1.
Les femmes, c'est si bizarre, ça se distrait parfois à se dévouer; et, naturellement, elles ont bien raison de prendre leur plaisir où elles le trouvent
2.
Voici ce qui fut convenu, et quelles précautions on dut prendre pour sauvegarder, autant que possible, la vie de ceux qui allaient se dévouer au salut commun
3.
«Robert! Mon enfant! Tu l’entends! Il veut se dévouer pour nous! Il veut s’élancer dans la pampa, et détourner la rage des loups en l’attirant sur lui!
4.
Qui se dévouera pour ses compagnons et ira porter nos instructions à Melbourne?»
5.
Ce brave enfant écoutait de toutes ses oreilles, prêt à rendre un service, prêt à se dévouer à une périlleuse entreprise
6.
Si ce principe d'équité naturelle n'avoit pas été étouffé par l'habitude, si l'opinion flétrissoit celui qui s'en écarte, alors les impôts cesseroient d'être un fardeau pénible, le peuple respireroit, le prix de son travail lui appartiendroit tout entier; et l'on ne verroit plus les premiers hommes de chaque pays se dévouer uniquement au métier de corrompre les rois pour s'enrichir de la subsistance du peuple
7.
– Quel bonheur de vivre pour se dévouer, répondit d’une voix profonde le manufacturier en serrant la main de Gildas, encore pâle et bouleversé
8.
Un besoin de se dévouer l’avait prise tout entière, insatiable
9.
Et où donc se trouverait l'amitié, sinon dans le coeur de la femme, ce coeur qui a besoin de se dévouer jusqu'au sacrifice?
10.
Saisie d'une généreuse émulation, «elle ceignit ses reins de force et fortifia son bras» pour se dévouer à la mission domestique que lui imposait son mari
11.
Servir Dieu, lui demander le chemin du devoir, se dévouer au prochain, défendre les faibles, secourir les pauvres, être vrai, loyal, fidèle à sa parole, bienveillant, courtois, c'est encore, au temps de Charles VIII, l'idéal de la chevalerie
12.
Elle était heureuse seulement de pouvoir être à lui pour toujours, d’en être aimée et de l’aimer, de se dévouer à son bonheur
13.
Vincent de consacrer spécialement au service des pauvres malades, de pieuses filles de la campagne qui, avec toute la charité de leurs coeurs et toute la vigueur de leurs forces physiques, se dévoueraient à Jésus-Christ dans les êtres souffrants
14.
A Réthel, à Calais, on les verra se dévouer aux soldats blessés ou malades
15.
Voyons-la encore se dévouer avec un intrépide courage à la défense d'un mari pour lequel elle n'a qu'une affectueuse estime
16.
Et si la jeune fille renonce au mariage soit pour se consacrera Dieu, soit pour se dévouer à sa famille, la valeur individuelle que le christianisme a donnée à la femme, exige le développement de toutes ses facultés morales et intellectuelles
17.
Lafcadio, quand tu n'entendras plus en ton coeur les harmoniques d'un tel accord, puisse ton coeur avoir cessé de battre! Sa fille lui ressemble; et de quelle noblesse déjà, un peu sérieuse et même presque triste, se tempère l'excès de grâce de l'enfant! Vers elle avec quelle sollicitude la mère se penche! Ah! devant de tels êtres le démon céderait; pour de tels êtres, Lafcadio, ton coeur se dévouerait sans doute
18.
« Belle façon d’aimer ! Si elle aime, elle sera heureuse de se dévouer
19.
Sur cette suave et belle figure, on lisait une intrépidité froide et sainte, un religieux détachement de toute pensée terrestre ; de temps à autre, il levait ses grands yeux bleus rayonnant de reconnaissance, d’amour et de sérénité, comme pour remercier Dieu de l’avoir mis à une de ces épreuves formidables où l’homme, rempli de cœur et de bravoure, peut se dévouer pour ses frères, et, sinon les sauver tous, du moins mourir avec eux en leur montrant le ciel
20.
Du reste, il n’y avait rien de viril chez Adrienne ; c’était la femme la plus femme qu’on puisse s’imaginer : femme par sa grâce, par ses caprices, par son charme, par son éblouissante et féminine beauté ; femme par sa timidité comme par son audace, femme par sa haine du brutal despotisme de l’homme comme par le besoin de se dévouer follement, aveuglément, pour celui qui pouvait mériter ce dévouement ; femme aussi par son esprit piquant, un peu paradoxal ; femme supérieure enfin par son dédain juste et railleur pour certains hommes très haut placés ou adulés qu’elle avait parfois rencontrés dans le salon de sa tante, la princesse de Saint-Dizier, lorsqu’elle habitait avec elle
21.
Il en était à qui elle eût voulu se dévouer : la tendre jalouse Lady Castlewood, l’amoureuse silencieuse, au cœur maternel et virginal, lui était une sœur ; le petit Dombey était son cher petit garçon ; elle était Dora, la femme-enfant, qui va mourir ; elle tendait les bras vers ces âmes d’enfants, qui traversent le monde avec des yeux braves et purs ; autour d’elle, passait un cortège d’aimables gueux et d’originaux inoffensifs, poursuivant leurs chimères ridicules et touchantes – et à leur tête, l’affectueux génie du bon Dickens, riant et pleurant à ses rêves
22.
Mais la Mayeux, ce type complet et touchant du devoir évangélique, avait encore à se dévouer, à être utile, et elle en trouvait la force
23.
C’est tout simple : consoler ceux qui souffrent, se dévouer à ceux qui sont malheureux, il était né pour cela ; aussi ne m’aurait-il jamais parlé du passé sans notre entretien de ce matin
24.
à se dévouer
25.
– Je vous ai entendu dire mainte fois pourtant qu’il faut se dévouer aux siens, s’oublier pour eux
26.
Elle pourrait demeurer sur la Côte, son cher pays qu’elle aimait d’un amour véritable, et se dévouer pour cette brave population, à laquelle elle était attachée par les fibres les plus intimes de son être
27.
Elle était donc tout étonnée d’être obligée de se dévouer dans une certaine mesure, et de voir que les soins et les sympathies se tournaient naturellement vers la pauvre malade
28.
Elle était bonne, Miriam, bonne parce que le mal ne l’avait pas touchée, et qu’elle ne savait rien de la terre que souffrir et se dévouer
29.
Croix du Sauveur, croix du brave, vous n'êtes pas complètes l'une sans l'autre, car celui-là seul sait vaincre qui sait se dévouer et mourir!
30.
Et comment se dévouer et mourir, si l'on ne croit pas à la vie éternelle?
31.
Être capable de se dévouer pour quelqu’un, sacrifier pour lui sa bonne réputation et le repos de sa vie, et n’espérer rien, ne souhaiter aucune autre récompense que le plaisir de le rendre heureux, est-ce là aimer ?
32.
– Il y a des cas où le capitaine doit se dévouer pour sauver son équipage
33.
Songez bien qu’il nous faut un brave capable de se dévouer et de risquer beaucoup
34.
L'enseignement seul leur restait; mais leur qualité de propriétaires fonciers, leur richesse, la gestion de biens considérables qui s'étaient démesurément accumulés dans leurs mains depuis les croisades, ne leur laissaient guère le loisir de se dévouer à l'enseignement, de manière à pouvoir rivaliser avec les écoles établies dans les cloîtres des grandes cathédrales sous le patronage des évêques, et surtout à Paris sur la montagne Sainte-Geneviève
35.
Ah ! maintenant, elle lui semblait criminelle, cette carrière, et peut-être l’eût-il, ce jour-là, prise en horreur, s’il n’eût été retenu par le caractère des engagements qu’il avait contractés et par un souci supérieur, obsédant et puissant, de se dévouer à son pays, de le défendre et au besoin de mourir pour lui
36.
Alors, sentant son enfant remuer dans son sein, elle s’était dit que cet enfant remplirait ses journées vides et tristes, qu’elle vivrait pour lui et se dévouerait à en faire un homme
37.
et madame Haupois-Daguillon accablés, ne pourraient pas rester à Paris ; ils se retireraient sans aucun doute dans le calme de la campagne, à Noiseau ; alors qui hériterait de cette maison si ce n’est lui ? Qui se dévouerait si ce n’est lui ? Que venait faire Madeleine ? Que voulait-elle ? Qu’avait-il à craindre d’elle ?
38.
Pauvre chère sœur ! elle se dévouera pour nous tous jusqu’à la fin
39.
Un besoin impétueux de se dévouer l’inonda, elle sut que d’une générosité semblable jaillirait le vrai bonheur
40.
Il fallut toute la passion débordante et toute la supplication grave de Jean pour que, le soir où il réclama de lui une tentative énergique d’amour et de sacrifice, il obtînt de lui cet intérêt, cette émotion, ce penchant à se dévouer fugitif
41.
Adrien promettait, s’engageait à se dévouer à des êtres si chers, mais il savait bien déjà que la place d’un père reste toujours vide
42.
Sa chambre, étant une des plus commodes, serait celle des garçons, et, comme Anne n’aimait pas les discussions lorsqu’il s’agissait de se dévouer, elle s’établit aussitôt dans une mansarde à laquelle Janique sut donner une certaine élégance, élégance qui eût consolé la jeune fille de quitter sa chambre, si elle en eût eu du regret ; et pourtant, elle aimait cette chambre ! Tout y était arrangé avec une symétrie parfaite, les souvenirs d’enfance en faisaient l’ornement ! Que de fois ne s’était-elle pas agenouillée en présence de l’imposant paysage qui s’offrait à ses regards ! Comme elle avait prié ! La beauté d’un ciel pur la ravissait toujours, et Anne aimait à le contempler par la fenêtre de sa petite chambre
43.
Anne, toujours courageuse, ne songeait qu’à se dévouer pour Hélène et ses enfants
44.
Oui, voilà comment sont les chiens : ils rêvent des exploits, brûlent de se dévouer, de s’entendre appeler bon chien, fidèle serviteur, et ils font des sottises
45.
Le conteur poursuivit : « Pourquoi trois de nous ne se dévoueraient-ils pas et n’iraient-ils pas en France à la recherche de ce Français ? »
46.
Il ne demandait qu’à se dévouer à ses administrés
47.
– Nelly-Rose, vous vous rappelez une conversation que nous avons eue après la séance du Comité des laboratoires ? Tout en plaisantant, vous m’avez dit que vous espériez bien retrouver votre fortune et que vous rêviez parfois de quelque personnage héroïque et fabuleux, vêtu de velours et chaussés de bottes, qui, à travers mille dangers, se dévouerait à votre cause et réussirait
48.
Le soir même elle se plaignait de n’avoir pas de soulier à remplir et il lui arrivait un sabot ! Elle désirait un petit être à qui se dévouer, elle sortait, et elle trouvait un enfant sans mère qui l’appelait « maman », qui lui contait naïvement ses souffrances, qui lui disait qu’il l’attendait depuis longtemps, qu’il l’aimait ! N’était-ce pas un rêve dont elle allait se réveiller plus triste et plus seule encore ?
49.
À toute heure du jour et de nuit, on trouvait Clément prêt à rendre service, à se dévouer, voire à sacrifier sa vie
50.
Si la mulâtresse, de retour à Alger, lui venait ouvrir, il l’amènerait sans peine à se dévouer à ses intérêts
51.
– J’étais prêt à subir une condamnation certaine, et je l’aurais acceptée sans me plaindre plutôt que de laisser planer l’ombre d’un soupçon sur l’ange de charité qui vient de se dévouer pour moi ! ! – Mais maintenant que vous savez tout, il ne faut pas que l’héroïsme de cette noble et sainte enfant reste infructueux ! Il ne faut pas que son sacrifice devienne inutile ! – Mon devoir est de me défendre et je vais le faire, et ma défense sera facile ! ! – Pour conquérir ma liberté, pour m’échapper de la chambre close où j’étais captif, pour détruire, avec les faibles instruments dont je disposais, les barreaux de fer d’une lucarne étroite située à dix pieds du sol, il m’a fallu trois jours et trois nuits d’un travail surhumain ! La faim me dévorait
52.
Elle le regardait avec une expression de sécurité et d’abandon absolu, et, sous son regard, il éprouvait l’allégresse de se dévouer, et le désir ardent de rendre à cette femme le bonheur, ou, tout au moins, la paix et l’oubli qui ferment les blessures
53.
Il lui rendit service, affecta de se dévouer à elle et de lui consacrer sa vie
54.
Mais un immense besoin de se dévouer à elle l’y avait retenu
55.
C’était un besoin ardent de se dévouer à elle, entièrement, sans espoir de récompense
56.
La pauvre petite, qui est résignée à subir le pire, ne se doute pas qu’un défenseur bénévole est prêt à se dévouer pour elle
57.
N’était-il pas là, auprès d’elle ? N’acceptait-elle pas qu’il vînt tous les jours au château, pour dresser le fameux inventaire ? Ces premiers résultats marquaient un bon début, à la condition qu’il préservât, qu’il continuât de se dévouer pour elle, quels que fussent les obstacles jetés devant lui
58.
de se dévouer à son bonheur et à son bien-être matériel
59.
Elle se sentait surtout une disposition d’âme bien nouvelle, un besoin de pleurer avec d’autres, de se dévouer au service de son père et de sa sœur éprouvés, et une sorte de contentement de se trouver là, dans le malheur qui frappait la famille, de n’être pas, comme d’ordinaire, très loin et très inutile
60.
Le matin, en regardant les enfants, elle fut frappée de leurs figures curieusement amincies ; bien qu’elle ne fût restée guère plus d’un an loin d’eux, la croissance était surprenante et la nécessité de se dévouer à eux corps et âme la sortit de ses propres soucis
61.
Oui, elle ne demanderait que cela, s’oublier, s’immoler, se dévouer
62.
Nous y voyons encore les respectables Marie Guyart, Marguerite Bourgeois, Jeanne Mance se dévouer avec un zèle et une charité infatigables à l’instruction de cette génération naissante sur qui reposent tout l’espoir et l’avenir de la colonie
63.
Prêtresse du dieu Delobelle, absorbée dans la contemplation de son idole, elle se figurait que sa fille n’était venue au monde que pour se dévouer au même culte, s’agenouiller devant le même autel
64.
Quoi! c'était là ce Thénardier, c'était là cet aubergiste de Montfermeil qu'il avait vainement et si longtemps cherché! Il le trouvait enfin, et comment! ce sauveur de son père était un bandit! cet homme, auquel lui Marius brûlait de se dévouer, était un monstre! ce libérateur du colonel Pontmercy était en train de commettre un attentat dont Marius ne voyait pas encore bien distinctement la forme, mais qui ressemblait à un assassinat! et sur qui, grand Dieu! Quelle fatalité! quelle amère moquerie du sort! Son père lui ordonnait du fond de son cercueil de faire tout le bien possible à Thénardier, depuis quatre ans Marius n'avait pas d'autre idée que d'acquitter cette dette de son père, et, au moment où il allait faire saisir par la justice un brigand au milieu d'un crime, la destinée lui criait: c'est Thénardier! La vie de son père, sauvée dans une grêle de mitraille sur le champ héroïque de Waterloo, il allait enfin la payer à cet homme, et la payer de l'échafaud! Il s'était promis, si jamais il retrouvait ce Thénardier, de ne l'aborder qu'en se jetant à ses pieds, et il le retrouvait en effet, mais pour le livrer au bourreau! Son père lui disait: Secours Thénardier! et il répondait à cette voix adorée et sainte en écrasant Thénardier! Donner pour spectacle à son père dans son tombeau l'homme qui l'avait arraché à la mort au péril de sa vie, exécuté place Saint-Jacques par le fait de son fils, de ce Marius à qui il avait légué cet homme! et quelle dérision que d'avoir si longtemps porté sur sa poitrine les dernières volontés de son père écrites de sa main pour faire affreusement tout le contraire! Mais, d'un autre côté, assister à ce guet-apens et ne pas l'empêcher! quoi! condamner la victime et épargner l'assassin! est-ce qu'on pouvait être tenu à quelque reconnaissance envers un pareil misérable? Toutes les idées que Marius avait depuis quatre ans étaient comme traversées de part en part par ce coup inattendu
65.
Ici nous nous inquiéterons et nous prierons, c’est hélas ! tout ce que nous pouvons faire pendant que des milliers de Français partiront avec l’armée pour organiser les secours et se dévouer pour leur patrie
66.
Si des gueux se présentent pour troubler le pays, ils seront là les premiers à se dévouer, à donner l’exemple du courage contre l’esprit du mal ; et la révolution glorieuse, annoncée par le Sauveur, s’accomplira paisiblement et pour toujours
67.
Les autres, au contraire, ceux qui les avaient entraînés au-delà de la Loire, ne méritaient pas de pitié ; ces nobles, ces prêtres, qui, pour défendre leurs privilèges, avaient aveuglé tant de milliers d’hommes, qui leur avaient prêché l’extermination de leurs frères et leur avaient promis la vie éternelle en récompense de leurs crimes, voilà les vrais coupables ; voilà ceux qui devaient porter la responsabilité de cette rébellion ; voilà les gens qui devaient se dévouer jusqu’au dernier, pour obtenir la grâce des femmes, des enfants, des vieillards ; voilà les hommes qui, dans cette grande extrémité, reconnaissant qu’il ne restait plus de ressources, que la Loire était débordée par la pluie et la neige, qu’on ne pouvait construire de pont et sauver tout le monde
68.
c’étaient ces nobles-là, qui devaient se dévouer et se rendre directement devant les représentants du peuple pour leur dire :
69.
Et ce gascon, qui venait de remettre au Directoire des papiers prouvant que les royalistes conspiraient sa perte, continuait de la sorte, disant que nos armées n’avaient pas de plus grand désir que de se dévouer pour les conseils
70.
le Comte vous prie d’accepter le double de cette somme, en mémoire de la peine que vous avez prise pour lui faire connaître les circonstances de la mort de son frère bien aimé qui avait fait le sacrifice d’un grand nom et d’une belle fortune, pour se dévouer au salut des sauvages du Nouveau-Monde
71.
Homme et femme avaient mis la main aux manchons de la charrue mais les devoirs de la maternité avaient bientôt forcé la jeune épouse à se dévouer aux soins de la famille
72.
Oh ! qu’il la connaissait bien, ce misérable ! Comme il avait étudié ce cœur si faible et si bon, empressé à se dévouer, à protéger ! Vous les avez soignées ces crises bizarres dont il se plaignait à Étiolles et qui se dissipaient si vite à table, après un bon dîner
73.
Je me charge de trouver un ingénieur qui se dévouera à l’entreprise
74.
N’était-il pas encore trop heureux d’avoir pu se dévouer pour elle ? Croix-Mesnil était jaloux même de ce bonheur ! Il s’écria dans le silence : « Non ! tu ne me devais rien, j’étais ton serviteur, ta créature
75.
Il ne parlait que de se dévouer et de mourir pour nous
76.
Du reste, ajoutait-elle avec un équivoque sourire, sa sympathie pour sa jolie locataire n’était pas moins vive, à ce point qu’elle s’estimerait heureuse de se dévouer pour elle, sans espoir de récompense
77.
Ce n’était pas de l’amour, car dire amour, c’est dire espérance, et il savait bien que toute et à tout jamais Mlle Denise appartenait à Jacques ; c’était un sentiment puissant et doux, qui lui faisait souhaiter se dévouer pour elle et désirer d’être pour quelque chose dans sa vie et dans son bonheur
78.
– Si chacun ne peut pas se dévouer un tout petit peu, c’est pas la peine de faire la guerre ; vaut mieux avouer qu’on a de la purée de pommes de terre dans les veines et pas du sang rouge, du sang français, nom de Dieu ! Êtes-vous des Alboches ? oui ou merde ? Je comprends pas qu’on hésite à donner ce qu’on a pour assurer la victoire ; moi je donnerai même deux ronds
79.
Un de nous se dévouera pour les autres ; pendant que nous fuirons d’un côté, il s’échappera du sien en cherchant, tout en cachant ses traces, à attirer l’ennemi sur ses pas
80.
– Voici ce que nous ferons : nous tirerons au sort à qui se dévouera ; celui que le hasard désignera obéira sans murmurer
81.
Le digne missionnaire était une ancienne connaissance et un vieil ami des Comanches, auxquels il avait été utile dans maintes circonstances, et qui respectaient en lui, non pas le prêtre dont ils ne pouvaient comprendre la sublime mission, mais l’homme bon et généreux, toujours prêt à se dévouer pour ses semblables
82.
Se dévouer pour sauver des coupables, c’est le fait d’une belle âme ; mais le dévouement a des bornes, surtout quand il est mal placé
83.
Il se rappelait qu’il n’était venu à Ville-Marie que pour se dévouer, que pour mourir, et souffrait de s’être pris au bonheur
84.
Oh ! lui dis-je, comme illuminée par une pensée subite, oh ! vous êtes mon père ! un père seul peut se dévouer avec cette abnégation pour son enfant, et, lui jetant les bras autour du cou, je cachai ma tête dans son sein en fondant en larmes
85.
Valentin, au contraire, habitué depuis sa naissance à exercer son intelligence et à chercher ses ressources en lui-même, sentit que l’éducation de son frère de lait était toute à refaire ; il ne recula pas devant cette tâche difficile, presque impossible pour un homme qui n’aurait pas ainsi que lui porté en germe dans le cœur la faculté de se dévouer ; il résolut donc de faire de Louis, comme il le dit pittoresquement, un homme
86.
Ce cœur aimant avait besoin de se dévouer ; aussi s’était-il livré à cette amitié avec une espèce de frénésie ; il s’était attaché à Louis par les services qu’il lui avait rendus
87.
Son amour pour doña Rosario était certes assez fort pour le porter à cette action, mais dans cette circonstance, il n’y avait eu d’autre mobile chez lui que celui de se dévouer pour son frère de lait, et rendre à un père désolé l’enfant qui faisait sa joie
88.
Que ferait-elle de ses tendresses, de ce besoin d’aimer, de se dévouer, qui est en elle bien plus qu’en nous le mobile de tous ses actes ? »
89.
Je crois ce mouvement heureux, parce qu’il double le mérite de ce frère aîné qui va se dévouer à son frère sans même savoir son nom
90.
Se dévouer, ma Juliette, se dévouer, mais, c’est si grand, si noble !
91.
C’est à lui de se dévouer
92.
Tous entrèrent dans le passage obscur qui conduisait de la porte à la grande grotte, avec la fermeté de guerriers prêts à se dévouer pour le bien public, et à combattre l’ennemi terrible qu’on supposait encore enfermé dans ce lieu, quoique quelques-uns d’entre eux doutassent secrètement du pouvoir et même de l’existence de cet ennemi
93.
Il était clair que Madeleine était résignée à se dévouer pour sa tante, mais il était certain aussi qu’elle était déterminée à ne se sacrifier qu’à bon escient et non à tout hasard sur la foi de promesses aléatoires
94.
Oui ; mais le dragon aux cent têtes ! Quel mortel, eût-il cent existences, serait assez fort pour échapper aux terribles étreintes d’un pareil monstre ? Elles avaient le cœur si tendre, qu’elles frémissaient à l’idée de voir ce beau jeune homme si généreux s’exposer à de tels dangers, et se dévouer au supplice certain de servir de pâture aux cent gueules voraces du dragon
95.
Je sais qu’il n’est pas de plus grand supplice, pour une âme généreuse, que de perdre une occasion de se dévouer
96.
Il prit donc sa résolution : se dévouer à M
97.
Quoi ! c’était là ce Thénardier, c’était là cet aubergiste de Montfermeil qu’il avait vainement et si longtemps cherché ! Il le trouvait enfin, et comment ! ce sauveur de son père était un bandit ! cet homme, auquel lui Marius brûlait de se dévouer, était un monstre ! ce libérateur du colonel Pontmercy était en train de commettre un attentat dont Marius ne voyait pas encore bien distinctement la forme, mais qui ressemblait à un assassinat ! et sur qui, grand Dieu ! Quelle fatalité ! quelle amère moquerie du sort ! Son père lui ordonnait du fond de son cercueil de faire tout le bien possible à Thénardier, depuis quatre ans Marius n’avait pas d’autre idée que d’acquitter cette dette de son père, et, au moment où il allait faire saisir par la justice un brigand au milieu d’un crime, la destinée lui criait : c’est Thénardier ! La vie de son père, sauvée dans une grêle de mitraille sur le champ héroïque de Waterloo, il allait enfin la payer à cet homme, et la payer de l’échafaud ! Il s’était promis, si jamais il retrouvait ce Thénardier, de ne l’aborder qu’en se jetant à ses pieds, et il le retrouvait en effet, mais pour le livrer au bourreau ! Son père lui disait : Secours Thénardier ! et il répondait à cette voix adorée et sainte en écrasant Thénardier ! Donner pour spectacle à son père dans son tombeau l’homme qui l’avait arraché à la mort au péril de sa vie, exécuté place Saint-Jacques par le fait de son fils, de ce Marius à qui il avait légué cet homme ! et quelle dérision que d’avoir si longtemps porté sur sa poitrine les dernières volontés de son père écrites de sa main pour faire affreusement tout le contraire ! Mais, d’un autre côté, assister à ce guet-apens et ne pas l’empêcher ! quoi ! condamner la victime et épargner l’assassin ! est-ce qu’on pouvait être tenu à quelque reconnaissance envers un pareil misérable ? Toutes les idées que Marius avait depuis quatre ans étaient comme traversées de part en part par ce coup inattendu
98.
Elle déclara que Huck pouvait être ce qu’il voulait mais qu’il n’en restait pas moins une créature du Bon Dieu et qu’elle se dévouerait à lui de toute son âme, qu’il fût bon ou méchant
99.
Un des membres de la petite colonie dut se dévouer pour monter la garde une partie de la nuit
100.
Disposée à donner tous ses soins à des inconnus, n’était-il pas naturel qu’elle préférât se dévouer à cet homme qu’elle avait tant fait souffrir ? La pitié qu’elle éprouvait déjà spontanément pour lui s’était accrue, lorsqu’elle avait connu les circonstances de son infortune