1.
Peut-être les trois à la fois car pour moi, tu restes un Mystère
2.
Lorsque moi-même, moi qui me prends pour un homme, je donne,
3.
Alors, tout simplement, ce sera pour moi un immense bonheur
4.
Moi qui désire qu’elle soit plus souvent à mon côté,
5.
Moi qui n’ai plus le courage de me montrer,
6.
Elle était là, souriante, caressante, tout près de moi
7.
Ce serait pour moi ce qui pourrait m'arriver de mieux
8.
Il est vrai qu’à dessein, j’avais attiré ton attention sur moi
9.
Sinon, moi l’immigré, je devrai une nouvelle fois chercher à cause de cette guerre, Un lieu sur car je hais la guerre et préfère l’amour
10.
Que de pérégrinations pour moi qui ne suis pas un sage !
11.
Mais j’espère que, comme moi tu aimes et, jamais avec haine !
12.
Comme cela l’est pour moi,
13.
Mon cœur est redevenu brûlant en dedans de moi
14.
Moi, je dois l'être un peu fou,
15.
Pourquoi envers moi, dresser autant de couronnes d’épines ?
16.
Fait de moi enfin un homme comblé
17.
Comme tu l'es devenue pour moi, au-delà de toutes les passions
18.
Pour tout ce que tu as réalisé et continue à faire pour moi,
19.
Moi je sais lire dans les cœurs et l'esprit des personnes qui m'aiment
20.
Je me le demande trop souvent et surtout, lorsque tu es loin de moi
21.
Et que tu ne pense pas à moi de temps en temps
22.
Personnellement,je ne fais pas partie de ceux-là et puisque je crois en nous, je ne rêverai plus et recouvrerai mes esprits pour continuer à vivre une vie sans ambages et passion avec celles qui oserons faire un morceau de route avec moi!
23.
Néanmoins,je ressens une infinie tristesse car je me rends compte que tu ne fais rien pour oublier ton passé alors que moi-même je m'évertue de te rendre heureuse en luttant contre mon corps à maigrir pour que tu sois fière de moi
24.
Moi qui offre mon Amour sans détours
25.
Cet ardent brasier, qui brûle en moi et me dévore depuis le premier jour,
26.
Près de mon visage, au-dessus de moi
27.
Je t’aperçois sans cesse auprès de moi,
28.
je ne tiens pas à mourir sans avoir réussi à te garder auprès de moi
29.
Cela,je n'en ai jamais douté et c'est pourquoi je t'ai écrit au tout début,ma reconnaissance éternelle en essayant de te faire comprendre que l'Amitié est pour moi égale à l'Amour
30.
Ma réponse a été que pour moi c'était le ressenti des autres au travers de mon cœur
31.
Pour en terminer et en espérant une réponse je désire que tu saches que moi qui n'ai ni dieu ni maître,j'aspire à ce que tu sois mon adorable et unique maîtresse
32.
Offre moi donc,la saveur de ta fraîche et délicieuse haleine pour qu'ainsi je devienne fou, car c'est ce que je suis pour toi,fou de te plaire,en sentant la chaleur enivrante qui termine de brûler en mon sein,par cette flamme d'amour étourdissante
33.
Sans arrière pensée,je t'ai dit que tu étais,pour moi,
34.
Moi le solitaire,j'avais envie,enfin,de retrouver
35.
Tu me manques tellement que je n'arrête pas de parler de toi,d’essayer de prendre de tes nouvelles à toutes les personnes qui te remplacent auprès de moi
36.
C’est aussi avec une certaine envie pour ces deux filles que j’ai lu leur histoire, parce que moi, de mon côté, je n’ai vraiment rien réussi à réaliser !
37.
Tous ceux qui m’entourent, avec le temps, m’ennuient ; c’est comme une sangsue gigantesque qui, jour après jour, suce tout ce que j’ai de bon en moi : ma jeunesse, mon insouciance, mon amour
38.
Et les femmes, ensuite, à moi seul et abandonné comme je suis, elles me paraissent des ovnis tellement je suis incapable d’en trouver une ! Et, en conséquence de mon état d’âme, à chaque fois qu’une d’entre elles me sourit avec gentillesse, je suis convaincu qu’en réalité elle cache un monstre prêt à me déchiqueter !
39.
Je suis allé très souvent avec des prostituées, les seules femmes disponibles, à vouloir faire l'amour avec moi, et je me suis laissé humilier, espérant au fond de mon cœur, que l'intérieur d'eux, il cachait une déesse, qui finalement concédé à moi ses grâces, même si, pour un prix
40.
Pour tout cela et d’autres motifs, que je ne suis pas ici pour énumérer, j’ai donné un fondement à toutes mes économies suées et j’ai acquis une vieille baraque de pêcheur située sur un petit quai proche de chez moi
41.
Ah ! Comme elle aurait été importante pour moi cette barque ! A quoi cela sert-il d’accumuler des trésors sur terre, si après elle est toujours agitée
42.
J’ai refusé ! La barque pour moi est sacrée, c’est le moyen qui me permet de vivre dans le vrai sens du terme, c’est le moyen d’être accueilli dans les bras bénéfiques de la mer
43.
Je la peignit toute de bleu et j’étais fier de moi ! Ce lancement me semblait être un moment historique pour ma vie, il représentait ce moment dans lequel je réussissais à me séparer de cette triste et misérable vie sociale
44.
Et c’est justement cette frénésie de s’évader complètement, même si ce n’est que pour quinze jours, qui me pousse à acheter un billet de bateau, de Naples à Alger à l’aller, et de Tripoli à Catane au retour, puis de Catane, je prendrai l’avion pour rentrer chez moi
45.
Même moi je suis monté sur le pont et moi aussi, je salue affectueusement tous les amis que je suis en train de laisser derrière moi : bras tendu et poing fermé, que seul une main posée, avec force, sur l’avant-bras éloigne d’une quelconque signification socio politique
46.
Après, je n’ai jamais compris pourquoi ces gens, même quand ils ne sont pas sur des chameaux, ont toujours un turban sur la tête ; moi, je dis, s’ils veulent avoir un élevage et ont comme passe-temps le dressage, quel besoin ont-ils de retirer l’aire d’école aux petits élèves et de les supporter eux-mêmes quand, contents d’avoir trouvé un terrain prolifique, leurs amis, comme des enfants à l’école, se font plaisir avec des sauts et des cabrioles ? Ce sont vraiment des gens étranges
47.
Mais je dis, quelle religion est-ce pour ne leur permettre de se laver que dans certaines périodes de l’année, c’est tout du moins comme cela qu’ils me l’ont dit, et qui fait qu’ils se pourvoient d’une grande quantité de parfum pour compenser ce manque de propreté ? Et puis, quelle odeur étrange a cette préparation ! Aux narines d’un profane, cela peut ressembler à une odeur de marijuana, mais pour celui qui, comme moi, regarde de plus près les incrustations de leurs pieds et de leurs bras, il est évident que c’est un mélange entre une odeur de lavande très parfumée et une puanteur insupportable
48.
Comme j’envie ces femmes, si maître de leur digestion ! Pour moi, par contre, les torsions du tronc sont une véritable torture, rompant, comme elles font, cet équilibre déjà précaire entre nourriture et sucs gastriques, ces derniers rendus inactifs à cause des nerfs
49.
« C’est qui ? » demandais-je visiblement emporté-« C’est moi, tu as quelque chose à dire ? » répondait effrontément un cher camarade
50.
Mais que se passe-t-il ? Les gardes américains toujours aux aguets dans cette ville si vivace, courent haletant vers moi
51.
Ce serait vraiment triste si, moi, après de nombreux battements de fesses, je revenais enivré de sodomie !
52.
Je voudrais grimper à ces arbres et regarder, des branches les plus hautes, pause et détente des petits amis emplumés, le sous-jacent misérable et rapide du passe-temps ; regarder avec un air de suffisance ceux qui, parce qu’ils se meuvent sur deux pattes, font de l’univers entier leur propriété ; et soutenir ceux qui comme moi cherchent désespérément un petit soulagement à la lourde charge journalière, implacable croix à porter sur les épaules
53.
Quelle gentillesse des singes à m’avoir produit toutes ces bosses avec les noix de coco et quelle générosité des petits oiseaux à m’avoir pris pour cible avec leurs petites boules blanchâtres ! Et la rosée, quelle inopportunité à se poser sur le moteur de la jeep ! Une prochaine fois, je me garderais bien de m’arrêter dans un bois pour la nuit ! l’expérience enseigne, disaient les anciens ! Mais moi, je suis malheureusement un simplet et je me fie aux apparences
54.
Air de mystère et discipline rigide en font des idoles pour ceux qui comme moi sont fatigués de la vie qu’ils mènent
55.
Mais moi, sûr de mes moyens, je me couvre le mieux possible le vosage
56.
Deux heures sont déjà passées et je suis vraiment fatigué mais gai : qu’est-ce que l’on a pu jouer aux gendarmes et aux voleurs, moi et le sympathique serpent à sonnettes rapide ! Mais il ne faut pas être abattu par la fatigue : et puis, je suis ou je ne suis pas un sportif ? Je me souviens, il y a quelque temps, que je m’entrainais au jogging parcourant, intrépide, les rues citadines : quels plaisantins ces automobilistes, quand ils s’amusaient à me prendre pour cible et à s’arrêter à quelques centimètres de mon corps suant ! Mais ils avaient confiance en moi : ils descendaient des voitures et s’exclamaient en riant : « Vas-y t’es tout seul ! » Et je continuais enorgueilli de tant d’incitations
57.
Quel froid la nuit dans le désert ! Mais qu’est-ce que c’est que le froid pour moi ? N’avais-je pas forcément résisté lorsque, oubliant la saison hivernale, mes camarades de classe m’accueillaient avec un énorme jet d’eau à peine dégivrée du congélateur ? Je résistais et je tombais malade : pour cela aussi je fus renvoyé trois fois ! Je me couche donc dans l’unique couverture que j’avais emportée et je tente de trouver le sommeil
58.
Chaque mère ne sert-elle pas élever complètement ses gamins ? Et puis, l’enfant, qu’elle tenait dans son giron, incestueux produit de nombreux d’enseignements, ne pouvait-il jamais avoir un père qui violât les trous des ovins ? Moi, habitué comme je l’étais à tant d’étrangetés de ce peuple phallique, je ne m’étonnai pas du tout et voire même je m’en amusais, ne serait-ce qu’à penser à comment se seraient scandalisés mes concitoyens si puritains, si seulement ils eussent su
59.
Quels souvenirs, quels beaux souvenirs ! Et quelle misérable étendue de rien du tout j’ai maintenant devant mes yeux ! Le sommeil vient à force de chevaucher les chameaux, mais attention à ne pas s’endormir : qui est chanceux comme moi pourrait perdre l’équilibre aisément
60.
Je me rappelle que dans chaque vague, j’apercevais, avec mon imagination, des enfants vêtus de blanc qui se rapprochaient de moi amoureusement ; et dans les rames, certainement pas posées sur l’eau d’une manière magistrale, j’entrevoyais les ailes d’un grand oiseau qui volait heureux et imperturbable ; même la faible trainée que je laissais derrière moi se voilait en un tapis blanc étendu gracieusement en mon honneur
61.
Moi, arrêtant ma monture à côté, je comblais d’un pas léger le peu de distance qui me séparait de ce fruit exquis de dame nature ; je posais donc mes lèvres sur les siennes, pour qu’un souffle chaud la pénétrât jusque dans sa chair
62.
Je la soulevais avec amour et l’asseyais sur mon blanc destrier ; et une fois monté moi aussi, je poussais mon fidèle compagnon au galop vers tant d’aventures
63.
Un jour, j’emmenai un ami avec moi, un très cher ami qui, plus que les autres, avait partagé avec moi les tristes humeurs de la société
64.
Moi, de mon côté, ayant passé une journée aussi splendide, j’étais totalement assouvi et satisfait
65.
Une crise se rapproche, il est hystérique, il tombe par terre, se relève, tape des poings sur le sable, il se tape aussi sur la tête, crie à tue-tête pendant que le soleil pointe, se lève, va vers les deux et s’exclame : « Putain, baisse mon pantalon et fais-moi jouir moi aussi
66.
« Moi, ça fait longtemps, très longtemps que je n’ai plus de domicile fixe ; c’est depuis mes vingt ans que je tourne de par le monde en quête de chance, acceptant tous les boulots qui m’ont été proposés, m’adaptant à toutes les difficultés, les chagrins et les amertumes que nous apportent cette vie, en nous réduisant à de vieux débris comme je le suis, que j’erre, sans arrêt et sans pause, sans argent et velléité, à la recherche quotidienne d’une bicoque et d’un peu de pain » dit le vieux d’une voix triste, baissant le regard, si hautain au début
67.
D’un coup, Mary prit la parole : « Et si je l’amenais chez moi ? Qui sait comment le prendrait ma mère !? Tony répliqua : « Non, c’est mieux que tu viennes avec moi Sam, je t’amènes chez moi, je t’offres un lit confortable, et nourriture à volonté
68.
« C’est très peu » dit Sam « mais je me contenterai de ça si votre fille Mary vient avec moi pour couvrir ma fuite »
69.
Je mourrai peut-être maintenant, je pense, et j'entends les ténèbres se fermer autour de moi
70.
Je reconnais mes aïeux, connus en vieilles photographies, et j'invoque aide, mais ma voix se désintégre en mille chuchotements qu'ils sont absorbés par le silence rapidement qu'il règne souverain autour à moi
71.
Ténèbres me remplissent l'esprit et moi je me rends à la mort … Mais puis une autre vision vient, en me possédant complètement, et alors toboggan en bas, sans poids, dans un monde d'images variables, indéchiffrables
72.
Mais je te la ferai payer chère! Chaque soir tu sortiras d'ici deux heures après l'horaire normal de fermeture et je ne te ferai pas reconnaître les heures d'extraordinaire! Qui on se prend joue de moi, comme tu as fait, il s'est toujours regretté en amèrement! Dorénavant, après que tu auras déroulé ton travail normal, au contraire de tes collègues qu'ils pourront partir régulièrement, tu devras rester ici mettre à la place les archives, à épousseter par terre et à nettoyer les latrines! Et le lendemain je contrôlerai personnellement que tout soit nettoyé et dès que je relève un pépin seul de poussière aussi, j'écris une lettre à la direction générale de la banque en te signalant comme élément improductif, qu'il ne collabore pas, impoli avec les clients et inapte à un emploi si prestigieux comme il est celui-ci!" Je pense que quiconque, à ces mots il aurait répondu comme minimum avec un beau poing en figure mais moi qu'en réalité je couvais trop de haine pour ce travail, j'avais en esprit bien autre
73.
C’est beau d’observer la mousse qui se forme autour de la quille et dans le sillage que je laisse derrière moi ; c’est beau de ne pas avoir une destination et un horizon à atteindre : même ça c’est de la liberté ! Quand mes muscles se seront fatigués, alors je m’arrêterais et cet endroit me semblera un paradis
74.
Mais moi qui je suis, pensai-je, qu’est-ce que je fais là, où je suis, qui a parlé, encore étourdi et à moitié assommé par ce sifflement infernal
75.
Mais à l’improviste, se matérialise devant moi une immense porte en cristal si lisse et transparente qu’elle ressemble à de l’eau
76.
Mais ne voulais-je pas faire comme eux un certain temps ? Eh oui, il faut bien dire que le goût de juger s’est malheureusement aussi enraciné en moi
77.
Moi et mes sujets vivons libres dans la mer, nous ne travaillons pas, mais nous jouons et nous n’avons pas de problème : notre amie l’eau nous fournit la nourriture pour se nourrir et l’air pour respirer ; nous savons communiquer avec les poissons et nous n’avons pas d’ennemis ; nous sommes eternels et nous ne connaissons pas le mot ennui
78.
Je me retourne sur le dos ; secoue la tête et enfin cette soif ardente commence à diminuer ; je fais mes premières tentatives de parole et je sens ma voix complètement changée ; maintenant elle est chaude, tranquille, presque d’outre-tombe, et la formulation de n’importe quel mot me donne une sensation de jouissance dans tout le corps ; j’essaie enfin de parler sur une tonalité haute, mais chaque mot que j’essaie de prononcer sort de ma bouche comme un sifflement, comme un sifflement à très haute fréquence : j’ai réussi ; maintenant même moi je suis capable d’émettre des ultrasons et de parler aux poissons
79.
Je suis convaincue que ça te fera plaisir de savoir qu’à partir de ce moment tu auras trois femmes : la première c’est moi, et mes deux autres amies je te les présenterai bientôt
80.
Mais alors même ce peuple connaissait l’amour, pensai-je, ce peuple connaissait même la joie du baiser et du rapport charnel, et vraiment je n’aurai pas moins l’honneur d’avoir comme compagne la reine et pas seulement, je pourrai avoir aussideux autres compagnes ; moi, qui n’est jamais réussi à conquérir la moindre femme ; moi, toujours seul et écarté par tous
81.
« Viens » me dit-elle « fait goûter aux autres ce que tu m’as fait goûter à moi
82.
« des deux » me dit la reine « la fille aux cheveux blonds satisfera ton esprit alors que celle aux cheveux rouge satisfera ta chair, et moi, aussi bien l’un que l’autre
83.
Extasié devant tant de beauté, je m’approche de la blonde, fixe ses grands yeux verts, rapproche mon visage du sien et je jouis en lui effleurant les lèvres, en mettant ses cheveux sur mon visage, en humant l’odeur saumâtre et fraiche de sa peau ; je la prends par la main en la séparant de son amie et lui murmure : « je suis content de t’avoir trouvée, ta délicatesse sera un plaisir raffiné pour moi, et l’amour que tu sauras me donner me rendra heureux »
84.
N’importe quel être humain, à ce rythme, serait tombé en morceau après quelques minutes ; moi, non seulement je n’étais pas fatigué, mais plus je nageais plus j’emmagasinais de l’énergie ; les douleurs musculaires et les crampes, grâce à ce continuel renouvellement cellulaire, étaient presque inexistantes
85.
La nature pense pour moi, réfléchit et établit ce qui est juste et ce qui ne l’est pas
86.
Je découvre dans un angle le coffre-fort et avec la hampe de métal que j’avais gardé avec moi, je profane ce trésor qui avait couté la vie à tant d’humain
87.
Désormais nager est devenu une necéssité pour moi
88.
Je regarde le monde qui m’entoure : au fond, éponges et bancs coralliens ornent cette prairie jamais arides ; au dessus de moi, nagent de petits poissons de couleur bleu métallique sur le dos, argenté et iridescent sur les flancs et blanc sur le ventre
89.
Ils ont une tête très comprimée et les yeux très grands ; autour de moi, il n’y a que des roches, sur lesquelles une sorte de fleur éclose trouve un terrain fertile qui, étrange à dire, appartient à la faune plutôt qu’à la flore comme on pourrait le penser à première vue
90.
Je n’ai pas peur des décharges électriques car elles ne peuvent que générer en moi de l’énergie
91.
J’émets donc le sifflement, et elle s’approche de moi lentement
92.
Je la dénude complètement, et elle en fait de même avec moi, en me retirant le maillot que la reine m’avait confectionné
93.
Maintenant j’en sais plus sur ce peuple si homogène et heureux, et maintenant je comprends pourquoi j’ai été pré-choisi : il y aura, possiblement, quelqu’un chez eux qui jouit en se sentant supérieur ou qui jouit en ressentant de l’orgueil pour lui-même et pour son peuple ; et qui, mieux que moi, avec mon dégoût radical pour ce monde dans lequel je vivais, pouvait leur exposer les côtés négatifs de ma société et, par conséquence, pouvait le satisfaire complètement ?! « Maintenant allons-y » - me dit-elle en se levant – « la reine désire nous voir, nous devons nous dépêcher »
94.
« Tu veux venir avec moi ? » - me dit-elle – « je vais aller explorer une de vos antiques cités submergées pas loin d’ici »
95.
Elle s’assoit par terre à côté de moi et commence à me parler d’une faible voix, presque comme si elle voulut, comme une mère affectueuse, concilier ma pensée et mon repos
96.
C’est juste au moment où je regardais autour de moi, scrutant avec attention tout ce qui m’entourait, qu’un humanoïde au corps poilu s’approche de moi avec un air menaçant
97.
J’émis, pour éviter toute mauvaise surprise, un fort sifflement qui assourdit sur le moment cet être primitif ; j’essayai alors de me mettre en contact avec lui télépathiquement, associant les idées aux images, plutôt qu’aux mots : inutile ; sa structure crânienne ne pouvait absorber mes ondes mentales qui étaient repoussées par un sédiment osseux ; la seule possibilité qui me restait pour le rendre docile au dialogue, était de l’asservir ; en le poussant, donc, avec de légers sifflements, dans une caverne proche pour qu’il ne s’échappât, j’émis un fort ultrason qui l’assomma ; j’attendis son réveil et ce fut avec une véritable surprise que je remarquai sa révérence : une déesse ou un monstre invincible devait être sans doute l’idée qu’il s’était fait de moi
98.
Arrivé devant moi, il s’agenouilla en baissant sa tête jusqu’à toucher par terre, et subitement, il fut imité par tous les autres
99.
« Ce n’est pas bien mon chéri » - me dit-elle en souriant – « c’est un mal de vouloir se faire plus grand que l’on est ; c’est dangereux de défier la nature ! Moi, dans mon récit, j’ai omis avec préméditation de te raconter ce qui m’est arrivé sur le chemin du retour
100.
Je remarque avec mon sonar une petite colline à une centaine de mètres ; j’espère que ce vallonnement est la fin de ce trait si décharné et sans doute inadapté pour qui, comme moi, se nourrit de nouveautés et de découvertes