1.
Dans l"intervalle, je voyageais cavalièrement comme un gitan, en cherchant la gloire et la fortune et l"assouvissement de mon amour-propre
2.
Si vous pouvez offrir vos produits en fer à un coût significativement plus bas que dans le reste de la Francie, alors la fortune de Toulouse est faite
3.
En contraste avec l’euphorie et l’émerveillement qu’elle avait vécu durant sa visite dans les autres sections du gigantesque navire, Berthe ressentait maintenant de la tristesse et de la compassion comme Ann la guidait au travers d’un salon aménagé en dortoir de fortune : une centaine de jeunes femmes et près de 150 bébés et bambins s’y entassaient, dormant sur des lits de camps ou passant le temps comme ils pouvaient
4.
Si le Roi Charles ose venir demander sa part de notre nouvelle fortune, je lui rappellerais alors comment il brillait par son absence pendant les raids vikings
5.
En Francie, un simple gobelet en verre coûtait une fortune, tandis que la quantité de métal utilisée dans la construction de la tour géante à elle seule était simplement inimaginable pour un Franc
6.
Ceci peut vous sembler bien peu en comparaison de ce que vous receviez en salaires ou profits à Alpha du Centaure, mais sachez que mille deniers représentent une fortune pour le citoyen moyen de Toulouse
7.
Bien que des signes de reconstruction fussent visibles, la plupart des édifices principaux, dont l’église et le palais comtal, n’étaient que des ruines noircies par le feu, tandis que des habitations de fortune s’éparpillaient autour de la ville
8.
Sire Jean et sa famille fixèrent également les gobelets avec admiration : à cette époque, tout objet en verre coûtait une fortune
9.
Ce qui frappait le plus Robert toutefois était le fait qu’elle était entièrement construite en acier et en verre, des matériaux qui valaient une fortune dans le reste de la Francie
10.
‘’Ce n’est pas une auberge, Messire Robert : c’est un palais! Regardez moi ces vitres hautes comme deux hommes! Chacune d’elles coûterait une fortune à Paris
11.
‘’Mais, pourquoi font-ils tout cela? Cela doit leur coûter une fortune
12.
Salomon fut envoyé au temps où les rivalités en matière de fortune faisaient rage
13.
Certains esprits apprécient d’autres pour leur savoir, leur intelligence, leur autorité, leur fortune, leur moralité ou pour d’autres considérations
14.
ordinateurs dont un au moins qui soit portable? Neufs ou"d'occase" et qui marchent avec modem de connection, le tout gratos bien sûr,car je n'ai toujours pas les moyens de tout faire!… et j'ai même déjà fort àfaire pour me sortir de ce que l'on nomme un revers de fortune
15.
“Dois-je donc comprendre,” répliquai-je “qu’après avoir passé sa jeunesse dans les écoles, y avoir dépensé sa fortune, et après avoir été chargé de titres et de sceaux, il soit nécessaire de se demander si quelque chose en est resté? Dieu nous en préserve !”
16.
Mes guides me réconfortèrent et m’encouragèrent à visiter le château de Fortune, et nous passâmes outre
17.
Le pèlerin observe la roue de la fortune En arrivant devant ce beau château, je remarquai, tout d’abord une grande foule, venant de toutes les rues de la ville, qui cherchait à y entrer
18.
Je m’informai de la raison de leur attente et compris que c’était là des suppliants, qui attendaient que la gracieuse Dame Fortune veuille bien leur jeter un regard et leur permettre d’entrer au château
19.
Mon guide me répondit : “Tout le monde doit s’efforcer autant que possible, mais la décision revient à Dame Fortune
20.
“L’étage inférieur est occupé par ceux qui, par Dame Fortune, furent gratifiés d’argent et de richesses; dans la salle du milieu sont ceux qu’elle nourrit de délices; et le palais supérieur est occupé par ceux qu’elle revêt de gloire, afin qu’ils soient vus, honorés, et loués par les autres
21.
Mon interprète répondit en riant : “ quelle ballot tu fais ! Mais ce sont les présents de Dame Fortune qu’elle attribue à ses fils préférés
22.
“Mais ce n’est pas de la faute de Dame Fortune,”
23.
Tous ces gens, enfermés là par Dame Fortune, souffraient d’une dermatose croûteuse, accompagnée de constantes démangeaisons, de sorte que sans répit et partout, ils étaient obligés de se gratter et de se frotter jusqu’au sang
24.
Ils étaient occupés par des personnes que Dame Fortune avait placé plus ou moins haut
25.
Mon interprète répondit : “Dame Fortune a trouvé nécessaire de distribuer ses honneurs de cette façon afin de pouvoir tous les honorer à leur tour
26.
Mais Dame Fortune arriva et ordonna son admission
27.
J’entrai après eux et pus voir à la porte une employée de Dame Fortune, du nom de Renommée, qui les rece-vait
28.
Même mises en valeur, les images aussi périssent Pendant ce temps, Dame Fortune venait ordonner de jeter les portraits anciens et abîmés, et même les neufs
29.
Mais que fais-tu de la sueur, des larmes, des peines, des tourments, accidents et autres malheurs sans nombres ni limites que je trouvai dans toutes les couches de la société? Hélas, hélas! Que de malheurs dans cette vie misérable! Tu m’as montré toutes les activités humaines et qu’est-ce que cela m’a apporté? Tu m’as promis et montré la fortune, la connaissance, le confort et la sécurité, et qu’ai-je obtenu de tout ceci? Rien
30.
Cette autre femme à la coiffe couverte de broderies d’or, qui porte une collerette et une couronne, s’occupe du château des bénédictions : on l’appelle Dame Fortune
31.
Les désordres du monde dénoncés Tout d’abord, Industrie et Fortune, les vice-régentes du monde, s’avancèrent et apportèrent leurs doléances concernant les maux qui infestaient toutes les classes de l’humanité, et dont la cause était la méfiance mutuelle, la ruse, la supercherie et toutes sortes de mensonges
32.
C’ était l’ordre établi, il ne pouvait être changé : Fortune doit remplir son château, et Industrie ses ateliers
33.
Finalement on annonça le maintien du pouvoir et de la direction autrefois attribués à Dame Fortune et sa fidèle servante Chance (rien de contraire à sa fidélité 187
34.
De la même façon tu as observé ce que les hommes recherchaient dans le château de la prétendue fortune, et en quoi consistaient leur bonheur: richesses, plaisir et gloire
35.
Si quelqu’un paroît sage, c’est seulement parce que ses folies sont proportionnées à son âge et à sa fortune
36.
Une honte enfin l'avait pris, et, laissant les trois femmes vivre mal des débris de leur fortune, il était venu occuper une petite place au ministère de l'Intérieur, où il se tenait enfoui, comme une taupe dans son trou
37.
D'ailleurs, pas de fortune: Mme de Boves n'avait apporté à son mari que sa beauté de Junon, la famille vivait d'une dernière ferme hypothéquée, au mince produit de laquelle s'ajoutaient heureusement les neuf mille francs touchés par le comte, comme inspecteur général des haras
38.
Maintenant, la concurrence avait lieu sous les yeux mêmes du public, une promenade aux étalages établissait les prix, chaque magasin baissait, se contentait du plus léger bénéfice possible; aucune tricherie, pas de coup de fortune longtemps médité sur un tissu vendu le double de sa valeur, mais des opérations courantes, un tant pour cent régulier prélevé sur tous les articles, la fortune mise dans le bon fonctionnement d'une vente, d'autant plus large qu'elle se faisait au grand jour
39.
Quand il aurait tiré d'elles sa fortune et son plaisir, il les jetterait en tas à la borne, pour ceux qui pourraient encore y trouver leur vie
40.
En faisant le tour des rayons, il venait de les trouver vides, et la possibilité d'une défaite s'était brusquement dressée, dans sa foi entêtée à la fortune
41.
D'ailleurs, ils n'auraient pu, ni l'un ni l'autre, se vanter d'aucune bonne fortune réelle; Mignot vivait sur la légende d'une femme de commissaire de police tombée amoureuse de lui, tandis que Hutin avait véritablement conquis à son rayon une passementière, lasse de traîner les hôtels louches du quartier; mais ils mentaient, ils laissaient volontiers croire à des aventures mystérieuses, à des rendez-vous donnés par des comtesses, entre deux achats
42.
Et, sans transition, tout d'un coup, elle conta son histoire: sa jeunesse au moulin, le père Cugnot ruiné par un procès, et qui l'avait envoyée à Paris faire fortune, avec vingt francs dans la poche; ensuite, ses débuts comme vendeuse, d'abord au fond d'un magasin des Batignolles, puis au Bonheur des Dames, de terribles débuts, toutes les blessures et toutes les privations; enfin, sa vie actuelle, les deux cents francs qu'elle gagnait par mois, les plaisirs qu'elle prenait, l'insouciance où elle laissait couler ses journées
43.
Enfin, Mouret osa le chiffre de cinq francs; chez lui, le personnel était pâle, glacé d'un tel défi à la fortune
44.
— Non, laissez donc! un vieux toqué, un fou qui me forcera à le mettre sur la paille, lorsque je voudrais m'en débarrasser avec une fortune!… D'abord, votre place n'est pas chez lui, sa maison est mal famée, il loue à des personnes…
45.
La lutte devenait impossible, il se battait contre une force supérieure, il ne pouvait, sans démence, refuser la fortune qui se présentait
46.
Longtemps, j'ai cru qu'ils se casseraient les reins; oui, j'attendais ça, je patientais, tu te rappelles? Eh bien! non, il paraît qu'aujourd'hui ce sont les voleurs qui font fortune, tandis que les honnêtes gens meurent sur la paille… Voilà où nous en sommes, je suis forcé de m'incliner devant les faits
47.
Elle leur semblait emporter leur fortune
48.
C'était vrai, il leur volait tout: au père, la fortune; à la mère, son enfant mourante; à la fille, un mari attendu depuis dix ans
49.
Tout un bout du grand bureau fut couvert, c'était comme l'écroulement d'une fortune, ramassée en dix heures
50.
Il entrait, dans sa cordialité de bonne fille, une nuance de respect, une surprise de sentir la petite vendeuse chétive d'autrefois en marche pour la fortune
51.
Par moments, le bruit couvrait les paroles de Mouret, qu'il accompagnait du vacarme formidable d'une fortune de roi, gagnée dans les batailles
52.
— Mais c'est la liberté que je vous offre, c'est une existence de plaisirs et de luxe… Je vous mettrai chez vous, je vous assurerai une petite fortune
53.
La joie brusque du jeune homme la mit en colère: ça l'avançait à grand-chose, n'est- ce pas? il était peut-être heureux que son amie fût assez sotte pour manquer sa fortune? Et Bourdoncle, qui n'osait aller déranger Mouret, dans son isolement farouche, se promenait au milieu des bruits, désolé lui-même, saisi d'inquiétude
54.
Tout avait disparu, les victoires bruyantes d'hier, la fortune colossale de demain
55.
Et Mouret touchait enfin à la réalisation de son rêve: cette façade qui allait grandir sur la rue du Dix- Décembre, était comme l'épanouissement même de sa fortune
56.
S'il l'oubliait une minute en décidant de la ruine ou de la prospérité d'une industrie, il la retrouvait debout, à un élancement de son coeur; sa voix expirait, il se demandait à quoi bon cette fortune remuée, puisqu'elle ne voulait pas
57.
Il regardait ce torrent tomber chez lui, il songeait qu'il était un des maîtres de la fortune publique, qu'il tenait dans ses mains le sort de la fabrication française, et qu'il ne pouvait acheter le baiser d'une de ses vendeuses
58.
Clara elle-même, travaillée d'un sourd respect en face de cette fortune dont elle était incapable, avait plié la tête
59.
Et c'était sur ce chantier enfiévré de travail, au milieu des artistes achevant la réalisation de son rêve, commencée par les maçons, que Mouret venait de sentir plus amèrement que jamais la vanité de sa fortune
60.
Quand on n'avait pas plus de tête, on ne risquait pas la fortune des autres
61.
Un instant, il avait éprouvé des inquiétudes, troublé de sentir contre lui une femme, cette Mme Desforges, à laquelle il devait un peu sa fortune
62.
Au bout des huit jours, quand elle revint sur ce sujet, en exprimant la volonté formelle de s'en aller après la grande mise en vente, il ne s'emporta pas davantage, il affecta de parler raison: elle manquait sa fortune, elle ne retrouverait nulle part la position qu'elle occupait chez lui
63.
Après la mort de Mme Hédouin, il avait juré de ne pas se remarier, tenant d'une femme sa première chance, résolu désormais à tirer sa fortune de toutes les femmes
64.
Bientôt le comptoir fut couvert d'une fortune
65.
Malgré sa rancune jalouse, elle aussi achetait, et il se sentit le maître une dernière fois, il les tenait à ses pieds, sous l'éblouissement des feux électriques, ainsi qu'un bétail dont il avait tiré sa fortune
66.
Puis, il avait dû monter un escalier, s'engager sur un pont volant, monter encore, tourner dans les charpentes, où les regards du blanc, de la bonneterie, de la mercerie, le suivaient, bayant d'extase devant cette fortune voyageant en l'air
67.
Eh quoi! même à ce prix, elle se refusait encore! Au loin, il entendait la clameur de ses trois mille employés, remuant à pleins bras sa royale fortune
68.
Et toute cette large vie, ce luxe flambant dans une apothéose de caprice et d'art, était uniquement payé par la spéculation, une fortune sans cesse mouvante, qui semblait infinie comme la mer, mais qui en avait le flux et le reflux, des différences de deux et trois cent mille francs, à chaque liquidation de quinzaine
69.
Elle avait les millions nécessaires au premier lancement, pourquoi ne les mettrait-elle pas dans cette opération superbe, quitte à laisser venir la petite clientèle, lors des futures augmentations du capital, qu'il projetait déjà? Il était d'une bonne foi absolue, il avait la conviction de lui apporter un placement où elle décuplerait sa fortune, cette fortune des pauvres, qu'elle répandrait en aumônes plus larges encore
70.
Son grand bon sens, sa nature droite flairaient toutes sortes de trous obscurs et malpropres; et elle tremblait surtout pour son frère, qu'elle adorait, qu'elle traitait parfois en riant de «grosse bête», malgré sa science; non qu'elle soupçonnât le moins du monde l'honnêteté parfaite de leur ami, qu'elle voyait si dévoué à leur fortune; mais elle avait une singulière sensation de terrain mouvant, une inquiétude de chute et d'engloutissement, au premier faux pas
71.
La vérité est que, sans elles, nous n'aurions ni les chemins de fer, ni aucune des énormes entreprises modernes, qui ont renouvelé le monde; car pas une fortune n'aurait suffi à les mener à bien, de même que pas un individu, ni même un groupe d'individus, n'aurait voulu en courir les risques
72.
Quel mal voyez-vous là? Les risques courus sont volontaires, répartis sur un nombre infini de personnes, inégaux et limités selon la fortune et l'audace de chacun
73.
«J'ai ma fortune personnelle, mon mari ne s'en mêle jamais
74.
L'ancienne fortune domaniale est une forme caduque de la richesse, qui a cessé d'avoir sa raison d'être
75.
Oh! la fortune domaniale! elle est allée rejoindre les pataches
76.
Et, à cet instant, il croyait réellement faire la fortune de ces malheureuses, il les associait, pour une part, à la pluie d'or qui allait pleuvoir sur lui et autour de lui
77.
Le marquis de Bohain, avec sa grande taille, sa petite tête blême et aristocratique, était vraiment très vieille France; tandis que Daigremont, affable, représentait la haute fortune impériale, dans son succès fastueux
78.
Pourquoi diable voulez-vous que je sorte mon argent, que je risque ma fortune, si vous ne me promettez pas une jouissance extraordinaire, un brusque bonheur qui m'ouvre le ciel?
79.
Il vivait, d'ailleurs, dans un tel désir, dans une telle anxiété du succès, que ses autres appétits allaient en rester comme diminués et paralysés, tant qu'il ne se sentirait pas triomphant, maître indiscuté de la fortune
80.
Et il vivait seul, oisif, parfaitement heureux, mangeant sa fortune avec art et précaution, d'une férocité de beau-fils pervers et entretenu, devenu sérieux
81.
Quoi? que voulait-il dire? Ne croyait-il pas aux grandes qualités, à la fortune certaine de son père?
82.
Elle s'entêtait à s'occuper de sa maison, à lui faire réaliser des économies, en intendante fidèle, bien que leur fortune à tous deux eût changé
83.
Avec cela, il gardait des trous dans son élégance, la vague impression d'une malpropreté persistant en dessous, l'ancienne crasse du professeur déclassé, tombé du lycée de Bordeaux à la Bourse de Paris, la peau pénétrée et teinte des saletés immondes qu'il y avait essuyées pendant dix ans; de même que, dans l'arrogante assurance de sa nouvelle fortune, il avait de basses humilités, s'effaçant, pris de la peur brusque de quelque coup de pied au derrière, ainsi qu'autrefois
84.
Mais il gardait sur le cœur leur attitude refroidie, lorsque, après le suicide de son père, dans l'écroulement de sa fortune, ils n'avaient consenti au mariage depuis longtemps projeté de leur fille, que sur la volonté formelle de cette dernière, et en prenant contre lui des précautions blessantes, entre autres celle de ne pas donner un sou, convaincus qu'un garçon qui écrivait dans les journaux devait tout manger
85.
Saccard, puissant à cette heure, redevenu le maître, voulait être obéi, sachant qu'il les tenait tous par l'espoir du gain et la terreur de la perte, dans la partie de colossale fortune qu'il jouait avec eux
86.
Mais Huret, bousculé dans sa finasserie prudente de paysan normand, paraissait fort ennuyé, car il avait placé sa fortune sur les deux frères, et il aurait bien voulu ne se fâcher ni avec l'un ni avec l'autre
87.
C'était la commune histoire le père, un gros homme calme et chauve, à favoris blancs, la mère, sèche, active, ayant gagné sa part de la fortune, tous deux vivant trop grassement dans leur maison, de leurs quinze mille francs de rentes, s'ennuyant à ne plus rien faire
88.
Eux qui étaient si gentils pour moi, qui auraient tout dépensé pour me faire des cadeaux! Il faut vraiment qu'ils deviennent fous, car ça n'a pas de bon sens de se gâter ainsi la vie, lorsqu'ils sont si heureux dans leur belle maison, sans un tracas, n'ayant plus qu'à manger à l'aise la fortune si durement gagnée
89.
Malgré sa brusque fortune, elle le traitait toujours comme à l'époque où il venait chaque matin chez son père, M
90.
Mais une voix l'appela, et il reconnut sur un banc Maugendre et le capitaine Chave, tous les deux en querelle, car le premier, maintenant, était plein de moqueries pour le petit jeu misérable du capitaine, ce louis gagné sur le comptant, comme au fond d'un café de province, après des parties de piquet acharnées: voyons, ce jour-là ne pouvait-il risquer à coup sûr une opération sérieuse? la baisse n'était-elle pas certaine, aussi éclatante que le soleil? Et il appelait Saccard à témoin: n'est-ce pas qu'on baisserait? Lui, avait pris à la baisse une forte position, si convaincu, qu'il y avait mis sa fortune
91.
Et un cœur surtout brûlait de gratitude pour Saccard, celui de Flory, qui avait gagné dix mille francs, une fortune, de quoi habiter avec Chuchu un petit logement de la rue Condorcet et aller ensemble, le soir, rejoindre Gustave Sédille et Germaine Cœur dans des restaurants chers
92.
Seul Dejoie demeurait mélancolique, car il devait garder l'éternel regret d'avoir senti, un soir, la fortune passer dans l'air, mystérieuse et vague, inutilement
93.
Chacun voulait sa part, risquait sa fortune sur le tapis vert, pour se décupler et jouir, comme tant d'autres, enrichis en une nuit
94.
Et, n'est-ce pas? il est question d'une émission nouvelle, de sorte que je pourrais peut-être placer toute notre fortune dans votre maison
95.
Mais, mon Dieu! quelle terrible chose, cette fortune déplacée, toute notre existence jouée ainsi!»
96.
Vous aviez consenti à vous remettre entre mes mains, laissez-moi donc agir! Je ne veux que votre fortune, une grande, grande fortune!»
97.
Il a raison de dire que ce serait niais à nous de refuser cette fortune
98.
Huret, de même, depuis que Rougon l'avait chassé, après le vol de la dépêche annonçant la cession de la Vénétie, s'était donné tout entier à la fortune de l'Universelle, la représentant au Corps législatif, pêchant pour elle dans les eaux fangeuses de la politique, gardant la plus grosse part de ses effrontés maquignonnages, qui pouvaient, un beau matin, le jeter à Mazas
99.
Enfin, comme il s'y efforçait depuis tant d'années, il la possédait donc, la fortune, en esclave, ainsi qu'une chose à soi, dont on dispose, qu'on tient sous clef, vivante, matérielle! Tant de fois le mensonge avait habité ses caisses, tant de millions y avaient coulé, fuyant par toutes sortes de trous inconnus! Non, ce n'était plus la richesse menteuse de façade, c'était la vraie royauté de l'or, solide, trônant sur des sacs pleins; et, cette royauté, il ne l'exerçait pas comme un Gundermann, après l'épargne d'une lignée de banquiers, il se flattait orgueilleusement de l'avoir conquise par lui-même, en capitaine d'aventure qui emporte un royaume d'un coup de main