurité à peine survenue ; les fenêtres des immeubles étaient illuminées, et les familles se réunissaient dans les foyers domestiques
97.
« De petits remous dans ce ruisseau de montagne où l’eau est froide et pure ; petits remous que John et son groupe de garçons fixent avec attention, comme enivrés par cet entonnoir
98.
Cependant, cette fois-ci, ils sont vrais et ils ne se trouvent pas devant un écran : ils sont vrais ! John et les autres garçons voient des corsaires, des incursions, des pommes empoisonnées, des femmes qui volent à cheval sur un balai, des petits oiseaux parlants, des forêts parfumées, des faons et des écureuils qui se donnent la patte et qui dansent en suivant un rythme d’orchestre dicté par un groupe de papillons ; ces derniers forment sur leurs têtes comme une couronne, pendant qu’ils continuent à battre la mesure battant des ailes
99.
Capitaine Crochet se précipite sur son trésor, mais il est inexorablement vaincu par Peter Pan qui pris le coffre-fort et distribua le trésor à ses spectateurs
100.
Qui sait comment ils seront enviés par leurs amis quand ils leur raconteront tout cela ! Le sentier arrive à sa fin, il est même fini et ils traversent une porte décorée de fleurs : ils commencent à tourner sur eux-mêmes