1.
Les sept inconnus s’avancèrent soudain vers la table où étaient assis Jean et Bernard, ce dernier resta alors à sa place seulement grâce à la ferme poigne de son mentor
2.
semaine et agir comme président-directeur général et mentor,
3.
comme gestionnaire ou mentor, ce qui est en discussion
4.
Avez-vous un mentor qui vous a inspirée dans la vie ?
5.
J’étais d’excellente humeur et la surveillance et le ton de mentor de Polycarpe ne me fâchaient pas
6.
Et encore, il était flanqué, neuf fois sur dix, de son inévitable mentor ! On ne pouvait plus le dérider, car tout ce qui l’amusait autrefois lui était devenu indifférent ; il ne s’animait que lorsqu’on parlait de choses abstraites, il ne voyait plus que des gens sérieux
7.
—À merveille! dit Albert, et je vois que vous êtes un précieux mentor
8.
Cela n’empêchait pas les garçonnets de faire mille farces à ce terrible mentor, entre autres celle-ci qui a fait le bonheur de mon enfance
9.
Combien, en effet, ils lui eussent paru moins difficiles si elle avait pu les accomplir sous l’égide d’un mentor indulgent et affectueux !
10.
– Alors, vous avez idée qu’elle ne serait pas un mentor convenable pour une jeune fille comme Yolaine, très sérieuse, très délicate, et pourvue d’une très petite expérience de la vie ?
11.
Malheureusement celui-ci, déjà savant dans l’art de dissimuler, et croyant dangereux de laisser pénétrer ses projets d’avenir par son ancien mentor, fut pour lui d’une cordialité charmante, feignit de regretter beaucoup le temps de sa première jeunesse et ses rustiques plaisirs, et le rassura presque complètement
12.
Puis, sous prétexte d’occupations, Mrs Barnett donna comme mentor à sa fille une vieille demoiselle d’origine américaine, miss Boyton, qui, régulièrement, s’endormait au bout d’un quart d’heure et ne s’éveillait que lorsque Dinah appelait :
13.
Et lui, à la Varellière, priait pour elle, sans se douter qu’il restait, plus que jamais, le mentor et l’égide de la petite bien-aimée dont l’image demeurait gravée dans son cœur en traits douloureux et charmants
14.
Et d’ailleurs le seul mentor de ces petits malheureux, leur frère Martial, n’était pas lui-même irréprochable, nous l’avons dit ; incapable de commettre un vol ou un meurtre, il n’en menait pas moins une vie vagabonde et peu régulière
15.
Il pourrait ainsi apercevoir Mlle Lambert et son mentor
16.
Malheureusement celui-ci, déjà savant dans l'art de dissimuler, et croyant dangereux de laisser pénétrer ses projets d'avenir par son ancien mentor, fut pour lui d'une cordialité charmante, feignit de regretter beaucoup le temps de sa première jeunesse et ses rustiques plaisirs, et le rassura presque complètement
17.
—Idoménée, roi des Salentins, fait l'accueil le plus favorable à Mentor et à Télémaque
18.
Mentor, qui n'ignorait ni la vengeance de Neptune ni le cruel artifice de Vénus, n'avait fait que sourire de l'erreur d'Achamas
19.
Quand ils furent dans cette rade, Mentor dit à Télémaque: Jupiter vous éprouve; mais il ne veut pas votre perte: au contraire, il ne vous éprouve que pour vous ouvrir le chemin de la gloire
20.
A peine le vaisseau phénicien fut arrivé, que les Crétois donnèrent à Télémaque et à Mentor toutes les marques d'amitié sincère
21.
Pendant qu'Idoménée disait ces paroles, il regardait fixement Mentor, comme un homme dont le visage ne lui était pas inconnu, mais dont il ne pouvait retrouver le nom
22.
C'est Mentor, répliqua Télémaque; Mentor, ami d'Ulysse, à qui il avait confié mon enfance
23.
Aussitôt Idoménée s'avance, et tend la main à Mentor: Nous nous sommes vus, dit-il, autrefois
24.
Grand roi, répondit Mentor, si j'étais flatteur, je vous dirais de même que vous avez conservé cette fleur de jeunesse qui éclatait sur votre visage avant le siége de Troie; mais j'aimerais mieux vous déplaire, que de blesser la vérité
25.
Idoménée, charmé du discours de Mentor, l'eût écouté longtemps, si on ne fût venu l'avertir pour un sacrifice qu'il devait faire à Jupiter
26.
Télémaque et Mentor le suivirent, environnés d'une grande foule de peuple, qui considérait avec empressement et curiosité ces deux étrangers
27.
Mentor est le seul que l'esprit divin n'a point étonné
28.
Mentor lui dit: Respectez ce que les dieux découvrent, et n'entreprenez point de découvrir ce qu'ils veulent cacher
29.
Idoménée, qui était revenu de son étonnement, commença de son côté à louer le grand Jupiter, qui lui avait envoyé le jeune Télémaque et le sage Mentor, pour le rendre victorieux de ses ennemis
30.
Voilà, Mentor, ce qui fait que vous m'avez trouvé si vieilli
31.
Après qu'Idoménée eut achevé de raconter ses peines, il demanda à Télémaque et à Mentor leur secours dans la guerre où il se trouvait engagé
32.
Idoménée fait connaître à Mentor le sujet de la guerre contre les Manduriens
33.
—Télémaque, impatient de connaître le résultat de cette négociation, rejoint Mentor, et tous deux offrent de rester comme otages auprès des Manduriens, pour répondre de la fidélité d'Idoménée au traité de paix qu'il propose
34.
—Les Manduriens acceptent ces conditions, et bientôt Idoménée, se rendant en personne auprès d'eux, sur l'avis de Mentor, confirme, par son acceptation, tout ce qui a été fait par celui-ci
35.
Mentor, regardant d'un œil doux et tranquille Télémaque, qui était déjà plein d'une noble ardeur pour les combats, prit ainsi la parole: Je suis bien aise, fils d'Ulysse, de voir en vous une si belle passion pour la gloire; mais souvenez-vous que votre père n'en a acquis une si grande parmi les Grecs, au siége de Troie, qu'en se montrant le plus sage et le plus modéré d'entre eux
36.
Voilà, Mentor, ce que vous désiriez de savoir: vous connaissez maintenant l'origine de cette guerre, et quels sont nos ennemis
37.
Mentor le retint encore, et parla ainsi à Idoménée: D'où vient donc que les Locriens mêmes, peuples sortis de la Grèce, s'unissent aux barbares contre les Grecs? D'où vient que tant de colonies grecques fleurissent sur cette côte de la mer, sans avoir les mêmes guerres à soutenir que vous? O Idoménée, vous dites que les dieux ne sont pas encore las de vous persécuter; et moi, je dis qu'ils n'ont pas encore achevé de vous instruire
38.
Mentor répondit ainsi à Idoménée: Vous êtes un sage roi, et vous voulez qu'on vous découvre la vérité sans aucun adoucissement
39.
Étrange extrémité! reprit Mentor: pour vouloir paraître trop puissant, vous ruinez votre puissance; et, pendant que vous êtes au dehors l'objet de la crainte et de la haine de vos voisins, vous vous épuisez au dedans par les efforts nécessaires pour soutenir une telle guerre
40.
Quoi! reprit Mentor, vous avez Nestor dans l'Hespérie, et vous n'avez pas su l'engager dans vos intérêts! Nestor qui vous a vu tant de fois combattre contre les Troyens, et dont vous aviez l'amitié! Je l'ai perdue, répliqua Idoménée, par l'artifice de ces peuples qui n'ont rien de barbare que le nom: ils ont eu l'adresse de lui persuader que je voulais me rendre le tyran de l'Hespérie
41.
Nous le détromperons, dit Mentor
42.
A ces mots, Idoménée, embrassant Mentor, s'attendrissait et ne pouvait parler
43.
O heureux Télémaque, qui ne pourrez jamais vous égarer comme moi, puisque vous avez un tel guide! Mentor, vous êtes le maître; toute la sagesse des dieux est en vous
44.
En disant ces paroles, Mentor descend à la hâte de cette tour; il s'avance vers une porte de la ville du côté par où les ennemis s'avançaient: il la fait ouvrir; et Idoménée, surpris de la majesté avec laquelle il fait ces choses, n'ose pas même lui demander quel est son dessein
45.
Mentor fait signe de la main, afin que personne ne songe à le suivre
46.
Après avoir parlé ainsi, Mentor s'avança vers les Pyliens[38]; et Nestor, qui l'avait reconnu, s'avança aussi pour le saluer
47.
O Mentor, lui dit-il, c'est avec plaisir que je vous revois
48.
Mentor lui répondit: Sage Nestor, vous savez qu'Ulysse m'avait confié son fils Télémaque
49.
Pendant que Mentor parlait ainsi avec Nestor, au milieu des troupes confédérées, Idoménée et Télémaque, avec tous les Crétois armés, les regardaient du haut des murs de Salente; ils étaient attentifs pour remarquer comment les discours de Mentor seraient reçus; et ils auraient voulu pouvoir entendre les sages entretiens de ces deux vieillards
50.
Ce vieillard, admiré de toute la Grèce, sembla avoir perdu toute son éloquence et toute sa majesté dès que Mentor parut avec lui
51.
Sa vieillesse paraissait flétrie et abattue auprès de celle de Mentor, en qui les ans semblaient avoir respecté la force et la vigueur du tempérament
52.
Les paroles de Mentor, quoique graves et simples, avaient une vivacité et une autorité qui commençaient à manquer à l'autre
53.
Cependant Télémaque, impatient, se dérobe à la multitude qui l'environne: il court à la porte par où Mentor était sorti; il se la fait ouvrir avec autorité
54.
Mentor, qui avait pris plaisir à voir la tendresse avec laquelle Nestor venait de recevoir Télémaque, profita de cette heureuse disposition
55.
Vous jugez bien que je ne voudrais pas que la perte du fils suivît celle du père, et que la malheureuse Pénélope pût reprocher à Mentor qu'il a sacrifié son fils à l'ambition du nouveau roi de Salente
56.
Souvent ils entreprirent d'interrompre Mentor; car ils craignaient que ses discours pleins de sagesse ne détachassent leurs alliés
57.
Mentor, qui l'aperçut, se hâta d'augmenter cette défiance, pour jeter la division dans les esprits de tous ces peuples
58.
A ces paroles, toute l'assemblée parut émue; il semblait que Mars et Bellone allaient de rang en rang, rallumant dans les cœurs la fureur des combats, que Mentor tâchait d'éteindre
59.
En achevant ces mots, Mentor leva son bras, pour montrer à tant de peuples le rameau d'olivier qui était dans sa main le signe pacifique
60.
Mentor était, au milieu de ces peuples furieux, comme Bacchus lorsqu'il était environné des tigres, qui, oubliant leur cruauté, venaient, par la puissance de sa douce voix, lécher ses pieds, et se soumettre par leurs caresses*
61.
Nestor, ne pouvant parler, dans le transport où ce discours venait de le mettre, embrassa tendrement Mentor, et tous ces peuples à la fois, comme si c'eût été un signal, s'écrièrent aussitôt: O sage vieillard, vous nous désarmez! la paix! la paix!
62.
Nestor, voyant bien qu'il n'était pas libre de faire un discours suivi, se contenta de dire: Vous voyez, ô Mentor, ce que peut la parole d'un homme de bien
63.
Mentor courut vers la porte de la ville pour la faire ouvrir, et pour mander à Idoménée de sortir de Salente sans précaution
64.
Déjà on pressait Télémaque de raconter ses aventures, lorsque Mentor revint avec Idoménée, et toute la jeunesse Crétoise qui le suivait
65.
A la vue d'Idoménée, les alliés sentirent que leur courroux se rallumait; mais les paroles de Mentor éteignirent ce feu prêt à éclater
66.
Télémaque veut être du nombre des otages donnés par Idoménée; mais on ne peut consentir que Mentor en soit, parce que les alliés veulent qu'il demeure auprès d'Idoménée, pour répondre de sa conduite et de celle de ses conseillers, jusqu'à l'entière exécution des choses promises
67.
Tout à coup Mentor dit aux rois et aux capitaines assemblés: Désormais, sous divers noms et sous divers chefs, vous ne ferez plus qu'un seul peuple
68.
—Après le départ de Télémaque, Mentor examine en détail la ville et le royaume de Salente, l'état de son commerce et toutes les parties de l'administration
69.
Mais comme Mentor n'ignorait rien de tout ce qui est nécessaire pour rendre un État florissant, il comprit que les forces d'Idoménée ne pouvaient pas être aussi grandes qu'elles le paraissaient; il le prit en particulier, et lui parla ainsi:
70.
A ce mot de témérité, Idoménée changea de visage, ses yeux se troublèrent, il rougit, et peu s'en fallut qu'il n'interronpît Mentor pour lui témoigner son ressentiment
71.
Mentor lui dit d'un ton modeste et respectueux, mais libre et hardi: Ce mot de témérité vous choque, je le vois bien: tout autre que moi aurait eu tort de s'en servir; car il faut respecter les rois, et ménager leur délicatesse, même en les reprenant
72.
Vous voyez, dit-il à Mentor, ce que fait l'habitude d'être flatté
73.
En disant ces paroles, les larmes lui vinrent aux yeux, et il embrassait tendrement Mentor
74.
Faudra-t-il donc, mon cher Mentor, me déshonorer dans l'assemblée de tant de rois, et découvrir mon imprudence? S'il le faut, je le veux; je le ferai sans hésiter, quoi qu'il m'en coûte; car vous m'avez appris qu'un vrai roi; qui est fait pour ses peuples, et qui se doit tout entier à eux, doit préférer le salut de son royaume à sa propre réputation
75.
Ce sentiment est digne du père des peuples, reprit Mentor; c'est à cette bonté, et non à la vaine magnificence de votre ville, que je reconnais en vous le cœur d'un vrai roi
76.
Vous sauvez, cher ami, dit-il à Mentor, mon honneur, et la réputation de cette ville naissante, dont vous cacherez l'épuisement à tous mes voisins
77.
Ne soyez point en peine, répliqua Mentor; je ne dirai rien que de vrai
78.
Mentor fit aisément entendre aux rois alliés qu'Idoménée devait se charger des affaires de Télémaque, pendant que celui-ci irait avec eux
79.
Mentor lui avait conseillé de les envoyer dans cette guerre
80.
Les rois alliés partirent de Salente contents d'Idoménée, et charmés de la sagesse de Mentor: ils étaient pleins de joie de ce qu'ils emmenaient avec eux Télémaque
81.
Pendant que les rois alliés faisaient leurs adieux, et juraient à Idoménée qu'ils garderaient avec lui une éternelle alliance, Mentor tenait Télémaque serré entre ses bras, et se sentait arrosé de ses larmes
82.
Mentor répondait à ces paroles avec douceur, pour le consoler
83.
Il faut, mon fils, que vous m'aimiez d'un amour moins tendre et plus courageux: accoutumez-vous à mon absence; vous ne m'aurez pas toujours: il faut que ce soit la sagesse et la vertu, plutôt que la présence de Mentor, qui vous inspirent ce que vous devez faire
84.
En disant ces mots, la déesse, cachée sous la figure de Mentor, couvrait Télémaque de son égide; elle répandait au dedans de lui l'esprit de sagesse et de prévoyance, la valeur intrépide et la douce modération, qui se trouvent si rarement ensemble
85.
Allez, disait Mentor, au milieu des plus grands périls, toutes les fois qu'il sera utile que vous y alliez
86.
Je demeurerai ici, continua Mentor, pour secourir Idoménée dans le besoin où il est de travailler au bonheur de ses peuples, et pour achever de lui faire réparer les fautes que les mauvais conseils et les flatteurs lui ont fait commettre dans l'établissement de son nouveau royaume
87.
Alors Télémaque ne put s'empêcher de témoigner à Mentor quelque surprise, et même quelque mépris, pour la conduite d'Idoménée
88.
Mais Mentor l'en reprit d'un ton sévère
89.
J'avoue, reprit Mentor, qu'il a fait de grandes fautes; mais cherchez dans la Grèce, et dans tous les autres pays les mieux policés, un roi qui n'en ait point fait d'inexcusables
90.
A ces mots, Télémaque crut sentir la présence de la déesse*, et il eût même reconnu que c'était elle qui parlait pour le remplir de confiance, si la déesse n'eût rappelé l'idée de Mentor, en lui disant: N'oubliez pas, mon fils, tous les soins que j'ai pris, pendant votre enfance, pour vous rendre sage et courageux comme votre père
91.
Idoménée, avec Mentor, conduisait dans la campagne les rois alliés, et s'éloignait des murs de la ville
92.
Après que l'armée fut partie, Idoménée mena Mentor dans tous les quartiers de la ville
93.
Voyons, disait Mentor, combien vous avez d'hommes et dans la ville et dans la campagne voisine; faisons-en le dénombrement
94.
Pour le dedans de la ville, Mentor visita tous les magasins, toutes les boutiques d'artisans, et toutes les places publiques
95.
Mentor, semblable à un habile jardinier qui retranche dans ses arbres fruitiers le bois inutile, tâchait ainsi de retrancher le faste inutile qui corrompait les mœurs: il ramenait toutes choses à une noble et frugale simplicité
96.
Idoménée comprit bien qu'il avait eu tort de laisser les habitants de sa nouvelle ville amollir et corrompre leurs mœurs, en violant toutes les lois de Minos sur la sobriété; mais le sage Mentor lui fit remarquer que les lois mêmes, quoique renouvelées, seraient inutiles, si l'exemple du roi ne leur donnait une autorité qui ne pouvait venir d'ailleurs
97.
Mentor retrancha ensuite la musique molle et efféminée, qui corrompait toute la jeunesse
98.
La peinture et la sculpture parurent à Mentor des arts qu'il n'est pas permis d'abandonner; mais il voulut qu'on souffrît dans Salente peu d'hommes attachés à ces arts
99.
Au reste, la modération et la frugalité de Mentor n'empêchèrent pas qu'il n'autorisât tous les grands bâtiments destinés aux courses de chevaux et de chariots, aux combats de lutteurs, à ceux du ceste, et à tous les autres exercices qui cultivent les corps pour les rendre plus adroits et plus vigoureux
100.
Mentor se hâta de visiter les arsenaux et tous les magasins, pour savoir si les armes et toutes les autres choses nécessaires à la guerre étaient en bon état: car il faut, disait-il, être toujours prêt à faire la guerre, pour n'être jamais réduit au malheur de la faire