1.
Même si, comme tu me l'as répété,
2.
Si vraiment tu le désires, tu te rendras compte
3.
Si ce soir j'ai levé mes yeux vers le firmament des cieux
4.
Si, jadis, tu t’es retrouvée dans les ténèbres du malheur,
5.
Si par bonheur de l'espoir que je nourris,
6.
Toi que j’aime déjà comme si, dans mes lointains voyages,
7.
Si, je me prends souvent des gamelles
8.
Aussi, si tu devais t’évaporer comme mes dernières passions
9.
Et, si les lames des océans et des mers
10.
Les jours sont si longs, que j’aspire la nuit
11.
Si après une nouvelle réponse négative tu me repoussais,
12.
Alors si ces brins lorsque je te les remettrai
13.
Comme si j'étais un enfant capricieux à qui l'on fait la leçon,
14.
Car si je ne sais pas lire dans les yeux des autres,
15.
Comme tu sais si bien le faire,
16.
Si les fameuses sirènes n'étaient que chimères d'un conteur ?
17.
Et n'attends de tes jolies mains si fragiles,
18.
Si tu étais une couleur ?
19.
Tu serais je t'aime à mourir de Francis Cabrel ou si tu veux m'essayer de Florent Pagny ou bien encore l'hymne à l'amour d'Edith Piaf ! Trois magnifiques CHANSONS n'est-ce pas ?
20.
Si tu étais une déesse ?
21.
Si je devais en faire une modeste synthèse ?
22.
Je n'aurais sans doute pas dû, t'exprimer ainsi mon immense chagrin car si je me trompe à ton sujet et te faire souffrir, toi mon amour que je chéri,c'est simplement que je suis un mec droit qui s'exprime librement et ne s'embarrasse jamais de fioritures
23.
Maintenant,mon amour, si tu penses que ce n'est que de la littérature,il vaut mieux mettre un terme à nôtre merveilleuse mais courte aventure
24.
tout cela me persuadait,que si tu le voulais,pourrait être mien un jour le reste de ma vie
25.
Cela n’aurait jamais été découvert si les aveux de William eurent été sincères et non induits, peut-être par quelques promesses de la part de « quelqu’un » d’argent ou tout du moins par une vie meilleure à celle qui conduisait à Burugo, et comment avait-il pû disparaitre de la prison de Kuala Lumpur où il avait été incarcéré
26.
Je pense à : Où a fini cette inspiration qui nous rend si différent des bêtes ; où a fini ce goût pour la connaissance qui nous a sorti du statut de barbares dans lequel vivaient nos aïeux des cavernes
27.
Où a fini cette amitié qui nous a permis de nous réunir dans les villes ? où est cet amour, si sacré il y a deux-mille ans, et tant de profanes aujourd’hui, qui nous donnaient aussi un intérêt à la survie ? Les grosses usines se découpent à l’horizon et les cheminées noires vomissent des poisons dans l’atmosphère
28.
Que nous a fait cette mer si bénigne, qui nous lave chaque été de nos sueurs fétides, pour être remboursée d’une telle manière ? Souvent je m’approche des gens pour écouter leurs discours : tous logiques et idéaux en apparence, mais en levant le regard, et en le croisant avec le leur, je m’aperçois de la perfidie que renferme ces yeux
29.
Ensuite, je me regarde moi-même et pense : pourquoi cette stupide viande a-t-elle besoin de nourritures et liquides si c’est pour tout expulser ensuite ! Il est donc inutile de lui donner si elle n’en fait pas bon usage ! Mais l’instinct de survie prévaut sur quelconque logique
30.
Je suis allé très souvent avec des prostituées, les seules femmes disponibles, à vouloir faire l'amour avec moi, et je me suis laissé humilier, espérant au fond de mon cœur, que l'intérieur d'eux, il cachait une déesse, qui finalement concédé à moi ses grâces, même si, pour un prix
31.
Ah ! Comme elle aurait été importante pour moi cette barque ! A quoi cela sert-il d’accumuler des trésors sur terre, si après elle est toujours agitée
32.
J’ai fait exprès d’étudier ce livre de bateaux dans ce lieu inconfortable et humide, au lieu de le faire confortablement à la maison, pour une seule raison très simple : quand je suis en ville, ce dégoût qui me remplie, même seul à écouter son vacarme, m’empêche toute forme de poésie, toute bonté d’âme, toute tranquillité intérieure, me rendant névrotique et donc incapable d’assimiler ces enseignements même si simples
33.
Ici, au contraire, dans cette baraque si voisine géographiquement, mais si lointaine idéalement, je me transforme, je renais ! Ce pêcheur, qui m’avait prêté le livre, était disposé, moyennant une belle rétribution naturellement, à me fabriquer le bateau que je désirais
34.
Je regarde le timbre, pour voir, si, par hasard, c’était un ami étranger, connu dans le passé, qui m’écrivait
35.
Et c’est justement cette frénésie de s’évader complètement, même si ce n’est que pour quinze jours, qui me pousse à acheter un billet de bateau, de Naples à Alger à l’aller, et de Tripoli à Catane au retour, puis de Catane, je prendrai l’avion pour rentrer chez moi
36.
Comme j’envie ces femmes, si maître de leur digestion ! Pour moi, par contre, les torsions du tronc sont une véritable torture, rompant, comme elles font, cet équilibre déjà précaire entre nourriture et sucs gastriques, ces derniers rendus inactifs à cause des nerfs
37.
Combien de boissons je sirotai aux Etats-Unis ! Ou tout du moins, combien de boites de boisson ! En fait, là-bas, à cause du fort pourcentage de névrotiques et de poivrots, ils ont presque abhorré ces contenants si connus : les bouteilles ! Tant de beaux souvenirs ! Je me souviens même que, en cette année où j’ai traversé l’océan, les hommes de couleur étaient à la mode, et chez les jeunes, il était à la mode de leur ressembler
38.
Quel goût délicieux pour l’habillement ! Et quel stupidité de Rodolphe Valentino quand, s’illusionnant d’être un playboy, il s’habillait en queue-de-pie ! Qui est le plus considéré par les femmes ? Qui habille de deux couleurs seulement, ou qui utilise toutes celles de l’iris ? Et New York, quel ville cosmopolite ! Tant de braves portoricains par exemple ! Imaginez, ils sont féministes et tellement adroits qu’ils réussissent même à trouver un travail à leur femme ; quel service social utile rendent, à la ville, toutes ces « ménagères » diligentes, et si ensuite, quelque usufruitier s’infecte d’une des maladies de l’ancienne déesse grecque, quelle importance ça a ! Sert à le transmettre, le nouveau Papa Noël, même de qui a fait de la morale, son modus vivendi
39.
ils les éduquent bien leurs enfants ! Aux garçons, ils enseignent, dès le plus jeune âge, à se défendre, à se servir remarquablement des bras et de leur trois jambes ! Aux filles, par contre, déjà femmes à huit ou neuf ans, ils imposent respect et obéissance à la volonté paternelle ; si bien que, toujours l’idée fixe à une chose, la pensée des hommes apprend à jouer avec celle des mères en formant une alternative fraiche à ces infatigables trépieds
40.
Et, leur nutrition n’est pas si variée : couscous et dattes, et les jours festifs, encore couscous et dattes
41.
Vous vous les imaginez tous ces agneaux et cabris, même squelettiques, quel effet produirait-il sur les duellistes sus cités, s’ils les vissent pendus à bras ouvert ? Et il n’y aurait pas à se faire d’illusions sur leur correction : même si le règlement est clair et prévoit du sang humain si possible jaillissant de la gorge, ils n’embrouilleraient sans doute personnes ?
42.
Les si nombreux petits trous dans les murs de ces ruelles ne peuvent certes pas être définis comme boutiques, mais c’est dans ces petits trous que l’on peut acheter tout type de marchandise : de riches étoffes aux armes les plus sophistiqués, de drogues légères à celles les plus dures et dangereuses
43.
Je fus recalé trois fois même si j’étais rarement interrogé
44.
La négociation pour la location de la jeep a été longue et fatigante, mais je me suis fait respecter ! En somme, j’ai peu payé pour la carrosserie ! Mais il est clair que le carburateur, les roues, les pistons, le radiateur et les autres composants du moteur m’ont coûté les yeux de la tête ! Grande fête chez le propriétaire complaisant du véhicule ! Imaginez que ses si nombreux enfants, au courant de l’habileté avec laquelle j’avais conduit l’affaire, se mirent en quatre pour réussir à me divertir : de vrais saltimbanques égayèrent ma vue avec des galipettes et des jeux ; ils restèrent même à terre en riant à tue-tête et en se grattant la panse
45.
Parfois, je me demande si, avec mon habileté dans les affaires, je n’aurais pas pu devenir un gros magnat
46.
Mais que se passe-t-il ? Les gardes américains toujours aux aguets dans cette ville si vivace, courent haletant vers moi
47.
Pas mal de kilomètres me séparent désormais d’Alger et la température commence à monter vertigineusement même si le désert est encore loin
48.
Ce serait vraiment triste si, moi, après de nombreux battements de fesses, je revenais enivré de sodomie !
49.
La rive, ou le bord si on veut bien le dire, est recouvert de cailloux ronds et bien polis
50.
Ce ne fut qu’à trois heure du matin seulement, que je réussis à trouver le sommeil, ravi comme je l’étais par cette nature si bénigne et grandiose
51.
si seulement il avait voulu s’approcher des étoiles au lieu du soleil ! Comme je ressentais, dans ces moments de méditation, le manque d’une douce compagnie : oh faible lumière d’espoir dans tant de désolation, proche libératrice de chaque bien et d’amour, source incomparable de jeunesse spirituelle, pourquoi le destin, mon ennemi perfide, t’occlut à mon cœur ? Cette nuit-là, je regardais vers le haut, tellement si haut, et je pleurais : « prenez-moi étoiles » criais-je, « accueillez-moi dans vos majestueux bras, purifiez-moi de ces excréments qui m’étouffent »
52.
Prés herbeux et arbres séculaires écoutaient, silencieux, mes demandes suppliantes : ils avaient vaincus tant d’automne et jouis de tant de printemps ! tant de chlorophylle produite par leur laboratoire ! Et quelle grande fonction d’embellissement et d’oxygénation du milieu ont-ils, et si peu de considération et respect reçoivent-ils ! Mais ils continuent, ils ne tombent pas, ils ne se rendent pas, mais continuent, protégés par tant d’infatigables lumières stellaires, notre toit éternel à nous tous
53.
Mais seulement pour les si nombreux petits animaux fastidieux qui y demeuraient ! Comme elle fut exubérante, ensuite, cette gracieuse éleveuse de morpions ! Mais, maintenant, ce n’est pas le temps de penser aux rapports avec les femmes
54.
Mais qui sait, un jour peut-être dans un avenir lointain, si l’eau sort du sous-sol et de précieux minéraux jaillissent du sable, ils attireront la convoitise d’habiles aventuriers ! Reluisant exemple de cette fantasque idée est sans doute l’Amérique des années huit-cent
55.
Comme il est étrange ce monde, en frénésie pour une pierre, même si c’est une pépite, et si indifférent à un juste équilibre écologique
56.
Eh oui l’Ouest ! Fascinante aventure, Eldorado de tant de hors-la-loi, terre promise des mormons barbus ! Mais qu’est-ce-que cela a à voir avec l’Afrique dans laquelle je me trouve ? Ah si ! je pensais que, pendant qu’à l’Ouest il arrivait tout ça, dans les autres Etats américains du Sud, les grands propriétaires terriens faisaient affluer de terres lointaines beaucoup d’animaux
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Combien de nobles crânes jonchent le sous-sol privés du reste du corps ! Combien de grand-duc et de grande-duchesse remplissent de leur carcasse raffinée les cimetières russes ! Et si Abel avait su que Caïn voulait le tuer, ne l’aurait-il pas, peut-être, tué en premier ? Juste philosophie, cohérente avec la nature de chaque homme
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Qu’importe-il à ces hommes s’il pleut ou s’il fait beau temps ? Que leur importe si dans les villes arrivent tant d’injustices ? Quel intérêt pour eux, le manque d’une compagne, peut-être aussi laide qu’eux ? Quel problème de nutrition peuvent-ils avoir, étant donné qu’ils se nourrissent d’une baie par jour ? Le fascinant Tibet où les hommes et les femmes sont aisément reconnaissables par le manque ou non de chevelure ! Et une pensée en appelle une autre, dans mon esprit si peu occupé dans le non moins certain panorama du Sahara : l’ère des magnifiques Beatles ! Quelle vitalité et enthousiasme transmirent-ils aux jeunes avec leur musique, si douce et déchainée à la fois
59.
A combien de choses pensais-je quand elle léchait la glace, compagne quotidienne de nos longues promenades ! Et comme elle hésitait, cette fille naïve, quand je lui offrais une banane : elle était si chaste et aimante de la nature, que dévorer ce fruit était un péché ; elle me regardait et en léchait le sommet, puis se l’enfilait en bouche sans la mordre, en fait, elle la titillait avec la pointe de la langue ; elle s’attristait lorsque je la poussais à la manger ! Je me souviens du dernier jour, lorsque, la bouche parfumée d’ail, je voulus éprouver son amour ; Quel libertin je fus de lui souffler mon haleine à la figure ! A propos, je dois encore lui rendre ses pantoufles
60.
Même si le flux des usages occidentaux a aussi intéressé ces peuples, il demeure encore aujourd’hui des normes qui, fixées par le caractère rituel social, sont rigoureusement respectées
61.
Il fait nuit, et ma misérable tente est vraiment ridicule par rapport à leurs robustes colosses recouvertes de laine de mouton ; Elles réussiraient à supporter toute autre qu’une tempête de vent ! Huit heures du matin : j’ai déjà perdu de vue le village, et même si je le voulais, je ne saurais plus le retrouver, infime point dans tant d’uniformité sablonneuse
62.
Cortège de mon hardiesse, une nuée doiseaux nécrophiles voltigent dans le ciel : « donne-nous un peu de nourriture » semble me crier ces bêtes si antipathiques aux croque-morts
63.
A l’époque, j’étais courageux ! J’affrontais n’importe quelle intempérie, je courais sans me préoccuper de la boue et de la pluie et j’étais content quand mes si nombreux fans motorisés me rafraichissaient en m’éclaboussant avec la boue de la route !
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Et puis, si je m’étais mis à jouer aux morsures avec eux, je ne les aurais peut-être pas tués de suite ? Désormais l’aube est proche et il faut reprendre le chemin
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Chaque mère ne sert-elle pas élever complètement ses gamins ? Et puis, l’enfant, qu’elle tenait dans son giron, incestueux produit de nombreux d’enseignements, ne pouvait-il jamais avoir un père qui violât les trous des ovins ? Moi, habitué comme je l’étais à tant d’étrangetés de ce peuple phallique, je ne m’étonnai pas du tout et voire même je m’en amusais, ne serait-ce qu’à penser à comment se seraient scandalisés mes concitoyens si puritains, si seulement ils eussent su
66.
Ces animaux imposants, au calme religieux dans le rationnement de l’eau, me rappelaient, je ne sais pourquoi, le cirque que, de tout petit, après de si nombreuses péripéties familiales, je me délectais de visiter
67.
Comme je m’amusais à assister à l’exhibition des singes dressés, récompense aux nombreuses études de Darwin ! Je m’en souviens comme si c’était hier, ce moment où l’un d’eux, après m’avoir fixé dans les yeux, me cracha à la figure pendant les applaudissements déchainés des spectateurs
68.
C’était curieux de voir les mères bouleversées courir après leurs enfants ! Et quelle force masculine elles devaient avoir pour soulever leurs seins imposants, obstacle souvent de leur déhanchement, de leur démarche ! La course de ces femmes était vraiment étrange : les pieds, appuyés au sol en position horizontale et parfaitement perpendiculaire au reste du corps, laissaient un profond sillon en labourant et en épurant ainsi le sable des détritus si nombreux dans la période estivale
69.
Mais non messieurs dames, si tous me croyaient candidat, caché par l’enfant que j’étais, cette récompense ne m’intéressait pas ; je jouais avec le sable parce que j’aimais ça c’est tout
70.
Ce ciel bleu, si informe et immense, ramenait mon esprit aux longues et solitaires promenades en mer
71.
La puanteur des ordures et le chaos des voitures lui paraissaient sortir d’un film d’horreur, pris comme il était, par ce splendide calme de la mer et de cette brise si saine et fraiche
72.
Belle, mais pluvieuse l’été, lugubre et brumeuse l’hiver, elle se dresse majestueuse comme le symbole de cette culture et civilisation anglo-saxonne, si diffuse dans chaque partie du monde
73.
Comme elle s’était transformée dans les années 60 cette métropole si conservatrice
74.
Il avait tout ! Entre-temps, Jim et Clark blâmaient ce jeune ; eux, si sérieux, ils ne pouvaient approuver un choix de vie si anticonformiste
75.
C’était le printemps de 1975, un splendide printemps pour ce patelin écossais si longtemps flagellé par le gel et la neige de l’hiver à peine terminé
76.
Ce fut Tony qui prit en premier la parole ; se tournant vers le vieux, il dit : « Dis-nous comment tu t’appelles, qui tu es, d’où tu viens ; ça nous ferait plaisir d’écouter ton histoire, si bien sûr tu en as une a raconter »
77.
Les deux furent plutôt étonnés du comportement de cet homme, si croulant et négligé en apparence, si fier et austère lorsqu’il parlait de lui
78.
« Moi, ça fait longtemps, très longtemps que je n’ai plus de domicile fixe ; c’est depuis mes vingt ans que je tourne de par le monde en quête de chance, acceptant tous les boulots qui m’ont été proposés, m’adaptant à toutes les difficultés, les chagrins et les amertumes que nous apportent cette vie, en nous réduisant à de vieux débris comme je le suis, que j’erre, sans arrêt et sans pause, sans argent et velléité, à la recherche quotidienne d’une bicoque et d’un peu de pain » dit le vieux d’une voix triste, baissant le regard, si hautain au début
79.
D’un coup, Mary prit la parole : « Et si je l’amenais chez moi ? Qui sait comment le prendrait ma mère !? Tony répliqua : « Non, c’est mieux que tu viennes avec moi Sam, je t’amènes chez moi, je t’offres un lit confortable, et nourriture à volonté
80.
« C’est très peu » dit Sam « mais je me contenterai de ça si votre fille Mary vient avec moi pour couvrir ma fuite »
81.
Souvent, Mireille fait les rues du centre, elle est étonnée quand elle observe ces boutiques pleines de fanfreluche, ces parfumeries qui ne trouvent plus de place en vitrine pour exposer toutes les variétés de parfum qu’elles vendent ; elle ne comprend pas toutes les femmes qu’elle rencontre sont très maquillées : elles ressemblent à des mannequins si humbles pour elle
82.
Même Gaston se sent mal au milieu de ses collègues si parfumés et qui, à chaque mot qu’ils prononcent, ajoutent une traine pour se donner des airs de noblesse
83.
Quel contraste représente ses deux jeunes pour un observateur attentif ! Eux, si simples et humbles, dans cette ville où la modération a toujours été oubliée
84.
« L’été est fini depuis un bout de temps, et les rigueurs de l’hiver se font sentir sur la peau, dans les os des deux jeunes handicapés qui ont du mal à trouver un refuge dans cette ville froide de pierre, si hostile à leurs problèmes, à leurs angoisses, à leurs peurs, à leurs complexes d’infériorité par rapport aux autres, si engagés et désespérés dans leur recherche d’emploi, d’une compagne, ou simplement, de la manière de faire beaucoup, beaucoup d’argent
85.
Puis New York, c’est une métropole si grosse et si complexe, où l’acclimatation est déjà si difficile pour une personne normale, elle ne leur offre même pas un morceau de pain que ce soit par pitié ou par miséricorde
86.
Les deux jeunes, aux prénoms de Max et Rex, ex-aides dans un cirque, se retrouvent à déambuler péniblement d’une rue à l’autre dans cette froide jungle de pierre ; ils sont à la recherche d’un angle de rue, d’un dessous de pont éventuellement, où pouvoir passer la nuit et si possible trouver quelques « désadaptés » comme eux
87.
On se demandait : deviendra-t-on des hommes de glace ? perdra-t-on notre souplesse d’esprit ? Pourra-t-on inventer et découvrir si nous perdons tout enthousiasme et soulagement ? Ils ne réussirent à dépasser ces problèmes que plusieurs décennies après, en élaborant de nouveaux vaccins immunisant de toute maladie, et en insérant dans chaque système génétique des variantes dites de perversion
88.
Et maintenant que ma figure, si rubiconde malgré toutes les péripéties, a été prise pour cible par des railleries, insultes, crachats, couteaux des pillards que j’ai rencontré, je me sens fatigué, très fatigué
89.
Cela fait longtemps que je ne bois pas une seule goutte d’eau, et les images, qui se présentent à mes yeux, même si monotones dans cette lande désolée, commencent à prendre des formes et des dimensions de dragons et de monstres épouvantables que seul le toucher rend vacant
90.
Mais je te la ferai payer chère! Chaque soir tu sortiras d'ici deux heures après l'horaire normal de fermeture et je ne te ferai pas reconnaître les heures d'extraordinaire! Qui on se prend joue de moi, comme tu as fait, il s'est toujours regretté en amèrement! Dorénavant, après que tu auras déroulé ton travail normal, au contraire de tes collègues qu'ils pourront partir régulièrement, tu devras rester ici mettre à la place les archives, à épousseter par terre et à nettoyer les latrines! Et le lendemain je contrôlerai personnellement que tout soit nettoyé et dès que je relève un pépin seul de poussière aussi, j'écris une lettre à la direction générale de la banque en te signalant comme élément improductif, qu'il ne collabore pas, impoli avec les clients et inapte à un emploi si prestigieux comme il est celui-ci!" Je pense que quiconque, à ces mots il aurait répondu comme minimum avec un beau poing en figure mais moi qu'en réalité je couvais trop de haine pour ce travail, j'avais en esprit bien autre
91.
J’ai peur d’accepter, mais si je n’accepte pas je devrais continuer à vivre cette vie mesquine et faite de dégoût que j’ai vécu jusque maintenant
92.
C’était peut-être le chant d’une sirène, en admettant qu’elles existent, mais pourquoi avoir peur des sirènes alors que j’ai déjà été égorgé par des « loups » ? Comment cela pouvait-il être un piège si la porte existait et était bien visible ? Rompant ces dernières hésitations, j’avance d’un pas sûr, et, ému, j’ouvre la porte
93.
Mais à l’improviste, se matérialise devant moi une immense porte en cristal si lisse et transparente qu’elle ressemble à de l’eau
94.
Elle descend lentement comme si des propulseurs l’accompagnaient délicatement à terre
95.
Maintenant, si ce type d’atome était bombardé d’énergie, il ne serait pas capable de séparer cette dernière en charge positive pour les protons et en charge négative pour les électrons ; et même en admettant que cette scission se vérifiât, avec un niveau maximum de patience, ce type d’atome n’aurait pas la capacité de se dédoubler en n’en recréant un nouveau
96.
Toujours plus étonné, j’écoutais cette femme si cultivée et sage, qu’en comparaison, notre Einstein me paraissait vraiment un amateur
97.
Mes doigts jouissent en palpant cette viande si fraiche et délicate, et mon esprit repense à tout ce qu’elle m’a expliqué : aux atomes, aux cellules, aux ultrasons, à la faculté de respirer dans l’eau
98.
Des choses merveilleuses dont tout homme ne pense même pas en rêve pouvoir réaliser ; je pense à cette femme et à l’amour qui exhale d’elle ; à la nature si bénigne avec laquelle elle est amie
99.
La femme me demande si je suis prêt et je fais un signe affirmatif de la tête ; elle me pointe, donc, le laser sur le sternum et commence à me bombarder avec ces rayons qui, rapidement, me permettront l’adaptation définitive à ce monde fantastique
100.
Quel rêve ! Mais à un moment je pense, si comme l’a dit la reine ma vie devient éternelle, comment je ferai pour ne pas éprouver l’ennui, en consacrant mon énergie seulement et exclusivement à nager et à explorer les fonds marins ? Et pris par ce doute, en ayant un peu honte pour mon ingratitude et ma gourmandise, je murmure à la femme : « Mais comment faites vous pour ne pas vous ennuyer ? Même si votre monde est merveilleux, n’est-ce pas monotone de passer son temps ? »