1.
Cette fichue gamine parlait sans cesse de jouer à la maman, déshabillait les plus petits pour les rhabiller, voulait visiter les autres partout, les tripotait, exerçait un despotisme fantasque de grande personne ayant du vice
2.
Et il tentait de prouver que l'exil n'est rien, que la grande souffrance consiste à rester dans son pays opprimé, la bouche bâillonnée, en face du despotisme triomphant
3.
» C'était grâce à eux, grâce à leur égoïsme du ventre, que le despotisme s'imposait et rongeait une nation
4.
Au moment où je m'étais embarqué sur I'Abraham-Lincoln, cette île venait de s'insurger tout entière contre le despotisme turc
5.
De nos jours on entend parler de socialisme, mais c’est d’un socialisme qui ne serait que du despotisme dissimulé sous un autre nom
6.
Le juge de paix apporte dans l'administration, lorsqu'il y prend part, un certain goût des formes et de la publicité, qui en fait un instrument fort gênant pour le despotisme; mais il ne s'y montre pas l'esclave de ces superstitions légales qui rendent les magistrats peu capables de gouverner
7.
Aujourd'hui la religion s'en va; le despotisme seul leur reste: elles tombent
8.
Montesquieu, en donnant au despotisme une force qui lui fût propre, lui a fait, je pense, un honneur qu'il ne méritait pas
9.
Le despotisme, à lui tout seul, ne peut rien maintenir de durable
10.
On peut dire également que dans une aristocratie le peuple est à l'abri des excès du despotisme, parce qu'il se trouve toujours des forces organisées prêtes à résister au despote
11.
Il y a eu, dans la révolution française, deux mouvements en sens contraire qu'il ne faut pas confondre: l'un favorable à la liberté, l'autre favorable au despotisme
12.
Lorsque vous les voyez défendre la centralisation administrative, vous croyez qu'ils travaillent en faveur du despotisme? Nullement, ils défendent une des grandes conquêtes de la révolution (K)
13.
Le despotisme se montrait alors à découvert, et, en obéissant, on ne se soumettait qu'à la force
14.
S'il était audacieux et puissant, il recourrait chaque jour à l'usage de la violence, et bientôt on le verrait dégénérer en pur despotisme militaire
15.
Cette concentration des pouvoirs, en même temps qu'elle nuit singulièrement à la bonne conduite des affaires, fonde le despotisme de la majorité
16.
Actuellement encore, le Mexique est sans cesse entraîné de l'anarchie au despotisme militaire, et du despotisme militaire à l'anarchie
17.
Une longue guerre place presque toujours les nations dans cette triste alternative, que leur défaite les livre à la destruction, et leur triomphe au despotisme
18.
La coquetterie, les manières avec lui-même, devant des objets inanimés, loin d’un œil observateur et indiscret, son despotisme et sa tyrannie sur la petite fourmilière placée par le destin sous son autorité, font le sel et le miel de sa vie
19.
C'est la royauté que l'on nous donne et qui n'est pas acceptable pour une noblesse française: des litanies, du despotisme, de l'impuissance et des orgies, la prodigalité pour des fêtes qui font rire de pitié toute l'Europe, la parcimonie pour tout ce qui regarde la guerre et les arts
20.
D’ailleurs, Christophe retrouvait dans ces discours d’homme libre – en outre d’un matérialisme qui ne lui plaisait pas beaucoup – une rigueur pédante et un despotisme de pensée, un culte secret de la force, un militarisme à rebours, qui ne sonnaient pas très différemment de ce qu’il entendait, chaque jour, en Allemagne
21.
Ils avaient lié partie avec l’autre pouvoir, qui avait vu en eux un rouage perfectionné de despotisme politique
22.
Leur despotisme se tempérait d’anarchisme ; ils oscillaient sans cesse de l’un à l’autre pôle
23.
Il était souvent rude et de mauvaise humeur ; néanmoins je voyais bien qu’il se maintenait dans d’excellentes dispositions : la soumission d’un agneau, la sensibilité d’une tourterelle auraient mieux nourri son despotisme ; mais cette conduite plaisait à son jugement, satisfaisait sa raison, et même était plus en harmonie avec ses goûts
24.
Le voile qui couvrait sa dureté et son despotisme venait de tomber ; je vis son imperfection, et je pris courage
25.
Basse flatteuse, elle aussi, odieuse adulatrice, qui contribuait avec tous les autres à perdre la jeune âme saturée d’orgueil, à surexciter en elle le goût du despotisme et de la cruauté
26.
Le comte Brorzen n’agissait que d’après son approbation, tous deux collaborant ainsi à cette œuvre d’injustice et de cruel despotisme
27.
Le législateur, le magistrat sont à vos pieds; votre despotisme est le seul que nos forces ne puissent abattre, puisqu'il est celui de l'amour, et, par conséquent, celui de la nature
28.
Pendant cette longue période, la situation du peuple, à la fois courbé sous le despotisme royal, sous la tyrannie des seigneurs et sous l'absolutisme intolérant du clergé, avait été plus misérable que celle qui aurait résulté du plus dur esclavage
29.
Wennaël, alors, exposa aux deux jeunes gens qui l’écoutaient avidement, avec une émotion grandissante, la triste situation du roi Charles, dominé par sa mère, essayant, vainement, d’échapper à ce despotisme et, de guerre lasse, renonçant à gouverner son royaume, se livrant au plaisir et à son goût pour la chasse, tandis que la reine Catherine dirigeait les affaires intérieures et extérieures de la France, à grand renfort d’intrigues
30.
Une vaste coalition se formait pourtant contre le despotisme maritime de l'Angleterre
31.
Mais ne pourrait-on prévoir le cas où le chef de famille ne saurait faire de son autorité qu'un odieux despotisme? Ne trouve-t-on pas alors alors que, sous le Code Napoléon, la femme mariée est généralement entourée de moins de garanties que la femme du moyen âge et même que l'épouse romaine? Dans les vieilles coutumes germaniques, la femme était protégée par le conseil de famille où siégeaient ses proches et qui pouvait limiter l'autorité maritale si celle-ci devenait tyrannique
32.
En souhaitant aujourd'hui qu'un conseil de famille soit juge des questions où le despotisme ou la prodigalité du chef de famille serait un danger pour la femme et pour les enfants, en désirant aussi pour la femme une plus large part dans l'administration de ses biens, on ne demande que le retour aux traditions du passé
33.
Il aurait pu, comme tant d’autres pauvres princes de ce pays, se courber humblement sous l’exécrable despotisme anglais, marchander l’abandon de sa souveraineté et se résigner devant la force
34.
Même en l’absence du prince, la jeune femme sentait toujours peser lourdement ce despotisme, non seulement sur elle, mais encore sur tous les êtres qui peuplaient la demeure seigneuriale
35.
n’est-ce pas la haine de l’humanité exaspérée jusqu’à sa dernière puissance par l’oppression ? Peut-être encore cette secte homicide, dont l’origine se perd dans la nuit des âges, s’est-elle perpétuée dans ces régions comme la seule protestation possible de l’esclavage contre le despotisme
36.
À défaut d’une affection qu’elle ne pouvait éprouver pour son mari, son âme était trop profondément chrétienne et trop délicatement bonne pour ne pas compatir même à la souffrance de l’homme qui la tenait sous son impitoyable despotisme
37.
– Oh ! c’est une histoire vraie ! La pauvre dédaignée espérait que, peut-être, son cousin, veuf, s’aviserait de s’apercevoir qu’une créature était là, près de lui, qui ne demandait qu’à prendre la chaîne dont son despotisme avait chargé sa première femme, et qui, mieux encore que celle-ci, lui aurait livré son âme tout entière pour qu’il la pétrît, qu’il la transformât selon sa volonté
38.
La pensée que cette femme, aimée et respectée jadis par elle, avait tué sa mère, et l’avait livrée elle-même, enfant confiante et sans expérience, à ce parent dont elle n’ignorait pas les idées et le terrible despotisme, tourmentait toujours douloureusement le cœur de Lise
39.
Du reste, il n’y avait rien de viril chez Adrienne ; c’était la femme la plus femme qu’on puisse s’imaginer : femme par sa grâce, par ses caprices, par son charme, par son éblouissante et féminine beauté ; femme par sa timidité comme par son audace, femme par sa haine du brutal despotisme de l’homme comme par le besoin de se dévouer follement, aveuglément, pour celui qui pouvait mériter ce dévouement ; femme aussi par son esprit piquant, un peu paradoxal ; femme supérieure enfin par son dédain juste et railleur pour certains hommes très haut placés ou adulés qu’elle avait parfois rencontrés dans le salon de sa tante, la princesse de Saint-Dizier, lorsqu’elle habitait avec elle
40.
L’invisible despotisme de l’âme collective pèse sur l’individu ; il est, toute sa vie, un enfant en tutelle ; rien de lui n’est à lui : il appartient à la ville
41.
Ainsi, même vis-à-vis de l’enfant bien-aimé, le prince Milcza conservait cette autorité absolue qui était parfois – il fallait le reconnaître – un véritable despotisme, lequel, passant par tous ceux qui se trouvaient à son service, s’étendait jusqu’à sa mère elle-même
42.
Mais non, il préférait se faire redouter de tous, exercer sur son entourage un despotisme impitoyable
43.
Et plus tard, il a un peu reporté sur ses sœurs et sur sa mère elle-même, quelque chose de son universelle et amère défiance, en même temps que ses instincts autoritaires, déjà encouragés par le système d’éducation de son grand-oncle, se transformaient en ce despotisme étrange qui n’épargne personne
44.
La physionomie de la comtesse se rasséréna à cette déclaration qu’elle n’aurait osé attendre de son fils, étant donné son froid despotisme d’autrefois
45.
Le jeune prêtre sentait malgré lui une vague émotion de crainte ; car jusqu’à son départ pour sa mission en Amérique, le père d’Aigrigny, entre les mains duquel il avait prêté les vœux formidables qui le liaient irrévocablement à la société de Jésus, le père d’Aigrigny avait exercé sur lui une de ces influences effrayantes qui, ne procédant que par le despotisme, la compression et l’intimidation, brisent toutes les forces vives de l’âme, et la laissent inerte, tremblante et terrifiée
46.
« Misère et servitude ! despotisme sanglant et intolérance religieuse
47.
cependant fondée dans le but détestable et impie d’anéantir, par une éducation homicide, toute volonté, toute pensée, toute liberté, toute intelligence chez les peuples, afin de les livrer tremblants, superstitieux, abrutis et désarmés au despotisme des rois, que la compagnie se réservait de dominer à son tour par ses confesseurs
48.
« Si une association perverse, fondée sur la dégradation humaine, sur la crainte, sur le despotisme, et poursuivie de la malédiction des peuples, a traversé les siècles et souvent dominé le monde par la terreur
49.
Alors, à cette œuvre de ténèbres, de compression et de despotisme, qui pèse sur le monde chrétien, les miens pourraient opposer une œuvre de lumière, d’expansion et de liberté
50.
Il était pourtant singulièrement indulgent à tous ses goûts, à tous ses désirs, ce prince Lothaire dont on lui avait fait prévoir, dont elle-même avait prévu le dur despotisme, d’ailleurs si réel pour tout autre que pour elle
51.
Mais il possédait aussi une forte confiance en lui-même et une dose de ténacité qui, jointe à une souplesse morale inégalable et à une grande subtilité d’esprit, lui avaient permis de conserver jusqu’à ce jour sa position privilégiée près d’un maître dont l’orgueilleux despotisme, pourtant, ne l’épargnait pas, lui imposait les plus capricieuses décisions et, depuis quelque temps surtout, semblait se complaire à prendre le contre-pied de tout ce que lui proposait le surintendant
52.
Mais le comte Brorzen s’était si bien appliqué à enseigner à Lothaire l’absolutisme, à faire revivre pour lui le règne du bon plaisir, qu’il pouvait redouter de voir se tourner contre sa propre personne le froid despotisme de ce jeune prince dont il savait n’avoir à attendre ni reconnaissance, ni ménagements, dès que lui ou sa fille ne plairaient plus
53.
Un jour, vous me remercierez de vous avoir enlevée au sort qui vous attendait, près d’un homme tel que lui, dont le cœur n’est que dureté, égoïsme, implacable despotisme
54.
– Malheureusement, ainsi que je le dirai tout à l’heure à Votre Éminence, à propos de l’abbé Gabriel, si l’on n’y veillait fort, le bas clergé s’infecterait de gallicanisme et d’idée de rébellion contre ce qu’ils appellent le despotisme des évêques
55.
Si, malheureusement pour lui, le Français s’ensevelissait encore dans les ténèbres du christianisme, d’un côté l’orgueil, la tyrannie, le despotisme des prêtres, vices toujours renaissant dans cette horde impure, de l’autre la bassesse, les petites vues, les platitudes des dogmes et des mystères de cette indigne et fabuleuse religion, en émoussant la fierté de l’âme républicaine, l’auraient bientôt ramenée sous le joug que son énergie vient de briser
56.
Comment pouvons-nous redouter que l’ouvrage de la philosophie soit plus pénible que celui du despotisme ? Ce sont les prêtres seuls qui captivent encore aux pieds de leur dieu chimérique ce peuple que vous craignez tant d’éclairer ; éloignez-les de lui et le voile tombera naturellement
57.
Qu’on ne doute pas que les religions ne soient le berceau du despotisme ; le premier de tous les despotes fut un prêtre ; le premier roi et le premier empereur de Rome, Numa et Auguste, s’associent l’un et l’autre au sacerdoce ; Constantin et Clovis furent plutôt des abbés que des souverains ; Héliogabale fut prêtre du Soleil
58.
De tous les temps, dans tous les siècles, il y eut dans le despotisme et dans la religion une telle connexité qu’il reste plus que démontré qu’en détruisant l’un, l’on doit saper l’autre, par la grande raison que le premier servira toujours de loi au second
59.
Je ne saurais donc trop le répéter : plus de dieux, Français, plus de dieux, si vous ne voulez pas que leur funeste empire vous replonge bientôt dans toutes les horreurs du despotisme ; mais ce n’est qu’en vous en moquant que vous les détruirez ; tous les dangers qu’ils traînent à leur suite renaîtront aussitôt en foule si vous y mettez de l’humeur ou de l’importance
60.
Qu’on ne me taxe point d’être un novateur dangereux ; qu’on ne dise pas qu’il y a du risque à émousser, comme le feront peut-être ces écrits, le remords dans l’âme des malfaiteurs ; qu’il y a le plus grand mal à augmenter par la douceur de ma morale le penchant que ces mêmes malfaiteurs ont aux crimes : j’atteste ici formellement n’avoir aucune de ces vues perverses ; j’expose les idées qui depuis l’âge de raison se sont identifiées avec moi et au jet desquelles l’infâme despotisme des tyrans s’était opposé tant de siècles
61.
Si, comme je viens de le dire tout à l’heure, aucune passion n’a plus besoin de toute l’extension de la liberté que celle-là, aucune sans doute n’est aussi despotique ; c’est là que l’homme aime à commander, à être obéi, à s’entourer d’esclaves contraints à le satisfaire ; or, toutes les fois que vous ne donnerez pas à l’homme le moyen secret d’exhaler la dose de despotisme que la nature mit au fond de son cœur, il se rejettera pour l’exercer sur les objets qui l’entoureront, il troublera le gouvernement
62.
Exercez, au contraire, des procédés différents, imposez sur ces objets de la luxure publique les ridicules entraves jadis inventées par la tyrannie ministérielle et par la lubricité de nos Sardanapales(1) : l’homme, bientôt aigri contre votre gouvernement, bientôt jaloux du despotisme qu’il vous voit exercer tout seul, secouera le joug que vous lui imposez et, las de votre manière de le régir, en changera comme il vient de le faire
63.
L’amour des garçons, nous dit-il, se répandit dans toute la Grèce, parce qu’il donnait du courage et de la force, et qu’il servait à chasser les tyrans ; les conspirations se formaient entre les amants, et ils se laissaient plutôt torturer que de révéler leurs complices ; le patriotisme sacrifiait ainsi tout à la prospérité de l’État ; on était certain que ces liaisons affermissaient la république, on déclamait contre les femmes, et c’était une faiblesse réservée au despotisme que de s’attacher à de telles créatures
64.
Une si longue habitude du despotisme avait totalement énervé notre courage ; il avait dépravé nos mœurs : nous renaissons ; on va bientôt voir de quelles actions sublimes est capable le génie, le caractère français, quand il est libre ; soutenons, au prix de nos fortunes et de nos vies, cette liberté qui nous coûte déjà tant de victimes ; n’en regrettons aucune si nous parvenons au but ; elles-mêmes se sont toutes dévouées volontairement ; ne rendons pas leur sang inutile ; mais de l’union
65.
Par un mouvement d’orgueil bien naturel en ce moment, il voudrait être le seul au monde qui fût susceptible d’éprouver ce qu’il sent ; l’idée de voir un autre jouir comme lui le ramène à une sorte d’égalité qui nuit aux attraits indicibles que fait éprouver le despotisme alors(1)
66.
1 La pauvreté de la langue française nous contraint à employer des mots que notre heureux gouvernement réprouve aujourd’hui avec tant de raison; nous espérons que nos lecteurs éclairés nous entendront et ne confondront point l’absurde despotisme politique avec le très luxurieux despotisme des passions de libertinage
67.
Sa famille, depuis plus de deux siècles, était au service des Sorrès, et jamais vassaux n’avaient été plus étroitement inféodés à leurs suzerains, plus fanatiquement dévoués que ces Ajuda, traités avec un mélange de familiarité et de despotisme et qui trouvaient tout naturel que le maître disposât d’eux et des leurs, comme bon lui semblait
68.
Grâce à lui, je suis délivrée du despotisme de lady Laurence
69.
Oui, gloire aux descendants de ma race d’avoir été les derniers martyrs immolés par ces complices de tout esclavage, de tout despotisme, par ces impitoyables ennemis de l’affranchissement de ceux qui veulent jouir, comme fils de Dieu, des dons que le Créateur a départis sur la grande famille humaine
70.
Le fils de Bras-Rouge avait des penchants très peu rustiques et l’esprit très peu tourné à la bucolique ; d’ailleurs, fidèle aux traditions de la Chouette, il aurait vu avec un vif déplaisir le Maître d’école se soustraire à leur commun despotisme : il voulait donc rappeler à la réalité le brigand, qui s’égarait déjà parmi de champêtres et riantes illusions
71.
Toute passion excessive produit une force factice dont la volonté ne saurait être maîtresse, mais qui obéit au despotisme de la passion
72.
Les témoignages que ses maîtres rendaient de lui étaient satisfaisants sous le rapport des études ; mais le caractère intraitable s’accentuait ; et l’irritation journalière que lui faisait éprouver la juste résistance de ses camarades augmentait son esprit de domination et de despotisme
73.
A part cette dernière opinion, qui se réfute d'elle-même, on peut concilier toutes les autres, en disant que les frères maçons ont emprunté aux constructeurs de la cathédrale de Strasbourg leur nom et les emblèmes de leur art, qu'ils se sont organisés publiquement pour la première fois en Angleterre, à la faveur des institutions radicales et en dépit du despotisme de Cromwell
74.
Organiser l'anarchie, tel est le problème que les révolutionnaires ont et auront éternellement à résoudre; c'est le rocher de Sisyphe qui retombera toujours sur eux; pour exister un seul instant ils sont et seront toujours fatalement réduits à improviser un despotisme sans autre raison d'être que la nécessité, et qui, par conséquent, est violent et aveugle comme elle
75.
Les civilisations se sont élevées et ont péri, soit par la démence anarchique du despotisme, soit par l'anarchie despotique de la révolte
76.
La forme extérieure du despotisme est la même que celle des autres gouvernements : il y a des juges, par exemple, mais ce sont des Rassi ; le monstre, il ne trouverait rien d’extraordinaire à faire pendre son père si le prince le lui ordonnait
77.
Mais au XIIe siècle, au milieu de cette société morcelée, où le despotisme des grands, faute d'unité, équivalait, moralement parlant, à une liberté voisine de la licence, il n'en était pas ainsi
78.
Ces communautés prenaient dès lors une grande importance vis-à-vis la population des villes par leur résistance au despotisme aveugle de la féodalité et à son esprit de désordre, participaient à toutes les affaires publiques par l'intelligence, le savoir et les capacités de leurs membres; aussi comme le dit l'un des plus profonds et des plus élégants écrivains de notre temps dans un livre excellent, publié depuis peu 14: Les abbés de ces temps d'austérité et de désordre ressemblaient fort peu à ces oisifs grassement rentés dont s'est raillé plus tard notre littérature bourgeoise et satirique: leur administration était laborieuse, et la houlette du pasteur ne demeurait pas immobile dans leurs mains
79.
Voilà les deux hommes qui allaient modifier profondément une grande partie de l'Europe catholique, et qui, sous le prétexte d'affranchir les âmes de la domination du saint-siége, commençaient par s'appuyer sur le despotisme le plus intolérant, le plus fatal au développement de la liberté de conscience, le plus fatal aux arts qui ont besoin, pour conserver leur originalité, du libre arbitre; et qui demeurent inféconds là où s'élève un pouvoir qui réunit sous sa main le temporel et le spirituel
80.
Grâce à ce moyen de répandre les idées nouvelles d'un bout de l'Europe à l'autre parmi toutes les classes de la société, chacun devient docteur, discute les Écritures, interprète à sa guise les mystères de la religion, chacun veut former une Église, et tout ce grand mouvement aboutit à la perte de la liberté de conscience, à la confusion du spirituel et du temporel sous un même despotisme
81.
Or, le marquis était excédé du despotisme de sa fille
82.
Les trois cent mille indigènes du Natal sont des émigrés du pays des Zoulous qui ont abandonné leur territoire pour échapper au despotisme du fameux Cettihouaïu
83.
Habituée à subir la volonté des autres, ayant pris autrefois son parti des infidélités de son mari, s’étant pliée au tendre despotisme de sa fille, subissant tout, elle ne s’était jamais préoccupée de la responsabilité
84.
Avec son despotisme de femme habituée à tout plier à son caprice, elle écarta cet amour qui la gênait, et résolut, si Philippe se montrait exigeant, de lui tenir tête
85.
Mais tu ne vois donc pas quel avenir tu le prépares, si dès maintenant tu n’as pas la force de résister au despotisme de ta belle-mère ? Tu t’es sentie trop faible, n’est-ce pas, et tu viens me demander mon appui ? Eh bien, je te soutiendrai, ma chère enfant ; compte sur moi, compte sur ta mère
86.
À ses yeux, celui qui, appuyé sur le Code civil, entre de force dans le lit de la vierge qu’on lui a donnée le matin, exerçant ainsi un viol légal que l’autorité protège, n’avait pas d’analogue chez les singes, les hippopotames et les crapauds, qui, mâle et femelle, s’accouplent lorsque des désirs communs les font se chercher et s’unir, où il n’y a ni épouvante et dégoût d’un côté, ni brutalité et despotisme obscène de l’autre ; et il exposait là-dessus de longues théories immorales, qu’il est inutile de rapporter
87.
Elle supporta moins facilement le despotisme dont Régis, involontairement, faisait abus
88.
Les esclaves du goût en avaient peur comme les serviteurs du despotisme
89.
» Et plus loin il ajoute: «Le devoir des états généraux sera donc d'attaquer le despotisme des aristocrates, et l'illimitation du pouvoir royal,» de rédiger une déclaration des droits de l'homme, et d'établir une constitution sur les bases suivantes: une assemblée nationale élue au troisième degré: les assemblées de paroisses éliraient des assemblées de canton, qui éliraient à leur tour des assemblées provinciales, lesquelles choisiraient dans leur sein les représentants nationaux
90.
C’est sur ce « marmot » que de préférence elle exerce son despotisme
91.
Je ne connais point d'expérience qui ait encore profité, d'une manière durable, à l'établissement du despotisme, en France pas plus qu'ailleurs, chez les nations contemporaines; et c'est ce qui tout d'abord me fait trouver bien peu conformes à la réalité des choses, vos théories sur la nécessité du pouvoir absolu
92.
Vous m'annoncez, il est vrai, que, dans un avenir plus ou moins rapproché, les peuples, menacés d'une dissolution inévitable, reviendront au despotisme comme à l'arche de salut; qu'ils se constitueront sous la forme de grandes monarchies absolues, analogues à celles de l'Asie; ce n'est là qu'une prédiction: dans combien de temps s'accomplira-t-elle?
93.
De ce que le despotisme est arrivé plusieurs fois dans l'histoire, comme conséquence des perturbations sociales, s'ensuit-il qu'il doit être pris pour règle de gouvernement? De ce qu'il a pu servir de transition dans le passé, en conclurai-je qu'il soit propre à résoudre les crises des époques modernes? N'est-il pas plus rationnel de dire que d'autres maux appellent d'autres remèdes, d'autres problèmes d'autres solutions, d'autres moeurs sociales d'autres moeurs politiques? Une loi invariable des sociétés, c'est qu'elles tendent au perfectionnement, au progrès; l'éternelle sagesse les y a, si je puis le dire, condamnées; elle leur a refusé le mouvement en sens contraire
94.
Les sociétés ne peuvent avoir d'autres formes de gouvernement que celles qui sont en rapport avec leurs principes, et c'est contre cette loi absolue que vous vous inscrivez, quand vous croyez le despotisme compatible avec la civilisation moderne
95.
Si les moeurs se sont avilies, comme vous le dites, dans quelque partie de l'Europe que j'ignore, c'est que le despotisme y aurait passé; c'est que la liberté s'y serait éteinte; il faut donc la maintenir là où elle est, et la rétablir là où elle n'est plus
96.
La souveraineté du pouvoir humain correspond à une idée profondément subversive, la souveraineté du droit humain; c'est cette doctrine matérialiste et athée, qui a précipité la Révolution française dans le sang, et lui a infligé l'opprobre du despotisme après le délire de l'indépendance
97.
Ils en seront punis par les fléaux de la discorde, par l'anarchie, par le despotisme même
98.
Vous venez de prononcer le mot de despotisme, vous voyez qu'on y revient
99.
Vous venez de prononcer de nouveau le mot de despotisme, eh bien, Machiavel, vous dont le sombre génie s'est si profondément assimilé toutes les voies souterraines, toutes les combinaisons occultes, tous les artifices de lois et de gouvernement à l'aide desquels on peut enchaîner le mouvement des bras et de la pensée chez les peuples; vous qui méprisez les hommes, vous qui rêvez pour eux les dominations terribles de l'Orient, vous dont les doctrines politiques sont empruntées aux théories effrayantes de la mythologie indienne, veuillez me dire, je vous en conjure, comment vous vous y prendriez pour organiser le despotisme chez les peuples dont le droit public repose essentiellement sur la liberté, dont la morale et la religion développent tous les mouvements dans le même sens, chez des nations chrétiennes qui vivent par le commerce et par l'industrie, dans des États dont les corps politiques sont en présence de la publicité de la presse qui jette des flots de lumière dans les coins les plus obscurs du pouvoir; faites appel à toutes les ressources de votre puissante imagination, cherchez, inventez, et si vous résolvez ce problème, je déclarerai avec vous que l'esprit moderne est vaincu
100.
Le despotisme se présente toujours à vos yeux avec les formes caduques du monarchisme oriental, mais ce n'est pas ainsi que je l'entends; avec des sociétés nouvelles, il faut employer des procédés nouveaux