1.
Enfin, ils descendirent à Joinville, passèrent dans l'île toute de suite, pour commander le déjeuner; et ils restèrent là, le long des berges, sous de hauts peupliers qui bordaient la Marne
2.
Mais leur flânerie, au hasard des sentiers, revenait quand même le long de la Marne; ils s'intéressaient à la vie de la rivière, aux escadres de yoles et de norvégiennes, aux équipes de canotiers qui la peuplaient
3.
Même elles sortaient des fortifications, couraient la banlieue; on les rencontrait dans les chemins creux de Bicêtre, le long des berges de la Marne, jusque sous les ombrages de la forêt de Saint-Germain; parfois, du fond d'une avenue ensoleillée, en plein désert, en plein silence, on en voyait une surgir, passer au trot de ses bêtes superbes, en jetant à la paix mystérieuse de la grande nature la réclame violente de ses panneaux vernis
4.
Mademoiselle Remanjou soupirait; s'il y avait eu des feuilles, ça lui aurait rappelé, disait-elle, un coin de la Marne, ou elle allait, vers 1817, avec un jeune homme qu'elle pleurait encore
5.
Après ce sable apparut une argile blanche assez compacte, semblable à la marne d'Angleterre, et qui s'étageait sur une épaisseur de quatre pieds
6.
– J’ai donné deux lettres à un homme de la Marne qu’était prisonnier aussi, vu que moi je pouvais pas
7.
Plus de doute : un caprice anachronique de la nature nous permettait de contempler la Marne dans son aspect de la préhistoire
8.
Cela durait tant et si bien que le paysan pour la première fois s’était mis à croire en sa fortune et en sa stabilité, ignorant du fait que là-bas, dans les prés criblés d’obus que baigne la Marne ou la Vistule, femmes, enfants et soldats, reformant le faisceau familial, se penchaient à nouveau sur leur tâche retrouvée
9.
Gisant au pied d'un mur, enterré dans la marne
10.
La ville de Langres est bâtie sur un plateau qui domine le cours de la Marne et tous les alentours; du côté D seulement on y accède de plain-pied
11.
BASTILLE); en F une troisième porte donnant sur la Marne protégée par des ouvrages en terre de la fin du XVIe siècle
12.
Au commencement de notre descente, c’est-à-dire jusqu’à une centaine de pieds à partir du sommet de la colline, les parois de l’abîme ressemblaient fort peu l’une à l’autre et ne paraissaient pas avoir été jamais réunies, l’une des surfaces étant de pierre de savon, l’autre de marne, mais granulée de je ne sais quelle substance métallique
13.
Au point a était une ouverture large de six pieds environ, qui s’enfonçait à une profondeur de quinze pieds dans le roc, où elle se terminait par une couche de marne ; au-delà il n’y avait pas d’autre abîme, comme d’ailleurs nous nous y attendions
14.
Nous étions au moment de quitter cette fissure, dans laquelle la lumière ne pénétrait qu’à peine, quand Peters appela mon attention sur une rangée d’entailles d’apparence bizarre dont était décorée la surface de marne qui terminait le cul-de-sac
15.
Je le convainquis finalement de son erreur en dirigeant son attention vers le sol de la crevasse, où, parmi la poussière, nous ramassâmes, morceau par morceau, quelques gros éclats de marne qui avaient évidemment jailli, par l’effet de quelque convulsion, de la surface où apparaissaient les entailles, et qui gardaient encore des points de saillie s’adaptant exactement aux creux de la muraille ; preuve que c’était bien l’ouvrage de la nature
16.
1 La marne aussi était noire
17.
Après s'être soigneusement enveloppé dans les plis de son manteau-pèlerine—car on était au temps des gelées—et avoir conversé quelques instants avec l'employé qui recevait les tickets, il prit la grande avenue centrale qui aboutit à la Marne, traversa le pont qui conduit à Chennevières et descendit à sa droite sur la rive
18.
Bah! quelque braconnier de la Marne
19.
—Attendez, je vais vous accompagner un bout de chemin avec une lanterne; je ne veux pas que vous tombiez dans la Marne
20.
—Le savant m'a dit que ce devait être là le cri de quelque maraudeur qui se battait sur le bord de la Marne
21.
Sur le pont de Chennevières avant de descendre sur la rive de la Marne, chemin qui conduisait, par le plus court, à la demeure isolée de M
22.
Ils étaient alors sur le bord de la Marne
23.
Les régates avaient été abandonnées, et s’il avait conservé toute sa flottille, ç’avait été pour promener Juliette sur la Marne en l’initiant aux secrets de la voile et de l’aviron
24.
Combien de promenades solitaires avait-il faites sur les bords de la Tamise, à Richmond ou à Greenwich, sur les bords du Muiden, dans le Plantage, en pensant aux bords de la Marne, à Nogent, à leurs promenades avec Juliette, à son doux regard, à son sourire !
25.
Madame Daliphare, qui possédait à Nogent une de ces belles maisons dont les jardins descendent jusqu’aux bords de la Marne, ne connaissait pas plus l’art du jardinage que les usages du monde ; mais elle avait l’orgueil de vouloir que son jardin fût le mieux entretenu et le plus richement orné du pays
26.
C’était là le plus clair de ces réceptions qui donnaient tant de peine à organiser et qui coûtaient si cher, sans compter les critiques de quelques invités indépendants, qui ne se gênaient pas pour blâmer tout, condamnant le vallonnement des pelouses, préférant la Garonne à la Marne et faisant la grimace en dégustant les vins
27.
Un dimanche que Juliette n’avait point été invitée à venir à Nogent et qu’Adolphe était de fort maussade humeur, il proposa à celui-ci une promenade en tête-à-tête sur la Marne
28.
Il y avait ce jour-là des régates à la Varenne, et tous les canotiers qui ordinairement encombrent la Marne depuis Petit-Bry jusqu’à Joinville étaient descendus plus bas, si bien qu’ils se trouvaient à peu près seuls sur la rivière et pouvaient laisser dévaler leur bateau sans prendre la peine de le diriger
29.
On avait atteint un banc de marne qui paraissait être la limite du terrain aurifère, ainsi que l’affirmaient nombre de vieux mineurs expérimentés
30.
« Après avoir traversé le banc de marne où se terminaient les filons aurifères, les travailleurs ont atteint un gisement dont la richesse rappelle l’époque héroïque des premières mines californiennes ; des pépites d’or pur du poids de plusieurs kilogrammes ont été amenées à la surface du sol
31.
À leurs pieds s’arrondissait la Marne, qui enserrait dans un rideau de feuillage la presqu’île de Saint-Maur ; au-delà on apercevait le bois de Vincennes, et au milieu, immobile sur cette mer de verdure, le donjon, semblable à un navire aux voiles blanches ; puis au loin, confusément, au-dessus des toits et des cheminées, les monuments de Paris, Notre-Dame avec ses deux tours, le Panthéon, le dôme doré des Invalides, éblouissant sous les rayons obliques du soleil couchant ; enfin à l’horizon l’arc de triomphe, les coteaux de Bellevue et le mont Valérien, se découpant en noir sur le ciel d’or
32.
À ses pieds s’étalait le jardin, qui descendait jusqu’à la Marne ; au-delà de la rivière, la campagne remontait pour former les coteaux de Champigny et de Chènevières, dont les arbres semblaient se perdre dans le ciel pâle
33.
Son plan était bien simple : il remontait la Marne jusqu’à Nogent ; il amarrait son bateau vis-à-vis la propriété de madame Daliphare, et quand il apercevait Juliette se promenant dans le jardin, il débarquait pour la rejoindre
34.
Dès la veille il avait été convenu avec Juliette de l’endroit où ils devaient se rencontrer « par hasard » ; quelquefois le long de la Marne entre Nogent et Joinville, quelquefois dans le bois en suivant l’allée parallèle à la petite rivière qui de la Faisanderie va former la cascade du lac des Minimes
35.
Mais il était obligé d’apporter une certaine attention dans le choix de ses interlocuteurs, car il les avait si souvent plantés là brusquement au milieu d’une explication intéressante, pour courir au-devant de Juliette qui apparaissait tout à coup, qu’il était connu de plusieurs des habitués des bords de la Marne, et ceux-là, indignés de ses façons, lui tournaient le dos lorsqu’il les approchait
36.
Ainsi « on » s’étonnait que presque tous les jours, madame Adolphe et le peintre se rencontrassent sur les bords de la Marne, où ils se promenaient longuement, comme des gens qui
37.
Tout le monde connaît cette longue levée qui borne et qui resserre le lit de la Seine, du côté où elle entre à Paris avec la Marne, qu'elle vient de recevoir: les hommes s'y baignent au pied pendant les chaleurs de la canicule; on les voit de fort près se jeter dans l'eau; on les en voit sortir: c'est un amusement
38.
Mais quand il marchait par les rues de Paris, sur les routes désertes de la banlieue, à travers les champs ou dans les bois, le long de la Seine ou de la Marne, sa pensée libre courait où elle voulait ; il ne lui commandait pas ; elle était la maîtresse, et toujours elle le ramenait à madame Dammauville, à Caffié, à Florentin : il semblait que l’échauffement de la marche mettait en pression son cerveau comme la chaudière d’une machine, qui alors l’entraînait, sans frein possible, sans direction, vertigineusement
39.
Auprès de la fontaine se trouve une carrière de marne, profonde et abandonnée depuis des siècles
40.
Que ce fût dans l’ombre ou sous la clarté du soleil, sur les bords de la Marne ou dans les couloirs de l’Argonne, que ce fût vers le Nord ou vers l’est quand on envoya sa division renforcer les troupes de la frontière, qu’il fût couché à plat ventre et qu’il rampât dans les terres labourées, ou bien debout, qu’il chargeât à la baïonnette, il allait de l’avant, et chaque pas était une délivrance, et chaque pas était une conquête
41.
Sur la table, Paul trouva des journaux allemands et un journal français, daté du 10 septembre, où le communiqué qui relatait la victoire de la Marne était biffé de deux grands traits au crayon rouge et annoté de ce mot : « Mensonge ! mensonge ! » avec la signature H
42.
La bataille de la Marne ! Ah ! là encore, j’ai vu des lettres écrites par vous
43.
Longue route déserte qui descend vers la Marne
44.
Pris à travers champs et descendu à la Marne
45.
Nous repassons la Marne sans encombre
46.
La Marne est lourde et dure
47.
Eh bien, toutes ces villas bourgeoises du bord de la Marne, ces chalets coloriés et burlesques, rose tendre, vert pomme, jaune serin, tourelles moyen âge coiffées de zinc, kiosques en fausse brique, jardinets rococos où se balancent des boules de métal blanc, maintenant que je les vois dans la fumée de la bataille, avec leurs toits crevés par les obus, leurs girouettes cassées, leurs murailles toutes crénelées, de la paille et du sang partout, je leur trouve cette physionomie épouvantable
48.
Par les meurtrières du salon, on voit la Marne qui reluit, la berge pleine de soleil, et des Prussiens qui détalent comme de grands lévriers à travers les échalas de vignes
49.
À sa femme, à ses parents, à toute la famille, aux amis de la famille, à ses ennemis même, aux autorités locales de tout bord, et jusqu’aux étrangers nouvellement installés dans la ville par le fait des hôpitaux : médecins-majors, chirurgiens, gestionnaires, pharmaciens, infirmières, le tout jeune commandant Radeau, paré du prestige de ses batailles, d’une blessure qui l’avait failli tuer au lendemain de la Marne, et de son trop juste avancement, apparut comme un élément de curiosité dont on avait grand besoin, et souleva, comme il était naturel, un enthousiasme absolument général
50.
Nanterre, La Courneuve, le Moulin-Saquet et ce joli coin de la Marne où l’intrépide 96e a vu le feu pour la première et dernière fois
51.
La plaine était jalonnée de grosses roches absolument rondes, constituées par des galets agglomérés dans de la marne, boules énormes qu’avaient polies toutes les vagues de fond et tous les courants sous-marins
52.
Joffre, plantant son glaive flamboyant sur les rives de la Marne, avait dit aux Huns : « Vous irez jusqu’ici et pas plus loin
53.
C’était un vieux coupé, défraîchi, bossué, couvert de plaies et qui avait dû participer à la victoire de la Marne
54.
Montfermeil est situé entre Livry et Chelles, sur la lisière méridionale de ce haut plateau qui sépare l'Ourcq de la Marne
55.
– Eh bien ! alors, parlons donc raison, répondit la jolie Marne avec une gentille révérence ; car je suis votre très humble servante, et toute prête à vous obéir
56.
En achevant ces mots, la Marne fit une gentille révérence, et alla s’asseoir à côté de la Seine, avec qui elle paraissait fort liée, car elle fut accueillie par le plus gracieux sourire et un serrement de main très expressif
57.
Parfois un ruisseau crève brusquement une voûte commencée et inonde les travailleurs; ou c'est une coulée de marne qui se fait jour et se rue avec la furie d'une cataracte, brisant comme verre les plus grosses poutres de soutènement
58.
La nappe d'eau, gisante à une assez grande profondeur souterraine, mais déjà tâtée par deux forages, est fournie par la couche de grès vert située entre la craie et le calcaire jurassique; cette couche peut être représentée par un disque de vingt-cinq lieues de rayon; une foule de rivières et de ruisseaux y suintent; on boit la Seine, la Marne, l'Yonne, l'Oise, l'Aisne, le Cher, la Vienne et la Loire dans un verre d'eau du puits de Grenelle
59.
L'affiche se terminait en effet, au-dessous de la signature PRIEUR DE LA MARNE, par ces deux lignes en petits caractères:
60.
—Je viens de vous lire les dépêches de Prieur de la Marne
61.
Prieur de la Marne veut le faire adjudant-général
62.
Ceci est une confirmation de la commission, qui vous accréditera spécialement près des représentants en mission, Philippeaux, Prieur de la Marne, Lecointre, Alquier et les autres
63.
Thomas Paine, américain, et clément; Anacharsis Cloots, allemand, baron millionnaire, athée, hébertiste, candide; l'intègre Lebas, l'ami des Duplay; Rovère, un des rares hommes qui sont méchants pour la méchanceté, car l'art pour l'art existe plus qu'on ne croit; Charlier, qui voulait qu'on dît vous aux aristocrates; Tallien, élégiaque et féroce, qui fera le 9 thermidor par amour; Cambacérès, procureur qui sera prince, Carrier, procureur qui sera tigre; Laplanche, qui s'écria un jour: Je demande la priorité pour le canon d'alarme; Thuriot, qui voulait le vote à haute voix des jurés du tribunal révolutionnaire; Bourdon de l'Oise, qui provoquait en duel Chambon, dénonçait Paine, et était dénoncé par Hébert; Fayau, qui proposait «l'envoi d'une armée incendiaire» dans la Vendée; Travot, qui le 15 avril fut presque un médiateur entre la Gironde et la Montagne; Vernier, qui demandait que les chefs girondins et les chefs montagnards allassent servir comme simples soldats; Rewbell, qui s'enferma dans Mayence; Bourbotte, qui eut son cheval tué sous lui à la prise de Saumur; Guimberteau, qui dirigea l'armée des Côtes de Cherbourg; Jard-Panvillier, qui dirigea l'armée des Côtes de la Rochelle; Lecarpentier, qui dirigea l'escadre de Cancale; Roberjot, qu'attendait le guet-apens de Rastadt; Prieur de la Marne, qui portait dans les camps sa vieille contre-épaulette de chef d'escadron; Levasseur de la Sarthe, qui, d'un mot, décidait Serrent, commandant du bataillon de Saint-Amand, à se faire tuer; Reverchon, Maure, Bernard de Saintes, Charles Richard, Lequinio, et au sommet de ce groupe un Mirabeau qu'on appelait Danton
64.
Chacun de ces deux hommes était, pour le camp opposé, le monstre; à tel point qu'il se produisit ce fait singulier que, tandis que Prieur de la Marne à Granville mettait à prix la tête de Lantenac, Charette à Noirmoutier mettait à prix la tête de Cimourdain
65.
Quelques jours après, on lut un beau matin dans les gazettes que Hoche, général en chef de l’armée de Sambre-et-Meuse, s’avançait sur Paris avec vingt-sept mille hommes ; qu’il avait passé par Mézières dans la nuit du 9 au 10, et qu’il avait traversé le département de la Marne à marches forcées, malgré les observations du général Férino
66.
Aussi, pour vous marquer mon bon vouloir, je vous ai accompagné un bout de chemin afin d’être sûr que vous ne vous jetteriez pas dans quelque trou de marne
67.
Cependant, le pétrole n’a jamais été exploité très sérieusement ; et quand on songe que la marne argileuse qui le renferme s’étend à plusieurs centaines de lieues, tant sur la rive asiatique que sur la rive européenne de la mer Caspienne, on prévoit que le pétrole russe, exploité d’une façon véritablement industrielle, concurrencera bientôt, victorieusement, sur le marché de l’univers, les pétroles américains, auxquels tant de milliardaires ont dû leur fortune
68.
Elle était aux écrevisses, les pieds nus dans de vieilles savates, heureuse et frissonnante de la fraîcheur de l’eau, et se bronchant, tous les vingt pas, la tête dans ces clairs ruisseaux qui avaient fait dire à l’enfant devant les eaux de la Marne, en arrivant à Paris : « Oh ! comme il a dû pleuvoir ici ! »
69.
Le chef ruminait, en effet, de lui boucher sa cheminée avec de la marne, de lui démonter sa charrette et d’en faire disparaître les roues, de venir lui « râper la tuile »(2) tous les soirs pendant huit jours, sans compter le pillage des fruits de son verger et la mise à sac de son potager
70.
On y trouve une sorte de marne ou d’argile très fine, dont les animaux apprivoisés ne se montrent pas moins friands que les bêtes sauvages ; et le sol est sillonné de profondes excavations dues à la gourmandise des visiteurs
71.
Assise dans un fauteuil, Mme d’Orgel, de méchante humeur, tournait le dos à la Marne, à l’île d’Amour, à son mari et à François
72.
Elle irait au bord de la Marne
73.
Près de la Marne, je rencontrai le petit Grangier, appuyé contre une grille
74.
Le quatrième jour de son départ de Paris, vers les neuf heures du soir, Césaire atteignait enfin Châlons, et s’arrêtait dans une modeste auberge du faubourg de Marne
75.
Son dessein était d’attendre l’ennemi, de manœuvrer avec cent cinquante mille soldats sur les rives de la Seine et de la Marne, tandis que le camp retranché de Paris fortifié par le général Haxo serait protégé par cent mille hommes
76.
Montfermeil est situé entre Livry et Chelles, sur la lisière méridionale de ce haut plateau qui sépare l’Ourcq de la Marne
77.
Parfois un ruisseau crève brusquement une voûte commencée et inonde les travailleurs ; ou c’est une coulée de marne qui se fait jour et se rue avec la furie d’une cataracte, brisant comme verre les plus grosses poutres de soutènement
78.
La nappe d’eau, gisante à une assez grande profondeur souterraine, mais déjà tâtée par deux forages, est fournie par la couche de grès vert située entre la craie et le calcaire jurassique ; cette couche peut être représentée par un disque de vingt-cinq lieues de rayon ; une foule de rivières et de ruisseaux y suintent ; on boit la Seine, la Marne, l’Yonne, l’Oise, l’Aisne, le Cher, la Vienne et la Loire dans un verre d’eau du puits de Grenelle
79.
Georges est l’homme le plus riche du pays ; par ses grandes spéculations sur les bois, depuis l’établissement du canal de la Marne au Rhin et du chemin de fer de Paris à Strasbourg, il a presque décuplé sa fortune
80.
Dans beaucoup d’endroits, c’est une argile de couleur brune ; dans d’autres, un lit de sable traversé de veines de quartz et d’une sorte de pierre ferrugineuse ; ailleurs, c’est un sable lourd, où l’on trouve çà et là de la marne noirâtre
81.
Le génie minait le pont de la Marne, à la sortie du village ; mais on attendait, pour le faire sauter, que les dragons se fussent retirés sur l’autre rive
82.
Sans doute le maire leur avait indiqué un gué ou une barque oubliée qui leur permettrait de passer la Marne, et ils continuaient leur retraite le long de la rivière
83.
Le commandant du corps d’armée, après avoir inspecté les travaux que les pontonniers exécutaient sur la rive de la Marne pour le passage des troupes, devait s’y installer d’un moment à l’autre avec son état-major
84.
Plusieurs ponts avaient été jetés sur la Marne et l’invasion poursuivait sa marche
85.
Ces voitures arrivaient toujours du côté de la Marne ; leur métal était bosselé par les projectiles, leurs glaces étoilées de trous
86.
Les Allemands se retiraient ; mais ils avaient disposé plusieurs de leurs batteries sur la rive droite de la Marne, pour tenter une dernière résistance
87.
Déjà quelques projectiles français passaient par-dessus la Marne et venaient éclater aux abords du parc
88.
Au loin, de l’autre côté de la Marne, l’artillerie française tirait aussi, et son activité se manifestait par de petits nuages jaunes qui s’attardaient en l’air et par des colonnes de famée qui s’élevaient en divers points du paysage
89.
Quand toute la vallée fut découverte, Marcel, du lieu où il était, eut la surprise de voir la rivière de Marne, hier encore masquée en cet endroit par les arbres : pendant la nuit, le canon avait ouvert de grandes fenêtres dans la muraille de verdure
90.
De grandes brèches s’étaient ouvertes dans le mur d’enceinte, et, par l’une d’elles, Marcel reconnut, au pied de la côte sur laquelle était construit le château, plusieurs colonnes françaises qui avaient franchi la Marne
91.
Des bataillons, des escadrons remontaient du bord de la Marne, harassés, sales, couverts de poussière et de boue, mais animés d’une ardeur qui galvanisait leurs forces défaillantes
92.
Héléna eut beau leur dire que ce retour n’était pas prudent, que l’affaire de la Marne n’avait été pour les Français qu’un succès passager, que le cours de la guerre pouvait changer d’un moment à l’autre et que, par le fait, le gouvernement ne songeait pas encore à quitter Bordeaux
93.
Depuis les derniers événements, Héléna avait dans les yeux une vague expression de surprise, comme si le recul des armées impériales eût été un phénomène qui dérogeât d’une façon extraordinaire aux lois les mieux établies de la nature, et le problème de la bataille de la Marne lui tenait si fort à cœur qu’elle ne pouvait plus retenir sa langue
94.
À l’en croire, ce qu’on appelait la victoire de la Marne n’était qu’une invention des Alliés ; la vérité, c’était que, pour de savantes raisons stratégiques, les généraux allemands avaient jugé à propos de reporter leurs lignes en arrière
95.
Les troupes allemandes ne continuaient-elles pas à occuper de vastes territoires dans le nord et dans l’est de la France ? À quoi donc avait servi cette prétendue victoire, si les vainqueurs étaient impuissants à chasser de chez eux les vaincus ? Marcel, interloqué par ces déclarations catégoriques, pâlissait de stupeur et de colère : il l’avait vue, lui, vue de ses yeux, la victoire de la Marne, et les milliers d’Allemands enterrés dans le jardin et dans le parc de Villeblanche attestaient que les Français avaient remporté une grande victoire
96.
D’abord cela suffit pour rendre Chichi fière d’être la promise d’un héros de la Marne ; mais ensuite elle changea de sentiment
97.
Après la bataille de la Marne, Luisa et Héléna eurent un redoublement de zèle religieux : les deux mères étaient dévorées de soucis au sujet de leurs fils, qui combattaient pour des causes contraires sur le front de France
98.
Mais les souvenirs de la guerre de 1870 l’emportaient sur le souci de la précision du langage, et il se plaisait à nommer « siège de Paris » les opérations militaires accomplies autour de la capitale pendant la bataille de la Marne
99.
Dans les discours de ce visionnaire, la bataille de la Marne, les combats subséquents et l’effort des deux armées ennemies pour atteindre la mer devenaient des faits très simples et très intelligibles
100.
Dès lors, à quoi bon faire usage de procédés nouveaux ? Mais ce qui s’est produit sur la Marne a bouleversé leurs projets : de l’offensive ils ont été obligés de passer à la défensive, et leur état-major a mis en œuvre tout ce que lui avaient appris les récentes campagnes des Japonais et des Russes