1.
Tes jolis yeux bleus, bleus comme la mer au large,
2.
Que nous a fait cette mer si bénigne, qui nous lave chaque été de nos sueurs fétides, pour être remboursée d’une telle manière ? Souvent je m’approche des gens pour écouter leurs discours : tous logiques et idéaux en apparence, mais en levant le regard, et en le croisant avec le leur, je m’aperçois de la perfidie que renferme ces yeux
3.
Je pensais à Hemingway et à son « vieil homme et la mer » et je m’identifiais à ce personnage fantastique, je m’imaginais vieux avec une copieuse barbe et inculte, mais avec l’esprit tranquille pendant que je goûtais à cette douce saveur de tabac en l’aspirant de ma pipe de bruyère
4.
J’ai refusé ! La barque pour moi est sacrée, c’est le moyen qui me permet de vivre dans le vrai sens du terme, c’est le moyen d’être accueilli dans les bras bénéfiques de la mer
5.
J’étais frénétique, je ne voyais pas l’heure de prendre la mer et pour cette raison, je travaillais avec grande veine, attentif aux moindres particularités, en faisant coïncider à la perfection les différentes parties, qui devaient être fixées l’une à côté de l’autre, pour éviter aussi la moindre petite fissure qui pourrait m’amener des ennuis par la suite
6.
Alger est proche, même très proche, et je dois dire que, malgré tout, j’ai fait un bon somme, pas interrompu, comme je le craignais, par des coups de mitrailleuse des vedettes qui, dans ce trait de mer, tirent sur les bateaux des pêcheurs siciliens de Mazara del Vallo
7.
La base cristalline, que des mouvements tectoniques déchirèrent en plusieurs parties en donnant naissance aux volcans, passa de dépôt dans l’ère primaire à des coutres sédimenteux dans l’ère secondaire, en partie de type marin et aussi de type continentale, qui grâce à l’alternance de transgressions et d’admissions de la mer, en clair les marées, se stratifièrent au cours des siècles
8.
Terres désolées et inhospitalières, je vous vaincrai ; mer sablonneuse, je sillonnerai tes flots ! Oui ! Il me faut de l’auto entrainement
9.
Ce ciel bleu, si informe et immense, ramenait mon esprit aux longues et solitaires promenades en mer
10.
Ça me plaisait, en navigateur solitaire, de profaner ce puissant et inarrêtable moteur à courant qu’est la mer
11.
Ensuite, je me retrouvais là, sur cette mer odorante, trempé par l’eau non savamment apprivoisée par mes rames
12.
Un jeune marche le long d’un sentier qui amène à la mer ; il a l’air humble, la tête penchée, les épaules courbées
13.
Il avait à l’époque une copine avec qui il passait de douces heures sur la plage, entre mer et sable, se promenant main dans la main et se faisant lécher les pieds par les eaux fraiches de la mer très propre
14.
Il aimait regarder la mer et la mousse que les vagues forment en s’approchant du bord
15.
La puanteur des ordures et le chaos des voitures lui paraissaient sortir d’un film d’horreur, pris comme il était, par ce splendide calme de la mer et de cette brise si saine et fraiche
16.
Présentée donc la lettre de démissions je me précipite en rue, j'arrive au petit quai, je prends mon bateau et via pour la mer odorante
17.
Je fais levier sur les bras pour m'éloigner le plus possible, pour espacer la côte pour rester avec la mer tout seul
18.
La mer est calme et le vent qui souffle favorable à la direction du mien lent avancer me donne une petite aide
19.
Je m’allonge sur le tapis pour regarder avec plus d’attention ces chef-d’œuvres : y sont représentées les sirènes qui avec leur chant capturèrent tant de matelots ; il y a Neptune avec son trident ; puis un dauphin, un requin, une baleine, un hippocampe et tant d’autres sympathiques amis de la mer
20.
Moi et mes sujets vivons libres dans la mer, nous ne travaillons pas, mais nous jouons et nous n’avons pas de problème : notre amie l’eau nous fournit la nourriture pour se nourrir et l’air pour respirer ; nous savons communiquer avec les poissons et nous n’avons pas d’ennemis ; nous sommes eternels et nous ne connaissons pas le mot ennui
21.
La période pendant laquelle nous restons, par exemple, sans un bras ou sans une jambe dure peu de temps, très peu de temps, parce qu’automatiquement une énorme quantité d’énergie est soustraite de la mer vers notre organe et ensuite redistribuée aux cellules les plus proches de la partie manquante ; elles se reproduisent et, en un rien de temps, nous avons un nouveau bras ou une nouvelle jambe »
22.
« Bien » répondis-je un peu endurci « je saurais être à la hauteur de la situation et chacun de nos actes nous salira tellement que seule la pureté de la mer pourra nous purifier
23.
Et m’accompagnant dans une petite chambre étanche, elle ouvre, à partir d’une commande murale, une porte en fer communicant directement dans la mer
24.
J’essaie de respirer, tousse un peu, mais enfin j’y arrive : je respire ! Je suis devenu un habitant de la mer
25.
Plusieurs milles me séparent désormais de la splendide construction de laquelle je suis parti, quand mon sonar m’avertit de quelque chose d’anormale au fond de la mer
26.
L’acte terminé, qui m’a délicieusement et complètement assouvi, je décide de reprendre la voie de la mer vers de nouvelles aventures
27.
Ce sont les anémones de mer qui ont la forme de petits cylindres élargis à la base et ouverts en une dizaine de tentacules dans la partie finale
28.
Faisant preuve d’une sagesse insoupçonnable, il m’en explique la raison ; les ondes cérébrales que je capte se transforment en mots d’un contenu hautement philosophique à mes oreilles : « Tu vois, la mer est une énorme masse d’eau, et de ce point de vue, en plusieurs millénaires, toute l’eau passée qui compose notre merveilleux continent ; nous, quand nous feignons de nous échapper, nous ne faisons autre que de suivre l’eau, notre source inépuisable de vie et de nourriture
29.
Mais nous n’avons pas besoin de vos caresses, de votre supériorité, de votre grandeur, et aussi de votre infime respect de la mer »
30.
Elle m’enlace donc, et, soulevés par un rayon tracteur provenant du plafond, nous sortons en mer par l’habituelle statue de sirène
31.
On ne lit pas autre chose sur leur histoire, mais le style architectural qui caractérise leur ville est assez intéressant : ils construisaient leur maison de préférence sur des hauteurs dominant la mer, et leur gouvernement devait être sans aucun doute centralisateur et caractérisé par une unique et compliquée administration
32.
Obscurité et désolation sont les principaux ingrédients de ce trait de mer
33.
Et disant cela, il appuie sur un bouton et immédiatement cela actionne l’ouverture d’une cloison qui permet le passage vers la mer
34.
Je me presse pour les recueillir et, après avoir salué les piranhas, je m’empresse de parcourir l’étroit boyau qui mène à la mer
35.
PECHEURS SICILIENS DE MAZARA DEL VALLO = Dans ce bras de mer souvent, les bateaux de pêche de Mazara del Vallo, une ville située dans l'extrême sud-ouest de la Sicile, entrent dans les eaux territoriales des Etats voisins d'Afrique du Nord, avec l'intervention conséquente de patrouilleurs armés de ces Etats
36.
SOUABES = Les Souabes étaient un peuple germanique qui sont venus de la mer Baltique
37.
J’entends s’éteindre au fur et à mesure le bruit de la mer, par de sourds ressacs des vagues sur le sable jaune et sur les rochers, pendant que monte le chant de la forêt
38.
Vidée, la petite mer, les sardines avaient pris le large,
39.
La mer écume dans mes yeux de la ramure de goémons/
40.
‘’Personnellement, je conseillerais fortement que toute installation à portée de gens armés du Moyen-ge soit étroitement gardée contre des infiltrations par mer ou par terre, Major
41.
Douze intercepteurs tournaient également autour de flottilles de pillards dans la Mer du Nord et près de la côte italienne
42.
En plus de mettre à sac l’Europe de l’Ouest, ils vont traverser l’Europe du Nord-Ouest, écumer la Mer Noire, se vendre comme mercenaires à Byzance et faire compétition aux Arabes en Méditerranée
43.
La galère pontificale entra dans le bras de mer menant au port de Narbonne alors qu’il manquait encore une heure avant le lever du soleil
44.
[3] Dreki : Navire long utilisé par les Vikings pour les raids et les combats en mer durant le Haut Moyen-ge
45.
[11]-Pourmieux? comprendre le sens de fardeau de l’ esprit, prenons l’ exemple d’ un homme propriétaire d’ un important palace au bord de la mer où il résident avec ses dix enfants
46.
Où va cet iceberg dont le diamètre dépasse quatre milles kilomètres, s’il n’y a pas d’égouts ou de voies de sorties? Ne devraient-ils pas couvrir la terre? Ne devraient-ils pas mettre fin à la vie? La nature réfléchit-elle? Arrange-t-elle ses propres affaires? Est-ce qu’elle évapore l’eau de mer ou fait-elle croître les plantes? fait-elle tomber la pluie et la neige à certains moments? Quelle est cette nature, et qui l’a créée?
47.
Allons au Liban, à la haute montagne de Bichirry où il y a des dizaines de sources d’eau à une hauteur d’environ trois mille mètres au-dessus du niveau de la mer
48.
La montagne est entourée d’un côté par la mer et de l’autre, par des collines et des déserts qui s’étendent sur des milliers de kilomètres à une basse altitude par rapport à cette montagne
49.
Pourquoi cela ne se produit-il pas? Avons-nous remarqué le recul de la mer au niveau des côtes de Tartous ou de Lattakia au Nord-Ouest de la Syrie?
50.
Les courants pressants passent sous les eaux de la mer, et l’un d’eux appelé la Dérive de l’Atlantique Nord, qui va en direction du Nord-est à partir de la côte Américaine, a une vitesse de cinq à six nœuds, et n’apparaît pas au niveau de la surface des eaux
51.
Ces courants à travers la mer sous l’eau salée sont faits d’eau douce
52.
Dieu Tout Puissant a mentionné dans le Saint Coran ces courants de mer d’eau fraiche et froide sous les eaux salées des océans Atlantique et Pacifique
53.
Dieu dit: « Ou semblables à des ténèbres sur une mer vaste et sans bornes: des vagues la recouvrent, au dessus desquelles s'élèvent d'autres vagues, sur lesquelles il y a le nuage
54.
Ils sont devenus des ténèbres, semblables à cette mer profonde
55.
Dans l’île de Irwad et la zone de Lattakia en Syrie, l’eau douce vient du fond de la mer, parce qu’elle est plus légère en densité que l’eau salée avec laquelle elle ne se mélange pas
56.
1) Dans les profondeurs des mers et des lacs, l’eau salée est en surface tandis que l’eau douce est au fond, et entre les deux il y a une barrière solide faite de sol et de roches et de croûte, comme sur l’île d’Irwid qui est entourée d’eau salée de la mer
57.
Les sources et les puits d’eau douce jaillissent du fond de la mer, et Dieu Tout Puissant a créé une cloison entre eux
58.
L’eau douce ne se mélange pas à l’eau salée ; elle se déplace de l’intérieur de la terre en dessous de la mer salée
59.
Le cloison est la terre du fond de la mer ; c’est une barrière solide dont le verset parle: « …Il a créé entre les deux une barrière et une cloison infranchissable
60.
Les eaux salées des mers entourent l’Antarctique, et l’eau douce coule à travers les passages souterrains et puis sous la mer pour former de grandes rivières et des petites sources sur les îles, les villages et partout ailleurs
61.
C’est 40 fois plus grand que la capacité de la mer Azouf
62.
Provient-elle, comme on le dit, des eaux de pluie qui tombent sur les côtes de la Méditerrané, bien qu’il soit 40 fois plus grand que la mer Azouf?
63.
A côté de cela, un certain nombre de rivières, comme le Nile en Afrique et le Rio Grande ne pourront plus atteindre la mer
64.
Dieu dit: « Le mal est apparu sur la terre et dans la mer à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains, afin qu’ [Allah] leur fasse goûter une partie de ce qu'ils ont œuvré; peut-être reviendront-ils (de leur mal)
65.
Selon cette déclaration, le Nile a perdu 18% de ses eaux, avec la sécheresse des zones du bassin de la Mer Méditerranée et la diminution des ressources d’eaux des rivières Africaines
66.
Ces ouvertures verticales et ces passages inondés d’eaux sont en fait des rivières souterraines non moins importantes que celles qui se versent dans la mer
67.
"(Bonnefoux et Pâris, Dictionnaire de la marine à voile) Les cotres (héritiers des bateaux rapides des côtes de la Manche et de la mer duNord) remontent donc très
68.
parlent que de Christ et sont souvent sincères, qui veulent plonger l’humanité dans une mer de
69.
Il vit une ascension, un saut dans la mer
70.
Le 16, les mystes se purifient dans la mer ; chacun purifie un porc, qui est
71.
qui sourd du sommet des montagnes donne le fleuve majestueux qui va à l'infini de la mer, se
72.
- Prenons une situation où on a en général l’impression d’être libre (“Homme libre toujours tu chériras la mer”):Nous nous attarderons à l'évocation de l'image d'une promenade au bord de la mer, où l'espace donne l'impression d'être illimité, où aucune contrainte ne pèse, avec la possibilité de faire ce que l'on veut, comme on veut et quand on veut, où l'on est seul, loin de tous
73.
Ce "et si" évoqué plus haut, ne peut exister qu'à partir d'une situation précise, si cette promenade au bord de la mer donne une impression de liberté c'est surtout parce qu'il y a en référence une situation où il y a des obligations
74.
- Si l'on reprend l'image de la promenade au bord de la mer, loin de tout, cette recherche de solitude ou d'isolement peut être interprétée comme étant celle de retrouver un espace de pensée, de retour sur soi, d'intériorité
75.
Non il s’agit là des hiérarchies de la sphère réflectrice, des esprits lumineux de l’autre côté du voileLes humanitaristes remplis de bonnes intentions,, de religiosité, qui ne parlent que de Christ et sont souvent sincères, qui veulent plonger l’humanité dans une mer de bonté
76.
elle te répondra ; et aux poissons de la mer , ils te racon-teront " Et comment ne pas reconnaître à ces témoignages que la main du Seigneur a façonné tout cela ?
77.
24/14) Et c’est l’Evangile éternel qui annoncera à travers toute la Terre, à toutes les Nations, les Familles, les Langues, et les Peuples, pour que tous craignent Dieu, lui rendent l’honneur et l’adorent, Lui qui créa le ciel et la terre, la mer et les sources
78.
7) Quand la conaissance du Seigneur remplira la terre comme les eaux remplissent la mer (Is 11/9) Quand dieu donnera un seul cœur et un seul chemin à tous les hommes (Jer
79.
Et quant au développement des voyages en mer il a permis de savoir une foule de choses restées jusqu’à lors inconnues
80.
tre le Seigneur ( Is 31/34) ; pour que la Terre entière s'emplisse de la connaissance de Jéhovah et que la Mer soit recouverte par les eaux (Is 11/9) ; et désormais il n'y aura plus d'enfant (IS 65/20)car tous parviendront à l'unité de la foi et à la connaissance du Fils de Dieu, à l'é-
81.
A travers toute l'Europe, ô Seigneur, toute l'Asie, l'Afrique, l'Amérique, la Contrée de Magellan, et sur toutes les Iles de la Mer, Que Ton nom soit sanctifié, que Ton Règne vienne, et que Ta Volonté se fasse ! Comble, ô Dieu la Terre de Ta Connaissance, comme est la mer recouverte par les eaux, afin que toute la Terre Te célèbre
82.
8) Livres écrits par les grands Initiés, Livres sacrés, écrits sacrés parfois même à l’origine des textes connus, tels que les évangiles de Nag Hammadi et de la mer morte
83.
Finalement on en trouva même un qui proposait de compter les grains de sable de la mer, et qui écrivit aussitôt un livre sur le sujet
84.
J’en ai entendu certains prétendre ne pas même craindre l’ombre de la mort, ou que des milliers d’hommes tombent autour d’eux,que le monde entier s’élève dans les airs, que la terre soit précipitée dans la mer, ou que le monde soit rempli de démons, et ainsi de suite
85.
Non Tanthelleny d’une mer agitée avec seulement la proximité de plus en plus rude …Et laissez-moi tranquille et délabrés
86.
Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague
87.
e est le vent du nord qui porterà en tene mon corps sans àme, face a la mer
88.
Non pére disait / C 'est le vent du nord / Qui porterà en terre / Mon corps sans àme / Et sans colere / C 'est le vent du nord / Qui porterà en terre / Mon corps sans àme / Face a la mer
89.
Relation du voyage de la Mer du Sud aux côtes du Chily et du Pérou, fait pendant les années 1712, 1713 et 1714, Paris, MDCCXVI
90.
C'était une mer montante de teintes neutres, de tons sourds de laine, les gris fer, les gris jaunes, les gris bleus, où éclataient çà et là des bariolures écossaises, un fond rouge sang de flanelle
91.
On longeait avec peine les galeries du rez-de-chaussée, obstruées par la débandade des chaises; il fallait enjamber, à la ganterie, une barricade de cartons, entassés autour de Mignot; aux lainages, on ne passait plus du tout, Liénard sommeillait au-dessus d'une mer de pièces, où des piles restées debout, à moitié détruites, semblaient des maisons dont un fleuve débordé charrie les ruines; et, plus loin, le blanc avait neigé à terre, on butait contre des banquises de serviettes, on marchait sur les flocons légers des mouchoirs
92.
Et cette mer, ces chapeaux bariolés, ces cheveux nus, blonds ou noirs, roulaient d'un bout de la galerie à l'autre, confus et décolorés au milieu de l'éclat vibrant des étoffes
93.
Et, à terre, s'entassaient seize millions de marchandises, une mer montante qui avait fini par submerger les tables et les comptoirs
94.
Au rez-de-chaussée, pour ne pas tuer les étoffes des vitrines, la décoration restait sobre: un soubassement en marbre vert de mer; les piles d'angle et les piliers d'appui recouverts de marbre noir, dont la sévérité s'éclairait de cartouches dorés; et le reste en glaces sans tain, dans les châssis de fer, rien que des glaces qui semblaient ouvrir les profondeurs des galeries et des halls au plein jour de la rue
95.
Et les dessous apparaissaient, tombaient un à un; les jupons blancs de toutes les longueurs, le jupon qui bride les genoux et le jupon à traîne dont la balayeuse couvre le sol, une mer montante de jupons, dans laquelle les jambes se noyaient; les pantalons en percale, en toile, en piqué, les larges pantalons blancs où danseraient les reins d'un homme; les chemises enfin, boutonnées au cou pour la nuit, découvrant la poitrine le jour, ne tenant plus que par d'étroites épaulettes, en simple calicot, en toile d'Irlande, en batiste, le dernier voile blanc qui glissait de la gorge, le long des hanches
96.
Mais, de la clientèle entassée, de cette mer de corsages gonflés de vie, battant de désirs, tout fleuris de bouquets de violettes, comme pour les noces populaires de quelque souveraine, il finit par ne plus distinguer que le corsage nu de Mme Desforges, qui s'était arrêtée à la ganterie avec Mme Guibal
97.
Et toute cette large vie, ce luxe flambant dans une apothéose de caprice et d'art, était uniquement payé par la spéculation, une fortune sans cesse mouvante, qui semblait infinie comme la mer, mais qui en avait le flux et le reflux, des différences de deux et trois cent mille francs, à chaque liquidation de quinzaine
98.
Elle avait maudit l'argent, elle tombait maintenant devant lui dans une admiration effrayée: lui seul n'était-il pas la force qui peut raser une montagne, combler un bras de mer, rendre la terre enfin habitable aux hommes, soulagés du travail, désormais simples conducteurs de machines? Tout le bien naissait de lui, qui faisait tout le mal
99.
Les bras de mer sont comblés, les montagnes gênantes disparaissent, les déserts se changent en vallées fertiles, sous les eaux qui jaillissent de toutes parts