skyscraper

skyscraper


    Sprache wählen
    flag-widget
    flag-widget
    flag-widget
    flag-widget
    flag-widget
    flag-widget
    flag-widget

    Verwenden Sie „marcassin“ in einem Satz

    marcassin Beispielsätze

    marcassin


    1. Depuis dix-huit mois, presque sans aliments, presque sans eau douce, vivant de coquillages, pêchant avec un mauvais clou recourbé, attrapant de temps à autre quelque marcassin à la course, demeurant jusqu’à trois jours sans manger, veillant comme des vestales près d’un feu allumé de leur dernier morceau d’amadou, ne le laissant jamais s’éteindre et l’emportant dans leurs excursions comme un objet du plus haut prix, ils vécurent ainsi de misère, de privations, de souffrances


    2. Les princes revinrent de la chasse, l’un apporta un marcassin, l’autre un lièvre, et l’autre un cerf ; tout fut mis aux pieds de leur sœur ; elle regarda cet hommage avec une espèce de dédain ; elle était occupée de l’avis de Feintise, elle en paraissait même inquiète, et Chéri, qui n’avait point d’autre occupation que de l’étudier, ne fut pas un quart d’heure avec elle sans le remarquer


    3. Mais que la joie publique se changea bien en tristesse, quand au lieu d’un beau prince, l’on vit naître un petit Marcassin ! Tout le monde jeta de grands cris qui effrayèrent fort la reine


    4. Cependant le roi s’affligeait avec excès ; il commanda que l’on mît le Marcassin dans un sac, et qu’on le jetât au fond de la mer, pour perdre entièrement l’idée d’une chose si fâcheuse : mais ensuite il en eut pitié ; et pensant qu’il était juste de consulter la reine là-dessus, il ordonna qu’on le nourrît, et ne parla de rien à sa femme, jusqu’à ce qu’elle fût assez bien, pour ne pas craindre de la faire mourir par un grand déplaisir


    5. Pour le prince Marcassin, il se faisait nourrir en Marcassin qui a grande envie de vivre : il fallut lui donner six nourrices, dont il y en avait trois sèches, à la mode d’Angleterre


    6. Marcassin commença de parler, comme font tous les enfants, il bégayait un peu ; mais cela n’empêchait pas que la reine n’eût beaucoup de plaisir à l’entendre, car elle craignait qu’il ne parlât de sa vie


    7. « Ah ! Marcassin, Marcassin, s’écriait-il en se regardant dans un miroir, serait-il bien possible qu’avec une figure si disgraciée, tu osasses te promettre quelque sentiment favorable de la belle Ismène ? Il faut se guérir, car de tous les malheurs, le plus grand, c’est d’aimer sans être aimé


    8. À ces mots, Ismène pâlit : elle avait déjà remarqué que Marcassin, qui était naturellement assez farouche, lui parlait avec plaisir ; qu’il lui donnait toutes les truffes que son instinct marcassinique lui faisait trouver dans la forêt, et qu’il la régalait des fleurs dont son bonnet était ordinairement orné


    9. Pendant que cette contestation se passait entre eux, Marcassin était chez la reine, à laquelle il dit que l’espérance de guérir de la passion qu’il avait prise pour Ismène l’avait obligé à se taire, mais qu’il avait combattu inutilement ; qu’elle était sur le point d’être mariée ; qu’il ne se sentait pas la force de soutenir une telle disgrâce, et qu’enfin il voulait l’épouser ou mourir


    10. – Tant pis pour moi, madame, répliqua Marcassin, ennuyé des raisons qu’elle lui alléguait ; j’ose dire que vous devriez moins qu’un autre me représenter mon malheur : pourquoi m’avez-vous fait cochon ? N’y a-t-il pas de l’injustice à me reprocher une chose dont je ne suis pas la cause ?

    11. Ismène n’osa rien répondre à cette menace, mais elle pleurait amèrement, et le bruit se répandit aussitôt qu’elle allait épouser le marcassin royal, car la reine, qui l’avait fait agréer au roi, lui envoya des pierreries pour s’en parer quand elle viendrait au palais


    12. Ils parlaient ainsi, lorsque Marcassin les vint surprendre


    13. Marcassin, qui n’en avait pas moins d’envie qu’elle, dit qu’il allait régler le jour avec la reine, parce que le roi lui laissait le soin de cette grande fête


    14. Marcassin craignait que le roi ne se repentît du consentement qu’il avait donné à ce qu’il souhaitait ; ainsi l’on se hâta de préparer tout pour cette cérémonie


    15. Marcassin, ravi, la pria de bannir cette profonde tristesse dont elle paraissait accablée, parce qu’il voulait la rendre si heureuse, que toutes les reines de la terre lui porteraient envie


    16. Marcassin, qui la menait par la main, ne pouvait s’empêcher de sauter et de danser, lui disant à l’oreille mille douceurs


    17. Enfin, la cérémonie étant achevée, après que l’on eut crié trois fois : « Vive le prince Marcassin, vive la princesse Marcassine », l’époux ramena son épouse au palais, où tout était préparé pour faire un repas magnifique


    18. Marcassin était très affligé de connaître l’aversion que sa femme avait pour lui ; il y avait bien des moments où il aurait souhaité que son mariage n’eût pas été fait : il voulait même le rompre sur-le-champ, mais son cœur s’y opposait


    19. La mariée dansa avec Marcassin ; et c’était effectivement une chose épouvantable de voir sa figure, et encore plus épouvantable d’être sa femme


    20. L’amoureux Marcassin se mit promptement au lit

    21. Ismène dit qu’elle voulait écrire une lettre, et elle entra dans son cabinet, dont elle ferma la porte, quoique Marcassin lui criât qu’elle écrivît promptement, et qu’il n’était guère l’heure de commencer des dépêches


    22. Marcassin attendait trop impatiemment la belle Ismène, pour ne se pas apercevoir qu’elle tardait longtemps à revenir ; il l’appelait de toute sa force, sans qu’elle lui répondît


    23. Le roi ne se releva point ; il ne pouvait entrer aussi tendrement que la reine dans les aventures de Marcassin : il lui laissa le soin de le consoler


    24. Marcassin prit le grand deuil : il passa bien des jours enfermé dans son cabinet, et griffonna plusieurs cahiers, qui contenaient de sensibles regrets pour la perte qu’il avait faite ; il voulut même que l’on gravât ces vers sur le tombeau de sa femme :


    25. – J’y consens, madame, répondit Marcassin, c’est pour me cacher que je veux une compagne ; les hiboux trouvent des chouettes, les crapauds des grenouilles, les serpents des couleuvres ; suis-je donc au-dessous de ces vilaines bêtes ? mais vous cherchez à m’affliger ; il me semble cependant qu’un Marcassin a plus de mérite que tout ce que je viens de nommer


    26. – Ma résolution est fixe, dit Marcassin ; je vous supplie, madame, de parler dès aujourd’hui au roi et à la mère de Zélonide, afin que mon mariage se fasse au plus tôt


    27. La reine étant revenue dans son appartement, y trouva Marcassin qui l’attendait avec la dernière impatience ; elle lui dit qu’il pouvait déclarer ses sentiments à Zélonide ; que le roi consentait à ce qu’elle désirait, pourvu qu’elle y consentît elle-même, parce qu’il ne voulait pas que l’autorité dont il était revêtu servît à faire des malheureux


    28. – Ce que tu entends, ingrate, dit Marcassin, tu entends la chose du monde qui devrait te donner le plus de satisfaction ; peux-tu jamais espérer d’être reine ? J’ai la bonté de jeter les yeux sur toi ; songe à mériter mon amour, et n’imite pas les extravagances d’Ismène


    29. Elle ressentit une extrême joie, que le crasseux Marcassin voulût prendre une nouvelle alliance dans sa famille


    30. « Je vous avoue, dit Marcassin, que j’ai de la peine à lui faire violence ; mais si j’attends qu’on me jette des cœurs à la tête, j’attendrai le reste de ma vie ; toutes les belles me trouvent laid : je suis cependant résolu de n’épouser qu’une fille aimable

    31. Elle fortifia si fort Marcassin, qu’il lui dit que c’était donc une chose résolue, et qu’il serait sourd aux larmes et aux prières de Zélonide


    32. L’amoureux Marcassin ayant été informé de la manière dont Zélonide avait reçu son présent, s’indigna si fort contre elle, qu’il fut sur le point de rompre, et de ne la revoir de sa vie


    33. Il l’ordonna magnifique ; cependant il y avait toujours dans ce qu’il faisait un certain goût de Marcassin très extraordinaire : la cérémonie se fit dans une vaste forêt, où l’on dressa des tables chargées de venaison pour toutes les bêtes féroces et sauvages qui voudraient y manger, afin qu’elles se ressentissent du festin


    34. Marcassin n’aurait point eu de peine à tenir sa parole


    35. Il y avait une de ces dames qui était la confidente de Zélonide ; Marcassin ne l’ignorait point ; ce n’était que par curiosité qu’il ménagea ce déguisement


    36. Après qu’ils eurent dansé une petite entrée de ballet fort courte, car rien ne fatiguait davantage le prince, il s’approcha de sa nouvelle épouse, et lui fit de certains signes, en montrant un des astrologues masqués, qui persuadèrent à Zélonide, que c’était son amie qui était auprès d’elle, et qu’elle lui montrait Marcassin :


    37. « Vous êtes triste, Marcassin


    38. L’on ramena Marcassin et sa femme dans un chariot pompeux


    39. Marcassin profita du profond silence qui régnait ; il fit semblant de dormir, et ronflait à faire trembler tous les meubles de sa chambre


    40. Marcassin ne répondit rien ; il était occupé d’une profonde rêverie ; il se coucha sans pouvoir dormir ; il faisait des réflexions continuelles sur ses malheurs ; il se reprochait en secret la mort des deux plus aimables personnes du monde ; et la passion qu’il avait eue pour elles se réveillait à tous moments pour le tourmenter

    41. Marcassin, en partant, avait promis à son favori de lui écrire quelquefois ; il avait emporté une écritoire ; et en effet, de temps en temps, l’on trouvait une lettre fort griffonnée à la porte de la ville, qui s’adressait à ce jeune seigneur ; cela consolait la reine ; elle apprenait par ce moyen que son fils était vivant


    42. La mère d’Ismène et de Zélonide ressentait vivement la perte de ses deux filles : tous les projets de grandeurs qu’elle avait faits s’étaient évanouis par leur mort : on lui reprochait que sans son ambition elles seraient encore au monde ; qu’elle les avait menacées pour les obliger à consentir d’épouser Marcassin


    43. Marcassin, c’était lui-même, la reconnut aussitôt, et jugea par son tremblement qu’elle mourait de peur


    44. Pendant que Marcassin parlait, Marthesie reprenait assez de force pour lui répondre


    45. – À mes malheurs ! dit Marcassin, en l’interrompant ; n’appelez point ainsi l’état où je suis ; j’ai pris mon parti, il m’en a coûté, mais cela est fait


    46. Si quelques ours ou quelques lions de mon voisinage passent par ici, et qu’ils m’entendent parler, je suis un Marcassin perdu


    47. – Marcassin, lui dit-elle, je n’ai eu jusqu’à présent aucun sujet de vous aimer, j’aurais encore sans vous deux sœurs qui m’étaient chères, laissez-moi du temps pour prendre une résolution si extraordinaire


    48. – Il vous faut, dit Marcassin, une toilette pleine de mille bagatelles, et de mille choses inutiles


    49. – Vous avez une disposition naturelle, repartit Marthesie, à juger mal de notre sexe ; mais, seigneur Marcassin, c’est pourtant quelque chose que de vous promettre une sincère amitié


    50. Elle ne savait de son côté quelle résolution prendre ; quand Marcassin aurait été aussi beau qu’il était laid, quand ils se seraient aimés autant qu’Astrée et Céladon s’aimaient, c’est tout ce qu’elle aurait pu faire que de passer ainsi ses beaux jours dans une affreuse solitude ; mais qu’il s’en fallait que Marcassin fût Céladon ! Cependant elle n’était point engagée ; personne n’avait eu jusqu’alors l’avantage de lui plaire, et elle était dans la résolution de vivre parfaitement bien avec le prince, s’il voulait quitter sa forêt



















    Weitere Beispiele zeigen

    marcassin in English