1.
Grâce à elle, de nouveau, je revis !
2.
Pourtant, souvent, elle nous abreuve de ses états : Dame !
3.
Comme toute égérie, gentiment elle nous conseille,
4.
Et, alors nous nous sentons envers elle,
5.
Qui lui était destinée elle m'a opposé
6.
Elle restera à jamais, gravée dans mon cœur
7.
Elle était là, souriante, caressante, tout près de moi
8.
Pourtant, ce n’est pas une vierge car elle est mère !
9.
Elle le sent, le sait et, pourtant elle m’abandonne
10.
Pourtant avec elle je ne recherchais qu'une Amitié,
11.
Elle te ressemblait et c'était sûrement toi
12.
Elle désirait que je la remarque,
13.
Elle qui est la plus belle des belles,
14.
Quoiqu’on en dise, elle n’est pas une friandise
15.
Elle est aussi une magnifique femme de maison
16.
Elle ne désirait peut-être pas entendre ces quelques propos,
17.
Elle doit être fatiguée, et désire se reposer
18.
Pour elle, je voudrais être conquérant !
19.
Belle, jolie elle est et le sait
20.
Elle me le dévoilera sans doute un jour
21.
Et, que déçue par ses propres échecs, elle s’en trouve très malheureuse
22.
Toutes,sans exception,sauf la gentille Josy,qui aussi est devenue ma confidente, car j'ai une entière confiance en elle et qui,hélas,me supporte lorsque le remord survient
23.
Je ne sais toujours pas,si je t'aime comme une petite sœur,comme une amie que je respecte, ou comme une délicate fleur,que le désir me pousserait à effeuiller,pour avoir avec elle une pulsion charnelle,sexuelle,empreinte du bonheur que seul l'extase peut nous procurer
24.
Ensuite, je me regarde moi-même et pense : pourquoi cette stupide viande a-t-elle besoin de nourritures et liquides si c’est pour tout expulser ensuite ! Il est donc inutile de lui donner si elle n’en fait pas bon usage ! Mais l’instinct de survie prévaut sur quelconque logique
25.
Et les femmes, ensuite, à moi seul et abandonné comme je suis, elles me paraissent des ovnis tellement je suis incapable d’en trouver une ! Et, en conséquence de mon état d’âme, à chaque fois qu’une d’entre elles me sourit avec gentillesse, je suis convaincu qu’en réalité elle cache un monstre prêt à me déchiqueter !
26.
Pour dire la vérité, j’ai acheté seulement un peu de tranquillité, car la construction en elle-même ne vaut pas un quart de cet argent : elle est rectangulaire, six mètres par deux, toute en bois, pourrie car corrodée par la salinité, sale de moisissure car abandonnée à elle-même depuis longtemps
27.
Ah ! Comme elle aurait été importante pour moi cette barque ! A quoi cela sert-il d’accumuler des trésors sur terre, si après elle est toujours agitée
28.
Ce soir, elle restera dans sa tanière qui ne l’expulsera pas avec violence ne la rendant, comme d’habitude, implacable
29.
Comme elle était patiente, ma mère, pour recoudre chaque jour mes pantalons, cibles préférées des sarbacanes et des pointes à dessin
30.
Je vois un village peu éloigné où, au coucher du soleil, une jeune fille rentre des champs, et elle porte sur sa tête un énorme poids, réducteur journalier de son cou
31.
Elle marche gracieusement en formant, avec ses jambes, un arc tendu digne de Robin des Bois
32.
Mais seulement pour les si nombreux petits animaux fastidieux qui y demeuraient ! Comme elle fut exubérante, ensuite, cette gracieuse éleveuse de morpions ! Mais, maintenant, ce n’est pas le temps de penser aux rapports avec les femmes
33.
A combien de choses pensais-je quand elle léchait la glace, compagne quotidienne de nos longues promenades ! Et comme elle hésitait, cette fille naïve, quand je lui offrais une banane : elle était si chaste et aimante de la nature, que dévorer ce fruit était un péché ; elle me regardait et en léchait le sommet, puis se l’enfilait en bouche sans la mordre, en fait, elle la titillait avec la pointe de la langue ; elle s’attristait lorsque je la poussais à la manger ! Je me souviens du dernier jour, lorsque, la bouche parfumée d’ail, je voulus éprouver son amour ; Quel libertin je fus de lui souffler mon haleine à la figure ! A propos, je dois encore lui rendre ses pantoufles
34.
Par chance, ma jeep est encore en bonne condition et elle réussira à dépasser n’importe quelle difficulté ! J’ai vraiment fait une bonne affaire ne la louant
35.
J’avais vraiment fait une bonne affaire ! Elle a été mignonne de tomber en panne quasiment suite à mes éloges ! Et c’est une panne de rien du tout : le moteur est seulement foutu
36.
Et pendant que nous dinions, elle me confia qu’elle était jalouse et fière à la fois de son petit enfant coquin, son unique amour
37.
Elle tua ces moutons qui s’étaient permis de la remplacer
38.
D’autres nuages tâchent de blanc le ciel azur avare de pluie ; mon imagination, pas du tout freinée par le peu de variation du panorama, erre, bercée elle aussi par la démarche rythmée du chameau, infatigablement à la recherche de situations et de souvenirs du passé
39.
Et il galopait mon cheval, conscient lui aussi de la mission à accomplir ; elle était là, immobile et très belle, enveloppée d’un voile rose transparent
40.
Elle dormait depuis longtemps, inculte et au bouton fermé avec de longues tresses blondes et un visage rubicond
41.
Il aimait se sentir heureux et regarder la ville au loin avec détachement, comme s’il fut sur une ile ; et la société, tumultueuse et chaotique, angoissée d’avoir un sou de plus, triste quand elle en a un en moins, lui semblait un souvenir lointain, presque effacé de son esprit
42.
Belle, mais pluvieuse l’été, lugubre et brumeuse l’hiver, elle se dresse majestueuse comme le symbole de cette culture et civilisation anglo-saxonne, si diffuse dans chaque partie du monde
43.
Comme elle s’était transformée dans les années 60 cette métropole si conservatrice
44.
Elle se sentait bien, à l’aise comme elle l’était, dans les bras puissants de son homme lequel entrecoupait ses discours de chaleureux baisers
45.
Pendant ce temps, Mary regardait avec frénésie sa belle montre que lui avait offert sa mère pour son 18ème anniversaire ; et c’était justement cette mère qu’elle ne voulait pas rendre anxieuse, mais d’un autre côté, elle ne voulait plus partir de cet endroit merveilleux
46.
Tony répondit : « Je m’appelle Tony Essler et elle c’est Mary Quinn, ma petite copine ; nous habitons près d’ici ; là où il y a ces maisons de campagne dans la banlieue de Sunbridge ; et toi d’où viens-tu ? » ajouta Tony en regardant le vieux d’un air amical
47.
Mary, qui avait écouté ses mots avec joie, fut bien heureuse de prendre le vieux par la main et de l’accompagner chez elle
48.
Arrivé sur le seuil de la maison, le vieux s’éloigna de Mary à l’improviste comme pour se cacher ; mais elle, d’une manière assurée, lui repris la main et lui dit : « Allez Sam, maman sera contente de te voir »
49.
Elle le rassura ainsi alors qu’elle frappait trois coups secs sur la porte en bois massif
50.
Madame Quinn était une pauvre vieille un peu sourde et boiteuse ; et quand, avec sa démarche lente et fatiguée, elle arriva à la porte et ouvrit, elle poussa un cri de stupeur et se tournant vers Mary hurla : « Qui est cet homme ? »
51.
Souvent, Mireille fait les rues du centre, elle est étonnée quand elle observe ces boutiques pleines de fanfreluche, ces parfumeries qui ne trouvent plus de place en vitrine pour exposer toutes les variétés de parfum qu’elles vendent ; elle ne comprend pas toutes les femmes qu’elle rencontre sont très maquillées : elles ressemblent à des mannequins si humbles pour elle
52.
Paris est unique, et en élégance, elle est surement la première ville du monde
53.
Puis New York, c’est une métropole si grosse et si complexe, où l’acclimatation est déjà si difficile pour une personne normale, elle ne leur offre même pas un morceau de pain que ce soit par pitié ou par miséricorde
54.
Elle les bourre de toute denrée possible et inimaginable, les sèche et leur fait prendre un bain chaud
55.
Après les avoir remis à neuf donc, elle s’exclame : « Vous ne devez pas désespérer de votre infirmité ; elle peut vous rendre heureux, riches et estimés
56.
Mais la féminité, elle, ne s’est pas atténuée : les femmes sont toujours très loquaces et aiment parler toute la journée et souvent, elles ont tellement de choses à dire et à raconter que la bouche ne suffit plus
57.
Cela fait un moment que je marche et je ne vois pas encore la fin, qui sait à quelle profondeur elle est
58.
Elle est vêtue d’un habit de soie bleue qui contraste merveilleusement avec ses formes vénériennes
59.
Elle descend lentement comme si des propulseurs l’accompagnaient délicatement à terre
60.
Une fois posés ses pieds nus au sol, elle me regarde dans les yeux
61.
Elle vient à ma rencontre, pose sa main sur mon épaule et me dit d’une voix suave : « Te voilà enfin, cela faisait longtemps que je t’attendais
62.
Elle prononçait chaque mot avec un ton délicat et chaud, chaque promesse était formulée avec savoir et calme, de telle façon qu’il me semblait déjà être un des leurs et vivre comme eux
63.
Aussitôt dit aussitôt fait, elle me prend par la main et sans dire un mot elle me guide vers une petite porte située derrière la grande pièce
64.
Des choses merveilleuses dont tout homme ne pense même pas en rêve pouvoir réaliser ; je pense à cette femme et à l’amour qui exhale d’elle ; à la nature si bénigne avec laquelle elle est amie
65.
Elle est salée et collante et l’essence d’herbe est mélangée à celle de poisson
66.
Je me retourne sur le dos ; secoue la tête et enfin cette soif ardente commence à diminuer ; je fais mes premières tentatives de parole et je sens ma voix complètement changée ; maintenant elle est chaude, tranquille, presque d’outre-tombe, et la formulation de n’importe quel mot me donne une sensation de jouissance dans tout le corps ; j’essaie enfin de parler sur une tonalité haute, mais chaque mot que j’essaie de prononcer sort de ma bouche comme un sifflement, comme un sifflement à très haute fréquence : j’ai réussi ; maintenant même moi je suis capable d’émettre des ultrasons et de parler aux poissons
67.
La femme me demande si je suis prêt et je fais un signe affirmatif de la tête ; elle me pointe, donc, le laser sur le sternum et commence à me bombarder avec ces rayons qui, rapidement, me permettront l’adaptation définitive à ce monde fantastique
68.
« Je comprends ce que tu veux dire » - répond elle – « vous humains vous êtes insatiables, mais ici, chacun de vos désirs et chacune de vos exigences est réalisable, et bien avant que tu me demandas cela, j’y avais déjà pensé
69.
Elle est mienne et personne ne pourra me la prendre ; chaque partie de son corps m’appartient
70.
Et me tenant avec un bras autour du cou, elle m’accompagne dans une pièce contiguë où deux très belles filles se tiennent par la main et me regardent avec de la joie giclant de leurs yeux
71.
La reine nous interrompt alors qu’elle nous regardait avec compassion ; elle me tend la main en me disant : « Maintenant tu dois essayer de nager et respirer dans l’eau ; tu dois devenir définitivement un des nôtres »
72.
Et m’accompagnant dans une petite chambre étanche, elle ouvre, à partir d’une commande murale, une porte en fer communicant directement dans la mer
73.
Tout autour, une légère pénombre rend un peu difficile l’orientation, et je n’arrive pas à comprendre comment ces êtres réussissent à s’orienter ; je limite ma vitesse pour ne pas heurter une roche pointue, mais je rencontre la reine et elle me communique télépathiquement que le sifflement que peuvent émettre mes cordes vocales sert aussi de sonar et qu’avec de l’entrainement je saurais le moduler selon chacune de mes exigences
74.
Elle n’est pas très loin de la proue ; de la mousse et des algues rendent problématique le passage et ce n’est pas très évident de se le créer dans cette végétation touffue
75.
Elle arrive par l’ouverture habituelle qui sépare en deux parties la statue située au plafond
76.
Elle regarde étrangement le trésor attristée et n’ouvre pas la bouche
77.
Nous diviserons ces lingots et les disposerons sur les plages de telle manière que sur chacune d’elles il y ait un peu de cet or… Dame nature y pensera ensuite pour le faire découvrir à qui elle veut
78.
Parmi eux, j’aperçois une très belle torpille ocellée : elle a le dos brun et cinq grandes taches rondes, sombres et bleutées ; elles sont entourées d’un halo clair et confèrent à l’animal une beauté presque mystique
79.
J’émets donc le sifflement, et elle s’approche de moi lentement
80.
Je me concentre et arrive à percevoir sa demande de dialogue ; je lui demande donc, toujours télépathiquement, comment elle peut produire de l’électricité
81.
Elle m’explique qu’elle possède des organes électriques situés sur le disque et qui sont directement sous le contrôle du système nerveux central
82.
« Qu’est-ce que la caresse ? » - me dit-il – « elle n’est que la démonstration d’une supériorité bienveillante d’un être par rapport à un autre
83.
Je l’ai appelé, et peu de secondes après, elle est arrivée encore plus belle et provocante que d’habitude
84.
Dans le même temps, ma langue continue son œuvre de dégustation sur son nez, sur ces sourcils, sur sa tête ; elle revient alors sur ces tendres lobes, pour ensuite descendre vers son cou
85.
Je la dénude complètement, et elle en fait de même avec moi, en me retirant le maillot que la reine m’avait confectionné
86.
« Simple » - murmure-t-elle avec un sourire malicieux – « elle a d’autres instincts ; elle n’est pas intéressé par le rapport sexuel ; elle jouit même en ne le faisant pas
87.
Chacun de nous a ses manies qui pour vous sur terre sont même cachées pour ceux qui les ont ; chez nous par contre, c’est naturel et comme je te le disais, nous n’avons aucune honte à les extérioriser ; mon amie qui est ta femme aux cheveux blonds préfèrent le masochisme et elle laisse libre cours à ses instincts en se faisant fouetter par qui, entre nous, ressent le besoin de violence
88.
Je m’approche et elle me tend gracieusement ses deux mains
89.
Elle m’enlace donc, et, soulevés par un rayon tracteur provenant du plafond, nous sortons en mer par l’habituelle statue de sirène
90.
« Cette sortie » - me dit-elle – « est consentie uniquement pour la reine et à celui dont elle veut ; c’est un fort champ magnétique qui enveloppe le corps et qui le pousse vers le haut par la force d’un électro-aimant, particulier et sophistiqué, appliqué sur la statue, lequel, en même temps, dans sa partie externe, sert de barrière aux eaux, empêchant ainsi qu’elles déferlent dans la salle »
91.
Elle satisfait ma curiosité que j’avais inutilement caché, pendant qu’elle nage rapidement me servant de guide à ces restes, témoignage de je ne sais quelle antique civilisation
92.
La méduse comprend et se rapprochant de nous, elle pose lentement l’extrémité d’un de ces tentacules sur l’épaule dénudée de cette splendide femme sirène
93.
Préoccupé pour elle, je m’approche aussi, et rien que son regard détendu me rassure
94.
Je reviens alors à côté de ma femme et l’interroge sur cette civilisation, étant sûr qu’avec son énorme culture, elle a déjà déchiffré ces livres si sacrés et mystérieux
95.
Elle s’assoit par terre à côté de moi et commence à me parler d’une faible voix, presque comme si elle voulut, comme une mère affectueuse, concilier ma pensée et mon repos
96.
L’idée d’être physiquement supérieur ne m’enivre plus, elle me prive même de ce sentiment de sureté que j’éprouvais lorsque, fatigué et démoralisé, je me couchais, protégé par les couvertures moelleuses de mon lit
97.
Eh oui, malheureusement ma chair est totalement inapte à ce perfectionnisme communautaire à laquelle elle s’était adaptée
98.
Dépourvu maintenant de tout intérêt pour elle, je leur permets de se nourrir
99.
Cette idée me donne un nouvel enthousiasme et je nage vers le haut pendant que mon imagination, elle, navigue vers les richesses, femmes et banquets
100.
» et elle fuit rapidement tout de suite après