1.
Me posséder tout le reste de l’éternité
2.
Alors, tout simplement, ce sera pour moi un immense bonheur
3.
C'est pour tout cela, que depuis cet aveu,
4.
Elle était là, souriante, caressante, tout près de moi
5.
Comme tout terrien, que les gens de ce magnifique pays d’asile,
6.
Tout ceci je vous l’écris sans détours
7.
Tout ceci pour une ravissante fille
8.
C’est qu’il se lit dans vos yeux et que j’en suis tout heureux
9.
Des frissons parcourent mon épiderme, puis l'intérieur de tout mon être
10.
Que le feu, malgré tout, est resté embrasé dans mon corps ;
11.
Que tout en toi respire le rire, la joie,
12.
Et, je pourrais écrire sur toi tout un roman
13.
Nous réalisons que, comme tout un chacun,
14.
Un immense bonheur agitait déjà tout mon être
15.
Tout en marchant le long des berges de la Garonne
16.
Pour tout ce que tu as réalisé et continue à faire pour moi,
17.
Tu es plus précieuse que tout l'or du monde,
18.
Est un doux moment d'ivresse qui s'empare de tout mon être
19.
perfidement,à faire table rase du passé et d'enfouir à tout jamais cet espoir
20.
Cela,je n'en ai jamais douté et c'est pourquoi je t'ai écrit au tout début,ma reconnaissance éternelle en essayant de te faire comprendre que l'Amitié est pour moi égale à l'Amour
21.
Je m'explique:Tu as une famille,deux enfants,un mari,des frères et sœurs;tu es sensée les aimer et je suis certain que tu leur donnes tout ton Amour
22.
tout cela me persuadait,que si tu le voulais,pourrait être mien un jour le reste de ma vie
23.
Souviens-toi de ta réponse:Sans commentaire,ton chanteur préféré était alors Florent Pagny, et parmi ses magnifiques titres,celle que j'aime par dessus tout est:Si tu veux m'essayer
24.
Tu es spéciale Yolande, femme en qui je fonde tout un immense espoir car le parfum qui émane de ton être passionné,est comme une bataille dans laquelle l'amour éclate
25.
à mon cœur,dans ma vie à tout jamais,et c'est pourquoi tu es
26.
Deux nuits après leurs mariages, qui furent célébrés en même temps par le Père Paul, et auxquels participa pratiquement tout le village, leurs maisons en bois prirent feu et, malheureusement, elles périrent avec leurs maris, submergés par les ruines de leurs maisons, ou tout du moins c’est ce que tous crurent dans un premier temps
27.
Cela n’aurait jamais été découvert si les aveux de William eurent été sincères et non induits, peut-être par quelques promesses de la part de « quelqu’un » d’argent ou tout du moins par une vie meilleure à celle qui conduisait à Burugo, et comment avait-il pû disparaitre de la prison de Kuala Lumpur où il avait été incarcéré
28.
Tous ceux qui m’entourent, avec le temps, m’ennuient ; c’est comme une sangsue gigantesque qui, jour après jour, suce tout ce que j’ai de bon en moi : ma jeunesse, mon insouciance, mon amour
29.
Je vois tout en gris et sordide, tout est mécanique
30.
Tout me semble statique, mécanique, télécommandé
31.
Ensuite, je me regarde moi-même et pense : pourquoi cette stupide viande a-t-elle besoin de nourritures et liquides si c’est pour tout expulser ensuite ! Il est donc inutile de lui donner si elle n’en fait pas bon usage ! Mais l’instinct de survie prévaut sur quelconque logique
32.
Pour tout cela et d’autres motifs, que je ne suis pas ici pour énumérer, j’ai donné un fondement à toutes mes économies suées et j’ai acquis une vieille baraque de pêcheur située sur un petit quai proche de chez moi
33.
Je travaillais avec passion, et je me revoyais petit, quand je jouais avec les boîtes d’assemblage que m’offrait ma mère ; combien de temps est passé, combien d’espoirs se sont évanouis, combien de vices et caprices ont disparu ! Désormais je suis un homme, et vieux aussi pour l’âge que j’ai ! Après le virure, il ne me restait plus que la fixation du safran, qui est la partie du bateau sur laquelle s’appuie le gouvernail ; le gouvernail lui-même, la vaigre qui est une hampe de bois qui entoure tout le bateau, et qui est fixée à l’intérieur perpendiculairement aux ordonnées ; puis les bancs, les tolets qui servent pour faire tourner les rames, les rames elles-mêmes et enfin les étagères pour maintenir les bancs
34.
Je me réveille, après huit heures de sommeil environ, vif et plein d’énergie ; je me lave, m’habille, prends tout le nécessaire et je me rends au siège de la banque
35.
Tout ce que je suis en train de manger ce soir me semble meilleur ; les plats savoureux que ma mère me prépare affectueusement chaque jour, ce soir, ils ont une autre saveur et ne seront pas indigestes comme d’habitude, mais ils remplieront pacifiquement mon estomac sans devoir lutter avec la terrible bile, ce liquide qui, avec le temps, s’est adapté à n’importe quel médicament et sédatif et qui, grâce à une puissante armure et un fouet d’épines, punit sans dérangement les visiteurs occasionnels de mon intestin
36.
Mais je dis, quelle religion est-ce pour ne leur permettre de se laver que dans certaines périodes de l’année, c’est tout du moins comme cela qu’ils me l’ont dit, et qui fait qu’ils se pourvoient d’une grande quantité de parfum pour compenser ce manque de propreté ? Et puis, quelle odeur étrange a cette préparation ! Aux narines d’un profane, cela peut ressembler à une odeur de marijuana, mais pour celui qui, comme moi, regarde de plus près les incrustations de leurs pieds et de leurs bras, il est évident que c’est un mélange entre une odeur de lavande très parfumée et une puanteur insupportable
37.
Alger est proche, même très proche, et je dois dire que, malgré tout, j’ai fait un bon somme, pas interrompu, comme je le craignais, par des coups de mitrailleuse des vedettes qui, dans ce trait de mer, tirent sur les bateaux des pêcheurs siciliens de Mazara del Vallo
38.
Combien de boissons je sirotai aux Etats-Unis ! Ou tout du moins, combien de boites de boisson ! En fait, là-bas, à cause du fort pourcentage de névrotiques et de poivrots, ils ont presque abhorré ces contenants si connus : les bouteilles ! Tant de beaux souvenirs ! Je me souviens même que, en cette année où j’ai traversé l’océan, les hommes de couleur étaient à la mode, et chez les jeunes, il était à la mode de leur ressembler
39.
Les si nombreux petits trous dans les murs de ces ruelles ne peuvent certes pas être définis comme boutiques, mais c’est dans ces petits trous que l’on peut acheter tout type de marchandise : de riches étoffes aux armes les plus sophistiqués, de drogues légères à celles les plus dures et dangereuses
40.
Mais comble de malchance, justement ces jours-là, ils étaient eux aussi tout aussi ignorants, et ce qu’ils me susurraient, et que je répétais comme un perroquet, était toujours le contraire de ce que me demandait le malicieux et sadique professeur
41.
Je m’arrête, sûr qu’avec mon anglais je peux tout régler rapidement
42.
Eh oui l’Ouest ! Fascinante aventure, Eldorado de tant de hors-la-loi, terre promise des mormons barbus ! Mais qu’est-ce-que cela a à voir avec l’Afrique dans laquelle je me trouve ? Ah si ! je pensais que, pendant qu’à l’Ouest il arrivait tout ça, dans les autres Etats américains du Sud, les grands propriétaires terriens faisaient affluer de terres lointaines beaucoup d’animaux
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Quels spectateurs peu agréables sont les policiers, lorsque, je ne sais par quel sortilège, ils sont toujours présents lorsque je suis offensé par quelqu’un ! Quel malchance j’ai ! Mais je supporte, stoïquement je supporte, je n’ai certes pas le courage d’abandonner tous et tout pour m’en aller vivre en ermitage
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Les hommes qui y vivent, souches humaines des origines anciennes, réussissent à y demeurer d’une manière stable en pourvoyant aux déficiences structurelles avec d’amples phénomènes d’acclimatation et aux us et coutumes tout à fait particuliers
45.
Ces cinq touaregs, nomades par excellence, possèdent en réalité très peu de choses et tout ce qu’ils ont, à part leurs femmes, est là, chargé sur leurs dromadaires
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J’avais vraiment fait une bonne affaire ! Elle a été mignonne de tomber en panne quasiment suite à mes éloges ! Et c’est une panne de rien du tout : le moteur est seulement foutu
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Deux heures sont déjà passées et je suis vraiment fatigué mais gai : qu’est-ce que l’on a pu jouer aux gendarmes et aux voleurs, moi et le sympathique serpent à sonnettes rapide ! Mais il ne faut pas être abattu par la fatigue : et puis, je suis ou je ne suis pas un sportif ? Je me souviens, il y a quelque temps, que je m’entrainais au jogging parcourant, intrépide, les rues citadines : quels plaisantins ces automobilistes, quand ils s’amusaient à me prendre pour cible et à s’arrêter à quelques centimètres de mon corps suant ! Mais ils avaient confiance en moi : ils descendaient des voitures et s’exclamaient en riant : « Vas-y t’es tout seul ! » Et je continuais enorgueilli de tant d’incitations
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Mais je ne veux m’arrêter, je veux continuer et surtout je ne veux pas me décourager : il faut avoir confiance en son prochain ! Je peux m’accorder, tout au plus, un bref arrêt pour reprendre haleine et méditer sur ce splendide et fascinant voyage
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Tout change au coucher du soleil, lorsque les dunes sont colorés dans des tons pastel, qui en fonction de la composition des grains de sable peuvent être jaune, ocre, orange, rose, rouge ou brun, parfois noir! Et au milieu des sables, poussant de nombreuses flèches de grès, et, à changer constamment, et à enrichir un paysage magnifique
50.
Il y a des étoffes, chapeaux de tout genre et de toute forme, épices, parfums, bibelots, dattes et tout autre genre d’article caractéristique de ces peuples arabes
51.
Chaque mère ne sert-elle pas élever complètement ses gamins ? Et puis, l’enfant, qu’elle tenait dans son giron, incestueux produit de nombreux d’enseignements, ne pouvait-il jamais avoir un père qui violât les trous des ovins ? Moi, habitué comme je l’étais à tant d’étrangetés de ce peuple phallique, je ne m’étonnai pas du tout et voire même je m’en amusais, ne serait-ce qu’à penser à comment se seraient scandalisés mes concitoyens si puritains, si seulement ils eussent su
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Ces animaux imposants, au calme religieux dans le rationnement de l’eau, me rappelaient, je ne sais pourquoi, le cirque que, de tout petit, après de si nombreuses péripéties familiales, je me délectais de visiter
53.
Quels souvenirs, quels beaux souvenirs ! Et quelle misérable étendue de rien du tout j’ai maintenant devant mes yeux ! Le sommeil vient à force de chevaucher les chameaux, mais attention à ne pas s’endormir : qui est chanceux comme moi pourrait perdre l’équilibre aisément
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Et il y a ensuite les hommes de lettres, philosophes, critiques et théologiens, qui avec leur façon d’écrire et de parler ne font pas autre chose que d’isoler de tout cette classe dirigeante
55.
Oui c’est vrai, il y a les syndicalistes qui rendent un énorme service social : ils sont bons pour faire augmenter les salaires, mais de combien augmentent les taxes en parallèle ? Et puis, à qui convient à la fin des fins ces grèves, instruments d’inflation, cause justifiant les prêts internationaux, motif de disparition des crédits et des investissements ? Je lus, une fois, quelque chose sur la société scientifique parfaite théorisée par Engels et exposée par Marx, chef de file de tant de révolutions plus ou moins idéologiques : je fus frappé par la description d’un village imaginaire du nom d’Utopie, régit par le roi Utope ! Comme on peut l’imaginer, tout était parfait et logique pour les habitants de ce petit royaume, sans doute dignes de sanctification
56.
On aurait dit une statue de sphinx et un oracle sincère et indifférent à tout sentiment humain
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Mais non messieurs dames, si tous me croyaient candidat, caché par l’enfant que j’étais, cette récompense ne m’intéressait pas ; je jouais avec le sable parce que j’aimais ça c’est tout
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D’autres nuages tâchent de blanc le ciel azur avare de pluie ; mon imagination, pas du tout freinée par le peu de variation du panorama, erre, bercée elle aussi par la démarche rythmée du chameau, infatigablement à la recherche de situations et de souvenirs du passé
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Le mendiant était là, immobile dans sa vieillesse, allongé sur les marches froides d’une église ; les passants frétillants et affairés, fourmillaient dans les rues encore pleines d’enseignes lumineuses de magasins et de bars ; un enfant, un petit enfant de couleur, marchait tout seul, accablé par la lourde charge séculaire de la haine raciale ; les voitures filaient bruyamment en remplissant l’air de gaz d’échappement ; et les klaxons, producteurs désagréables de sons des plus variés, faisaient la loi dans l’obscurité à peine survenue ; les fenêtres des immeubles étaient illuminées, et les familles se réunissaient dans les foyers domestiques
60.
Qui sait comment ils seront enviés par leurs amis quand ils leur raconteront tout cela ! Le sentier arrive à sa fin, il est même fini et ils traversent une porte décorée de fleurs : ils commencent à tourner sur eux-mêmes
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Il cherche l’amour, mais ne le trouve pas ; il ne peut pas le trouver dans un tel moment, où tout peut exister sauf l’amour
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Souvent, comme dans cette dernière, c’était l’heureux dénouement qui sauvait la narration macabre ; mais dans cette autre, c’est un jugement de Salomon qui vivifie l’évènement tout entier ; jugement de Salomon d’ailleurs, impensable de nos jours :
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Le jeune, visiblement fatigué et trempé de la tête aux pieds, répondit : « Je vous demande l’hospitalité ; je n’ai pas de domicile ; je ne possède que cette guitare avec laquelle je passe tout mon temps dans les prés ou sous les ponts »
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Il avait tout ! Entre-temps, Jim et Clark blâmaient ce jeune ; eux, si sérieux, ils ne pouvaient approuver un choix de vie si anticonformiste
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Entre-temps Mary, étendue et enlacée à son Tony, regardait extasiée tout ce qui l’entourait
66.
Il avait à peine terminé sa phrase que, comme un coup de foudre, l’expression de son visage changea totalement ; ses yeux de brave homme devinrent alertes et fins, il fixa Mary et lui demanda : « Dis-moi Mary, j’ai appris que tu t’appelles Quinn de Nom de famille et j’étais en train de penser que j’ai surement connu ta mère et que cela me ferait vraiment plaisir de la revoir et de l’embrasser depuis tout ce temps
67.
Sam, mettant une main sur la bouche de Mary, et sortant, avec l’autre, un gros couteau à cran d’arrêt de sa veste sale et négligée, dit : « Je vais parler pour Mary ! Je veux votre argent tout de suite ! »
68.
« Peu importe, je veux tout ce que vous avez ! » répliqua Sam d’une façon bourrue
69.
« Voici 20 livres sterling et 10 pence, c’est tout ce que nous avons » murmura résignée Madame Quinn
70.
Ils frappent aux étincelantes portes rouges en mendiant quelques centimes ou un parapluie ou tout simplement un mot : un mot dont ils rêvent la nuit car pour eux, c’est désormais devenu une chimère : « ami »
71.
On se demandait : deviendra-t-on des hommes de glace ? perdra-t-on notre souplesse d’esprit ? Pourra-t-on inventer et découvrir si nous perdons tout enthousiasme et soulagement ? Ils ne réussirent à dépasser ces problèmes que plusieurs décennies après, en élaborant de nouveaux vaccins immunisant de toute maladie, et en insérant dans chaque système génétique des variantes dites de perversion
72.
La brûlure est insupportable, la fièvre haute, la tête marche tout seul maintenant pour prés verts et ruisseaux parfumés
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Partir des couleurs qu'ils m'entourent ils se matérialisent formes: illustrations dansantes et oiseaux fantastiques dont le plumage est tout un tourbillon; un jaguar jaune tacheté s'accroupit sous le corps bleu arqué d'un serpent aux deux têtes; figures grotesques avec les yeux rouges me fixent avec de l'avidité … Mais au soudain un bruit d'eau m’arrive aux oreilles après avoir perforé le silence de ce cauchemar monstrueux où je me trouvais, il me fait reprendre connaissance et il me fait retrouver ce fil d'espoir perdu maintenant depuis temps
74.
Mais je te la ferai payer chère! Chaque soir tu sortiras d'ici deux heures après l'horaire normal de fermeture et je ne te ferai pas reconnaître les heures d'extraordinaire! Qui on se prend joue de moi, comme tu as fait, il s'est toujours regretté en amèrement! Dorénavant, après que tu auras déroulé ton travail normal, au contraire de tes collègues qu'ils pourront partir régulièrement, tu devras rester ici mettre à la place les archives, à épousseter par terre et à nettoyer les latrines! Et le lendemain je contrôlerai personnellement que tout soit nettoyé et dès que je relève un pépin seul de poussière aussi, j'écris une lettre à la direction générale de la banque en te signalant comme élément improductif, qu'il ne collabore pas, impoli avec les clients et inapte à un emploi si prestigieux comme il est celui-ci!" Je pense que quiconque, à ces mots il aurait répondu comme minimum avec un beau poing en figure mais moi qu'en réalité je couvais trop de haine pour ce travail, j'avais en esprit bien autre
75.
Je fais levier sur les bras pour m'éloigner le plus possible, pour espacer la côte pour rester avec la mer tout seul
76.
Mais tout à coup, je suis distrait par un sifflement étrange, qu’est-ce que ça peut être, pensai-je ? Le sifflement se fait de plus en plus fort et mes oreilles ont du mal à le supporter ; j’ai l’impression de devenir fou ; la tête me tourne, je ne me rappelle plus de rien, je ne rappelle ni où je suis ni qui je suis
77.
Je l’empreinte et je m’arrête a peu près a mi-chemin, je regarde tout autour et je ne vois personne ; je m’arrête alors pour regarder, à travers les murs, les profondeurs marines et les poissons de toute forme et dimension qui y ont trouvé refuge
78.
Eh bien, tout cela sera aussi à toi, tu l’as bien mérité »
79.
Pendant qu’elle parlait et m’illustrait ces choses utopiques pour tout être humain, je ne pouvais faire autrement que d’admirer sa reluisante beauté qui la rendait comparable à une déesse ; je ne pouvais faire autrement que de l’aimer pour ce bien qu’elle voulait me faire ; et surtout je ne pouvais faire autrement que d’être stupéfier par sa haute technologie très évoluée
80.
Mes doigts jouissent en palpant cette viande si fraiche et délicate, et mon esprit repense à tout ce qu’elle m’a expliqué : aux atomes, aux cellules, aux ultrasons, à la faculté de respirer dans l’eau
81.
Des choses merveilleuses dont tout homme ne pense même pas en rêve pouvoir réaliser ; je pense à cette femme et à l’amour qui exhale d’elle ; à la nature si bénigne avec laquelle elle est amie
82.
Je sens mon esprit pénétré par une chaleur insupportable qui descend tout doucement sur tout le visage jusqu’à s’arrêter à la gorge
83.
Je me retourne sur le dos ; secoue la tête et enfin cette soif ardente commence à diminuer ; je fais mes premières tentatives de parole et je sens ma voix complètement changée ; maintenant elle est chaude, tranquille, presque d’outre-tombe, et la formulation de n’importe quel mot me donne une sensation de jouissance dans tout le corps ; j’essaie enfin de parler sur une tonalité haute, mais chaque mot que j’essaie de prononcer sort de ma bouche comme un sifflement, comme un sifflement à très haute fréquence : j’ai réussi ; maintenant même moi je suis capable d’émettre des ultrasons et de parler aux poissons
84.
C’est comme quand, tout petit, ma mère me mettait une main sur la poitrine pour que je ne me noie pas pendant que je prenais le bain
85.
Tout autour, une légère pénombre rend un peu difficile l’orientation, et je n’arrive pas à comprendre comment ces êtres réussissent à s’orienter ; je limite ma vitesse pour ne pas heurter une roche pointue, mais je rencontre la reine et elle me communique télépathiquement que le sifflement que peuvent émettre mes cordes vocales sert aussi de sonar et qu’avec de l’entrainement je saurais le moduler selon chacune de mes exigences
86.
Si un quelconque terrien avait trouvé tout cet or, il aurait pu vivre de cette rente pour toute sa vie en la consacrant aux débauches les plus effrénées
87.
Sincèrement l’idée de retourner vivre comme un d’entre eux, même avec cette énorme richesse, ne m’alléchait pas complètement ; et en fait, mon tout premier désir et celui de trouver un moyen de transporter ce coffre-fort et le montrer à la reine, pour qu’elle puisse décider de la meilleure façon de l’utiliser
88.
Je continue donc l’exploration de ces roches, cherchant des yeux, toute ouverture possible, toute anfractuosité qui puisse servir de domicile à tout poisson intéressant
89.
Il me répond tout simplement qu’en eux la peur de la mort n’existe pas et que, quand ils paraissent effrayer pour qui les observe, en réalité ils ne le sont pas du tout
90.
Mais tout est relatif et les comparaisons sont du tout-au-tout fictives en pratique
91.
Ma langue est incandescente tout comme mon corps et je goûte et lave chaque parcelle de son doux visage avec ma salive, copieusement produite par les glandes spéciales activées par mon splendide organe pectoral
92.
« Merci de me l’avoir dit » - lui dis-je – « c’est bien de tout savoir sur la personne que tu fréquentes
93.
Chacun de nous a une fonction bien précise et préétablie dans la communauté, et chacun sert pour tous et tous servent pour chacun ; ainsi, lorsque nous avons besoin ou tout simplement voulons parler à quelqu’un, nous nous concentrons sur qui est le plus adapté à notre discours et à nos besoins et télépathiquement nous le joignons où qu’il soit et quoi qu’il fasse
94.
Avançant dans le couloir, une exquise représentation d’un rapport charnel attire mon attention ; ici la succession des scènes est directement proportionnelle à la fréquence normale que chaque couple a d’accomplir l’acte d’amour tout au long du cours de sa vie ; un petit soleil naissant sert de base à ces scènes qui se succèdent frénétiquement à un premier stade, et qui se dissipent au fur et à mesure que l’on remonte ; un soleil derrière une colline fait se coucher tant de vitalité et constitue l’extrême limite de la fresque
95.
C’est juste au moment où je regardais autour de moi, scrutant avec attention tout ce qui m’entourait, qu’un humanoïde au corps poilu s’approche de moi avec un air menaçant
96.
Peu de temps après, le sombre silence, qui jusqu’alors avait marqué le village, fut rompu par le son d’un gong ; tout de suite, de nombreux humanoïdes sortirent de leurs demeures et se déversèrent dans le sentier
97.
Tout d’abord hésitants puis convaincus que je considérasse ce geste comme un cadeau, ils obéirent avec enthousiasme
98.
Ils sont cinq en tout, et ils s’entrecroisent au centre avec une grande précision géométrique
99.
Tout à coup, je capte un bruissement léger provenant du centre de la salle : quelque chose ou quelqu’un est en train de se matérialiser devant moi ; je suis un peu effrayé, mais je me fais violence et continue à regarder
100.
Même si je me conditionne mentalement pour ne pas avoir peur, des frissons et des tremblements traversent tout mon corps